Petit coup de tonnerre ce dimanche dans le paysage politique écossais : un nouveau sondage place le soutien à l'indépendance à 34 %, soit 6 points de plus depuis le dernier sondage sur cette question, en mai dernier, à la veille des élections qui virent le succès historique du Scottish National Party (SNP) et l'avènement d'une majorité absolue nationaliste au Parlement écossais.
Certes, 34 % ne représente qu'un gros tiers de l'électorat écossais mais la tendance sur plusieurs années est clairement vers une augmentation du soutien à l'option indépendantiste, lentement mais gagnant chaque année, depuis 2008, un ou deux points par an. Alors que certains observateurs pensaient que l'élection d'un gouvernement SNP suffirait à certains secteurs de l'opinion, cette augmentation de 6 % depuis le mois de mai dernier semble au contraire conforter la stratégie d'Alex Salmond de mettre en place une politique pédagogique sur plusieurs années qui serait suivie par l'organisation d'un référendum.
En marge de la Convention du SNP organisée à Inverness du 20 au 23 octobre dernier, les journalistes présents ont pu assister à une présentation par le député Angus Robertson de la campagne que va lancer le SNP pour obtenir une majorité pour l'indépendance au prochain référendum. Considéré comme l'un des meilleurs stratèges politiques de tout le Royaume-Uni (1), Angus Robertson a véritablement « bluffé » son auditoire et les commentaires qui ont suivi dans la presse britannique étaient tout à fait éloquents jusqu'à lire dans The Guardian : « Dans 5 ans, il n'y aura plus d'union » (entre l'Angleterre et l'Écosse).
C'est lors de cette présentation que les observateurs ont constaté que le SNP était prêt à lancer cette grosse machine politique qui devrait aboutir à l'indépendance écossaise : tout est prévu, le financement, le quadrillage des circonscriptions, les slogans, etc. Angus Robertson a résumé cela en quatre phases : galvaniser et motiver les adhérents en organisant des réunions locales ouvertes aux sympathisants ; aller vers les partisans de l'indépendance qui ne sont dans aucun parti politique et vers ceux qui sont membres d'autres mouvements politiques, pour développer une collaboration au niveau local et national ; rencontrer les acteurs de la société écossaise pour les convaincre du bien-fondé de l'indépendance pour l'ensemble des secteurs sociaux, économiques, culturels, etc. ; enfin, un porte à porte généralisé dans toutes les villes, tous les villages dans chaque région pour convaincre un par un les électeurs.
Angus Robertson a, par ailleurs, présenté le document de campagne « Your Scotland, Your Future » qui s'appuie sur un site internet (voir le site)
Cette préparation du SNP est d'autant plus remarquable que les partis unionistes se trouvent dans des situations difficiles sans leaders, sans stratégies et obligés de « courir après » le SNP, entrant ainsi dans le jeu indépendantiste.
Il n'en reste pas moins que le soutien pour l'indépendance n'est qu'à un niveau de 34 % et qu'il reste au minimum 17 % de l'électorat à encore convaincre. Alex Salmond et Angus Robertson semblent persuadés de pouvoir y arriver dans les deux années à venir.
(1) Le SNP est le seul parti politique du Royaume-Uni à disposer de puissants logiciels pointus et efficaces, Activate lui permettant des analyses extrêmement fines de l'électorat.
À lire une analyse intéressante The Twilight of the British State (Le crépuscule de l'État britannique) (voir le site)
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L'indépendance de l'écosse signifie la sortie de l'UE. Ce n'est pas parce que le SNP ment en disant que l'écosse sera indépendante dans l'UE que ceci est vrai. en devenant indépendante l'Algérie n'est pas devenue membre du conseil de sécurité, de l'OTAN, de l'UE sous prétexte que la France l'était. Le droit international est clair à ce sujet. L'écosse indépendante sera indépendante de l'Europe.
La crise actuelle change la donne, le discours du SNP est beaucoup moins européiste.
Il faut bien voir que l'UE relève quand même en grande partie de la réthorique anti-anglaise, c'est bien naturel, puisque l'on sait que les anglais sont pas des fans de construction européenne. Une Ecosse indépendante raisonnera de façon pragmatique en fonction de ses intérêts.
Seule l'Angleterre pourrait être défavorable à l'entrée de l'Ecosse dans l'UE pour des raisons de «vengeance», mais en même temps je vois pas bien l'intérêt de l'Angleterre en fait de se priver d'un pays qui partagera surement pas mal de choses avec elle au sein de l'UE (ça fera 1 voix de +).
Ce qui se passe en Ecosse est très important, puisqu'il s'agit d'un processus qui se fait sans violence, qu'il s'agit d'un pays celtique ayant un nombre d'habitants pas si différent de la Bretagne, qu'il s'agit d'une péninsule comme la Bretagne, et que le devenir de l'Ecosse aura des répercussions directes sur l'Irlande du Nord (je vois mal l'Irlande du Nord rester avec l'Angleterre si l'Ecosse devient indépendante), et éventuellement sur le Pays de Galles.
L'Ecosse se tourne également vers ses voisins islandais et norvégiens, deux pays qui ne sont pas dans l'UE. Les îles Féroés (couronne danoise) ne sont également pas dans l'UE.
En réalité l'Ecosse est au centre d'une Europe insulaire-péninsulaire du Nord-Ouest qui participe trés peu voire pas du tout à la construction européenne.
Je pense que la passion du SNP pour l'Europe est un leurre, que le SNP est obligé de se démarquer de l'Angleterre idéologiquement, mais qu'une fois l'indépendance acquise, les écossais défendront leurs intérêts dans le contexte des nations de l'extrême Nord-Ouest européen.
Aprés l'indépendance, les écossais auront le choix de l'UE. Il y adhéreront peut-être, mais je doute qu'ils y adhèrent entièrement en fait, notamment au niveau monétaire.
L'indépendance est peut-être une double chance pour eux, car il s pourront en plus négocier les conditions de leur éventuelle adhésion, ce sera toujours plus intéressant pour l'UE d'inclure l'Ecosse (même sous conditions écossaises) que la Macédoine ou le Kosovo...
Personnellement je trouve que les bretons sont beaucoup trop euro-béats, on voit bien que nombre de pays s'en sortent très bien sans être directement dans l'UE en Europe (Norvège, Islande etc).
Ces pays signent des Traités, acceptent des règles communes, mais ne veulent pas du Diktat institutionnel européen, car il faut bien parler de Diktat sur de nombreux dossiers où ce n'est pas la Démocratie qui prévaut. La Démocratie n'est pas négociable.
On parle d'Europe pour peser dans la mondialisation, mais la crise de la dette de l'UE entraine pour conséquence une dépendance vis à vis de la Chine que nombre de petits pays européens n'ont pas en étant en dehors de l'UE !!
Par contre aucun projet de Défense commune, de grands projets industriels ou technologiques, alors que c'est peut-être là-dessus que le besoin d'Europe se fait le plus sentir. Rappelons-nous du projet de Défense commune qui aurait du être la première pierre de la construction européenne...
L'armée européenne actuellement, c'est l'OTAN avec la France et l'Angleterre, je sais pas si c'est bien positif tout cela, car la puissance militaire a un impact sur toutes les politiques économiques et culturelles. Actuellement l'Europe fonctionne sur la vache laitière allemande et les canons américano-franco-anglais.
Il serait bon que tout le monde (tous les européens) prenne part et ait son mot à dire sur la politique de défense européenne, sans passer systématiquement par Washington.
Il est vrai que l'Europe butte sur certaines grands projets, mais est-ce uniquement l'Europe?
La locomotive européenne est souvent présentée par le célèbre couple franco-allemand.
Malgrè le cocorico retentissant des médias, sur la France qui sauve tout et tout le monde... On s'aperçoit que c'est l'Allemagne qui cadre l'Europe afin d'éviter les dérives financières des PIGS (F), comme par exemple faire en sorte que les budgets des états collent à la réalité économique.
En creusant un peu plus, nous pouvons nous poser la question à qui bénéficiera une plus grande intégration de l'Europe?
L'Allemagne est une entité stable et forte par son unité culturelle et son organisation fédérale favorable à l'économie, la France est un pays artificiellement uni par une pression culturelle et une centralisation à la limite de la démocratie.
De plus l'Allemagne fait très attention à respecter les petits pays, notamment les anciens pays de l'Est qui sont une vraie source de croissance. La population de ces pays ne s'y trompent pas, ils regardent tous vers le modèle allemand.
En parrallèle, la France pert de son éclat, les européens la considère comme prétentieuse et peu respectieuse, voir potentiellement agressive. (Sarkosy lui-même regarde maintenant et officiellement vers l'Allemagne, tout en recentralisant... ?!!! Le grand écart de la République républicaine!)
Il serait naïf de penser que les élites françaises ne comprennent pas la situation, et les risques qu'apporterait plus d'intégration européenne à la REPUBLIQUE et à son INDIVISIBILITE théorique.
Croire que dans ce contexte, la France jacobine est un défenseur de l'intégration européenne, c'est croire qu'elle souhaite son suicide idéologique.
Il m'est difficile d'imaginer plus d'intégration européenne, avec une France jacobine en son sein.
Je ne suis pas d'accord avec vous, l'Allemagne moderne a surtout pour origine la Prusse et la Bavière, les 2 plus puissants états allemands du 19ème siècle.
Les Bavarois sont avant tout des Allemands, donc rien de comparable à la Bretagne et au Danemark qui l'un celtique et l'autre scandinave (même si les scandinaves font partis de la grande famille germanique).
Un bavarois n'est freiné en rien dans sa culture, dans sa politique, ou dans son économie. Là encore une grande différence avec la Bretagne.
La Bavière possède même sa constitution, mais c'est plutôt un monument de fièreté car chaque bavarois se sent bien dans la constitution allemande, là encore une différence de taille avec la Bretagne.
Tous les peuples ne souhaitent pas l'indépendance, voir les Allemands de Belgique. Cela dépend de sa volonté propre et de la liberté qui vous est accordée.
La liberté de la Bretagne est une non existance au nom de la République Française et de sa vision personnelle et solitaire des droits de l'homme.
Mais il est vrai qu'au 19ème siècle, le Danemark aurait pu être une deuxième Bretagne!
Reste à savoir, si les Allemands du 21ème siècle auraient continué le délire de leurs anciens, comme le font les Français! J'en suis pas sûr!
Les espoirs d’un renforcement du pouvoir de la Bavière échouèrent donc. Ce fut justement le contraire qui se produisit, ce qui n’augmenta pas pour Louis l’intérêt de la politique.
Peut-être que certains d’entre vous se posent la question de savoir si cette lutte autour de l’indépendance bavaroise n’est pas un peu exagérée. L’auteur déjà cité, Bernhard Ücker, pose cette question : Pourquoi la Bavière aurait dû agir autrement ? Et il répond comme suit :
« La Bavière était un Etat avec une histoire ininterrompue de plus de mille ans, elle avait obtenu toujours plus de signification en Europe, vivait en paix sans désir d’expansion, était plus grande ou en tout cas pas plus petite que de nombreux Etats qui existaient de manière indépendante, et ceci jusqu’à cette heure, incontestée, dans une excellente disposition. Au cours des siècles, la Bavière s’est illustrée dans les méandres de la grande politique, et a toujours su ce qui était le mieux pour elle, et, lorsque cela était nécessaire, toujours défendre le Reich, mais systématiquement en tant qu’Etat singulier. »
Il est souvent reproché au roi de Bavière d’avoir été introuvable durant ces heures décisives, et d’avoir fui ses responsabilités. De récentes études prouvent à contrario que Louis II s’en tenait à un planning établi et connu à l’avance. Le 14 juillet, il arrivait au château de Berg. La présence du roi Louis II dans ces jours critiques est clairement établie.
Puisque les rois de Prusse et de Württemberg étaient à ce moment-là également partis, on ne peut pas reprocher au roi de Bavière de n’avoir pas été à Munich.
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Je suis à nouveau pas d'accord.
La Bavière est un land possèdant son propre gouvernement, son ministère de l'éducation, son ministère de l'économie, etc...
Ils ont la totale liberté de leurs décisions propres..!!!
Elle possède même sa propre version du CDU (Chrétiens démocrates) qui est le CSU.
De plus, c'est le land le plus puissant économiquement.
Si les bavarois n'étaient pas à l'aise dans l'Allemagne moderne, ils ont toutes les cartes en mains pour s'organiser et demander une évolution de leur statut, ce qu'ils ne font pas!
Même réflexion, comme je vous le disais pour les Allemands de Belgique!
La situation bavaroise est donc à 100% à l'inverse de situation de la Bretagne (même si elle fut un Etat Libre mais faisant tout de même parti du Saint-Empire).
Les dialectes allemands font leur réapparition sur les télévisions régionales, ils n'y a aucun tabou.
Le droit à l'autodetermination des peuples, c'est aussi le droit de faire parti d'un ensemble.
Les Bavarois possèdent la possibilité de quitter l'Allemange, ils font leur choix de rester!
C'est aussi ça le droit à l'autodetermination!
Frei Staat (état libre) ne se comprend pas dans le sens que chacun aime l'entendre, mais veut dire «pays n'ayant plus de roi». D'ailleurs, la Saxe est également un Frei Staat.
Qu'il y ait un parti bavaroi, bien sûr, peut-être qu'un jour les Bavarois changeront de position! C'est leur droit, et je crois l'Allemagne assez démocratique pour l'accepter sans grand problème.
Mais pour l'instant, un bavarois possède des libertés qu'un breton ne peut même pas rêver! Et si le bavarois en voulait plus, il pourrait les avoir...
Si le breton voulait simplement avoir les libertés du bavarois, il serait crucifié sur l'hotel de l'anti-France bien avant! C'est là toute la différence!
Idem pour les Ecossais, les Anglais sont actuellement des vrais démocrates, rien à voir avec le «Pays auto-proclamé des droits de l'homme»!
Bon, sur le fond, je pense que nous sommes bien d'accord, evel just!
Je vais souvent en Allemagne, j'aurai dit le contraire.
Mais bon, là n'est pas l'important.
Si la Bretagne avait le statut de la Bavière, Paris ne pourrait plus se méler de notre éducation, de notre langue, de nos radio et TV, de notre terrictoire, de notre économie, nous aurions une délégation à Bruxelle (une vraie) et la Bretagne gérait les aides de la PAC de ses paysans.
Ca serait déjà bien!
A galon
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* Des Bavarois portant des habits traditionnels le 10 septembre 2206 lors d'une messe.
Des Bavarois portant des habits traditionnels le 10 septembre 2206 lors d'une messe.
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Jouant des préjugés des Allemands du nord vis-à-vis de ceux du sud, un petit parti séparatiste bavarois appelle tous les Allemands à le soutenir lors de l'élection européenne.
Les affiches de campagne du Bayern Partei (Parti Bavarois), qui foisonnent à Berlin à l'approche de l'élection au parlement européen dimanche, appellent, non sans ironie, «à une Allemagne sans Bavière» et sans Bavarois, dont même la «langue» est «un affront aux Allemands cultivés».
«Voulez-vous vraiment vous débarrasser de la Bavière? Alors votez Parti Bavarois», affirment les affiches qui montrent un couple vêtu des traditionnels costumes bavarois s'éloignant en faisant au revoir de la main.
«Le Bayern ne nous énerve-t-il pas tous? Je ne parle pas de l'arrogant club de football aux millions de supporters, mais de l'Etat libre du sud tout aussi arrogant», affirme sur son site internet le parti, qui tente de rallier l'ensemble des Allemands à son objectif, l'indépendance de la Bavière.
«Ils se croient meilleurs que tout le monde simplement parce qu'ils ont de stupides montagnes et des lacs ennuyeux, et quelques chômeurs de moins que les autres», ajoute sur un ton moqueur le parti fondé en 1946.
«Son économie rutilante a été construite grâce aux milliards investis par les Allemands du nord» car avant cela l'économie de la Bavière c'était seulement l'industrie du lait, la production de culottes en peau, et celle du tabac à priser, ajoute le parti qui tente de ravir des voix aux chrétiens-sociaux (CSU), parti au pouvoir en Bavière depuis la fin de la guerre.
Le Parti Bavarois, qui n'a réussi à siéger au parlement fédéral que de 1953 à 1957, et qui lors de l'élection européenne de 2004 avait remporté 1% des voix, partage largement les thèses conservatrices de la CSU -- mais y ajoute le séparatisme.
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Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de pas de volonté, mais c'est vraiment peanuts et ce n'est pas sans raison.
Et puis, que d'autres allemands raccomptent des bêtisses sur les bavarois, chaque pays à le droit d'avoir ses imbéciles. Mais, il ne faut en faire une généralité, ni des bavarois un peuple opprimé! (Cela ferait rire, et les bavarois en premier)
En Europe, le problème n'est pas l'Allemand, mais le Français qui lui a gardé son idéologie jacobine et colonialiste! L'un a su évoluer, comme l'Anglais ou même le Castillan, mais l'autre absolument pas!
Vous poser la question aux mauvaises personnes, si vous voulez la poser à la nation française.
ABP est un média breton, donc votre question va à la nation bretonne même si des français lisent certainement ce média!
Par contre, êtes vous sur que le SNP est si opposé que cela à l'Euro?
Le mot «indépendance» est actuellement mal utilisé, car le SNP souhaite être membre de l'Union-Européenne à part égale avec les autres pays!
Cela va dans le sens de l'histoire de l'Europe.
Les bretons n'en veulent pas moins!
Du moins, le jour ou la notion de démocratie sera la même pour les français! Car finalement, c'est une belle leçon de démocratie que les anglais donnent actuellement aux français!