Dernière ligne droite pour les protecteurs de l'Ellé et de sa vallée...
L'enquête publique de Guilligomarc'h est close depuis 10 jours. Arzano a bénéficié d'une prolongation d'une semaine, pour des raisons de dossier incomplet. Huit registres ont déjà été remplis, la pétition approche les 5.000 signatures. Mais le travail continue chez les militants associatifs.
Demain sera remis au commissaire enquêteur un dossier longuement mûri par les dirigeants associatifs d'Ellé vivante. Quant au Collectif contre la carrière, il organise à partir de 11 heures sur la place de la mairie un rendez-vous festif avec un humoriste et un pot pour remercier tous ceux qui ont pris part activement à la résistance au projet de carrière d'Arzano.
Ils se battent depuis plus de deux ans maintenant, et ce pour plusieurs raisons :
– environnementales : vallée de l'Ellé rivière étalon, destruction irrémédiable du site ;
– hydrogéologiques : mise en danger importante de la ressource en eau potable dans les nappes phréatiques ;
– humaines : mise en danger des personnes en raison du trafic de camions ;
– sociales : perte de 35 postes équivalents temps plein au camping de Ty Nadan,...
Sur les registres, c'est un véritable exercice de démocratie locale : les naturalistes, les pêcheurs, les personnes qui viennent en vacances, les habitants proches qui voient leurs maisons perdre de la valeur, les personnes âgées qui aiment le site de Saint-Adrien, ...
Les partisans de l'ouverture de la carrière ont eux des arguments économiques : création de six postes, activité sur la commune, lutte contre le monopole d'Eurovia.
Et pendant ce temps-là, loin de l'agitation humaine, les saumons remontent l'Ellé, et sautent à la recherche des derniers insectes. Ils seraient des dizaines, là, juste en dessous de la carrière. Quand le poisson meurt, l'homme est menacé. Quand les saumons peuplent encore l'Ellé, l'homme doit se faire un devoir de préserver leur avenir...
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