Carhaix : le festival où l'on cause du pays

Chronique publié le 27/10/11 12:29 dans Cultures par Jean-Charles Perazzi pour JCP
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Carhaix : le festival où l'on cause du pays

Plomelin/Ploveilh

(Suite du journal de campagne de Jean-Charles Perazzi)

Carhaix nous propose donc dimanche la vingt-deuxième édition du « Festival du livre en Bretagne », « Gouel al levrioù e Breizh » (« e Kreiz Breizh »), pour être plus précis. Ce petit ajout pour souligner mon attachement indéfectible à cette région d'hommes rudes, généreux, authentiques.

Les gens du Poher ont préféré « festival » à « salon », sans doute pour que ce grand rassemblement annuel (dix mille visiteurs attendus !) ait un caractère volontairement populaire. À vrai dire, ils l'ont tous, ces innombrables rencontres organisées à longueur d'année sur l'ensemble du territoire breton. Des « salons » aux antipodes de ceux de la capitale. Où l'on cause de tout. Où l'on refait la Bretagne et le monde en déambulant dans des couloirs bordés de table où les auteurs - et les éditeurs - plus ou moins connus, plus ou moins talentueux, plus ou moins modestes que nous sommes, proposons nos bouquins : poésie, roman, récits, fables, théâtre, contes, BD, aventure, musique, histoire… En tentant, par le dialogue, de faire partager aux visiteurs notre passion pour l'écriture, la lecture ! Dialogue qui est toujours un enrichissement mutuel.

Nous le constatons toujours lors de ces rencontres : les ouvrages d'Histoire ont une cote particulière auprès des lecteurs bretons. La bonne explication sans doute donnée par Jean-Jacques Monnier dans une interview du mensuel « Bretons » de ce mois.

« Ça intéresse tous les âges et toutes les catégories sociales » dit l'historien. « Il y avait une demande, une attente, parce qu'en retrouvant l'Histoire, les gens se retrouvent eux-mêmes ».

À condition, bien entendu, qu'il s'agisse de « leur » histoire dont une bonne connaissance ne les empêche pas, bien au contraire, de s'intéresser à celle des autres.

À Carhaix, sous la houlette (?) de la joyeuse et talentueuse romancière Nathalie de Broc et de notre inusable dessinateur caricaturiste à la barbe fleurie de retour au pays (Nono), nous allons plonger avec gourmandise dans l'Histoire et les histoires qui parlent de Bretagne. Celle d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi du Pays basque et des autres pays à la culture riche et souvent trop mal connue. Et comme « Bretagne est poésie », on rendra aussi hommage à Anjela Duval et à Armand Robin.

La fête sera belle !

Ken disul.

Jean-Charles Perazzi


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Lundi 6 mai 2024

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