Le dictionnaire selon le Parti Socialiste des Pays de Loire Atlantique

Dépêche publié le 25/10/11 22:22 dans La réunification par Vincent Le Floc'h pour ABP
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Couverture du dictionnaire Robert distribué aux élèves de 6ème par le Conseil Général de Loire- Atlantique

Cette année, la rentrée s'est déroulée comme à son habitude : cris d'enfants, appels en classe, nouveaux cartables et jeux en rafale. Mais ce qui a laissé perplexe nombre de parents d'élèves en Loire-Atlantique, c'est ce fameux dictionnaire Robert distribué gratuitement aux élèves de sixième du département, estampillé du logo du Conseil Général.

On y trouve naturellement tout le nécessaire "de base" : vocabulaire expliqué simplement et pédagogiquement, notations d'Histoire de France, indexation des noms propres les plus usuels à l'école publique ; le tout compilé dans un pavé au graphisme efficace. Cependant, quelques ombres au tableau n'ont pas échappé à l'entourage adulte d'une élève du Collège Gutenberg à Sant-Ervlan/Saint-Herblain, ni aux parents d'élèves d'autres collèges publics de la région nantaise...

En effet, les parents attendaient quelques notes d'Histoire de Bretagne, même succinctement ; ainsi que quelques références, au demeurant naturelles dans le Pays Nantais, concernant les définitions des noms et mots Breton, Bretagne, Nantes ou encore Loire-Atlantique.

Voici ce que l'on peut relever dans ce dictionnaire :

– Loire-Atlantique :

n. f. - Département de l'ouest de la France, de la Région Pays de la Loire. Superficie : 6 815 km². 1,23 million d'habitants. Chef-lieu : Nantes ; chefs-lieux d'arrondissement : Ancenis, Châteaubriant et Saint-Nazaire.

– Bretagne :

n. f. Région de l'ouest de la France. La région administrative est formée de 4 départements.

Aucune mention de la Bretagne Historique dans ces définitions !

En ce qui concerne la définition de Nantes : pas plus d'indications sur la séparation du Pays Nantais, ou du département de Loire-Atlantique, du reste de la Bretagne ! Néanmoins, une seule et brève mention en tant que capitale du duché breton, noyée dans la formule qui convient pour faire passer inaperçu ce "détail de l'Histoire".

En feuilletant les pages Histoire, on notera que rien n'est dit de l'Histoire de Bretagne, qui ne paraît ici pas assez importante à souligner ou même à rapidement expliquer ! Les élèves nantais se contenteront de croire que de 852 à 1532, des rois de France administraient leurs ancêtres.

Une seule carte de France est de mise, reprenant le découpage administratif actuel en régions : Nantes est bien en Pays de la Loire ! Tout va bien ou presque...

"On (les Bretons) a déjà l'impression que la culture bretonne, pourtant si forte à Nantes, est niée ; si en plus nos enfants apprennent ce que quelques politiciens nous imposent depuis 40 ans, contre l'avis de la population, comme source de vérité... de plus en plus de parents choisiront les filières d'enseignement en langue bretonne, où notre Histoire y est assumée et non cachée !" nous confie le papa d'un élève du collège Stendhal à Nantes. Le grand frère d'une élève du Collège Gutenberg à Saint-Herblain va plus loin : "Philippe Grosvalet promettait pour se faire élire, qu'il continuerait le travail de son prédécesseur concernant la question bretonne en Loire-Atlantique ; là, soit il y a eu mensonge, soit un désintéressement total !". "Nos impôts servent à nous débretonniser ou à cacher délibérément des choses importantes à nos enfants !" s'étonne la maman de la petite Marie, élève de sixième dans un collège d'Orvault.

Le Conseil Général de Loire Atlantique suit-il des "directives" imposées par la région Pays de la Loire, foncièrement contre la réunification de la Bretagne et le respect culturel de ses habitants, comme semble s'interroger nombre de parents ?

L'opération, si elle est un succès d'un point de vue social, aura coûté la bagatelle de 215.000 euros, déboursés par une partie des contribuables bretons. Cela fait cher l'inattention ou sinon le mépris, concernant des sujets aussi chers aux Nantais, et au reste des Bretons !

En outre, les élèves détenteurs du "Robert 44" disposent d'un accès en ligne à l'équivalent virtuel du dictionnaire. Afin qu'ils ne soient pas totalement à côté de la plaque en matière bretonne, nous leur conseillons donc de coupler cet outil avec le dictionnaire en ligne sur ABP !

Dossier de presse émis par le Conseil général de Loire-Atlantique pour la distribution du dictionnaire : (voir le site)


Vos commentaires :
Jeudi 2 mai 2024
@Alwenn : La ville de Sautron parle dans son dernier bulletin de la danse bretonne propre à Sautron, le «rond de sautron», sous la pression de certains sautronnais ou ex-sautronnais comme moi, pleinement bretons. De là à reconnaître que SAUTRON ne vient pas du latin SALTERONA (ou Saltera, ils ne le savent pas plus...) ni d'un lointain «celtique» SUL TRAON, supposant du «gaulois», au lieu de reconnaître qu'au 10ème siècle, un nom SUL TRAON ne peut venir que de la langue parlée dans le coin : le breton. La mairie refuse toujours, pour ne pas froisser Nantes Métropole, d'afficher le Gwen-Ha-Dù sur son fronton, de mettre des panneaux bilingues, de solliciter la culture bretonne etc. Sautron se justifie brièvement ne pas y être hermétique, mais ne va pas plus loin.. après tout on peut lire que «Sautron, comme toute la région (???), passa de nombreuses fois de la souveraineté des Ducs de Bretagne à celle des Rois de France», pour dire à l'inverse des malouins «Sautronnais le Dimanche, Ligériens certainement, bretons s'il en reste !»
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