Emgann salue avec émotion la disparition d’un très grand défenseur et promoteur de la cause nat

Communiqué de presse publié le 23/10/11 22:40 dans Politique par Reun Le Diguerher pour Reun Le Diguerher

Emgann, mouvement de la Gauche indépendantiste bretonne, salue avec émotion la disparition d'un très grand défenseur et promoteur de la cause nationale bretonne.

Engagé durant 70 ans dans un combat politique au service de son pays, faisant entendre la voix de la Bretagne au-delà des frontières françaises, fédéraliste européen convaincu et écouté, il restera, par ses écrits et son engagement indéfectible pour la reconnaissance des droits nationaux de la Bretagne, le premier et le plus lucide de tous nos hommes politiques.

Visionnaire d'une « Europe aux 100 drapeaux », dans les années 1950, co-fondateur du MOB et de SAV, directeur du journal « l'Avenir de la Bretagne », ce fut aussi l'un des premiers défenseurs de la langue bretonne. Les enseignants, parents et lycéens de Diwan le savent-ils ?

En effet dès l'avant guerre, il lança la plus grande pétition signée en Bretagne, « ar brezhoneg er skol » qui recueilli des milliers de signatures y compris celles des 5 présidents des Conseils généraux de Bretagne et d'une dizaine d'évêques. La guerre et l'après guerre vinrent contrarier ses espoirs de réveiller un peuple colonisé.

Trouvant sur sa route un État français implacable, ses idéaux, s'ils n'ont pas fait le chemin mérité, sont aujourd'hui dans la plus chaude actualité en Bretagne et en Europe. Il aura été le grand éveilleur de la conscience politique nationale pour des centaines de jeunes bretons en quête de leur identité. Il eut aussi parfois hélas ses pires ennemis en Bretagne parmi une frange régionaliste éternellement à la recherche d'un strapontin.

Le mur de Berlin est tombé. L'Europe aux 100 drapeaux se construit sous nos yeux. Le Fédéralisme européen est la doctrine porteuse par delà les États. Hélas, Yann n'aura pas vu se constituer le grand parti nationaliste breton capable de résister aux entreprises de dénigrement et d'asservissement de toute sorte, initiées par l'État français, ses courroies de transmission en Bretagne et tous ses collaborateurs.

Au-delà des bribes de concessions octroyées à ce jour, d'autres générations devront se lever pour construire ce grand mouvement libérateur et forcer la marche vers une nation libre de plus dans l'Europe des Peuples.

Bevet Breizh ha joa d'an Anaon.


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