En septembre dernier la Mairie de Hennebont a présenté fièrement le nouveau logo de la ville, un condensé de débretonisation pour l'ex-place forte du Duché de Bretagne. Datant du XIXe siècle, (et alors ?), il a en effet été jugé que l'ancien blason et ses armoiries ne reflétaient plus l'identité du territoire. La ville a donc décidé de créer un logo tout neuf, qui mettrait en valeur les différentes richesses de la ville, mais également sa culture bretonne.
Là où cela se gâte c'est quand l'agence vannetaise Quintesis rend une copie digne de n'importe quelle ville française, amputant les feuilles de chênes, l'arbre roi en Bretagne, pour les remplacer par une un rameau d'olivier vert peace and love tendance écolo, la grande mode, et l'ancien blason : « D'azur au navire contourné de trois mâts de sable, habillé d'hermine, flammé de gueules et voguant sur une mer d'argent », par le cheval des haras nationaux. Les 4 fruits (il faut les chercher...) symbolisant les 4 jumelages de la ville et enfin les 3 symboles du logo renvoyant au chiffre 3 très courant dans la culture celte.
Désosser l'histoire et la culture bretonne au prétexte de la moderniser
Certes la ville de Hennebont, qui a signé la charte Ya d'ar brezhoneg fin 2009 inscrit une lecture bilingue de Hennebont dans son logo mais l'ensemble revisite totalement des symboles forts et s'inspire de chartes fades, réductrices, assimilant une fois de plus les particularismes bretons dans une com' « à la Française ».
De l'argent public dépensé inutilement
Doit-on encore répéter que l'Association vexillologique et héraldique de Bretagne Bannieloù Breizh conseille gratuitement les communes pour éviter de tomber dans le logo sans âme et sans relief, le bleu et le vert, que l'on trouve partout. Penser que supprimer les armoiries de la commune fait plus moderne est totalement absurde car l'histoire profonde des villes réside dans ces mêmes armoiries. La création de logo aboutit une fois de plus à une dépense d'argent public inutile, à voir partout les mêmes couleurs et les mêmes motifs se répéter.
■Sans compter le nouveau nom de Hennebont qui devient Henneb... C'est une blague? Is it a joke (e brezhoneg!)?