Rencontres poétiques internationales de Bretagne : le prix Guillevic à Philippe Jaccottet
Tour des moulins intra muros le matin : devant la tapisserie monumentale où Marc-Antoine s'agenouille devant Cléopâtre, Dodik Jegou accueille les trois lauréats. Une brève présentation des trois prix (Guillevic, Perros, et Imram, titre d'un poème de Maodez Glanndour) permet à chacun de se rendre compte du travail réalisé par l'équipe qui organise depuis 1959 ces prix de poésie appelés anciennement «Grand prix du Mont saint Michel» pour le prix Guillevic et «Georges Perros», anciennement «Prix Brocéliande».
Les anciens lauréats ont des réputations qui ne sont plus à faire : Eugène Guillevic, Angèle Vannier, Andrée Chedid, Leopold Sedar Senghor, Gerard le Gouic, Jorge Amado, Per-Jakez Helias, Edouard Glissant, Henri Meschonnic ... Et pour la langue bretonne (récompense décernée à une oeuvre) : Maodez Glanndour, Yann-Ber Piriou, Bernez Tangi, Naig Rozmor, Ronan Huon, Goulc'han Kervella, Youenn Gwernig, Annaig Renault, Lan Tangi, ...
Cette année, ce sont Philippe Jaccottet, représenté par son fils, qui se voit décerner le prix Guillevic, Dominique Sorrente pour le prix George Perros (qu'il a découvert à cette occasion) et Mai-Ewen, poète, nouvelliste et romancière pour le prix Imram (oeuvre en langue bretonne). A 15 h avait lieu une conférence sur ces trois auteurs à laquelle participaient une soixantaine de personnes, la plupart poètes aussi.
«En Bretagne, il suffit de soulever un caillou et vous y trouvez un poète», ajoutait avec humour Dodik Jegou, tout en commentant les nombreuses expositions du château de la Briantais : Michel Potage aux oeuvres étonnantes et immenses, parlant du quotidien en bleu et en terres collées, le remarquable travail de Gwen Jegou sur des textes de Gérard le Gouic, les lettres de Picasso à David Raynal dont la famille a financé une grande partie du Bateau lavoir, ce qui ne l'a pas vraiment enrichie...
Nous reviendrons en détail sur chacun des poètes primés. La poésie se porte bien dans ce petit bout de terre malouine, avec une équipe de passionnés qui la fait vivre. Pourvu que ça dure encore 29 autres belles années de rencontres...
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