Reconnaissance Vote blanc et Bruno Gaccio Guignol de l'intox

Lettre ouverte publié le 14/10/11 6:41 dans Politique par Gérard Gautier pour Blanc c exprimé
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L'association Blanc c'est exprimé a été créée, en Bretagne à Saint-Brieuc, en 1989. Devant les agissements et déclarations, à la limite de l'irresponsabilité, de Bruno Gaccio concernant la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé il était indispensable d'apporter un certain nombre de précisions. (voir notre article) sur le livre "Blanc c'est pas nul".

Une proposition de loi, allant à l'encontre de ce que souhaite, depuis des années, une grande majorité d'électeurs, va être présentée par Jean-Jacques Urvoas, député P.S. du Finistère.

Reconnaissance du Vote blanc. Lettre ouverte à Bruno Gaccio, humoriste Guignol de l'intox.


Monsieur,

Il y a peu de temps encore vous ne connaissiez rien, je le crois, de tout ce qui touchait à l'expression de la Démocratie qu'est le vote et, encore moins, à ce qui concernait le vote blanc. Votre prise de conscience et votre investissement pour défendre ces causes étaient louables et permettaient d'espérer.

J'ai salué quant à moi, au début, votre initiative mais, au fil du temps, j'ai eu des craintes et regardé votre démarche en émettant un certain nombre de réserves personnelles portant, justement, sur cet intérêt soudain. Je sais que vous êtes un people et que, comme la plupart des professionnels qui jouent dans ce registre, vous vous attachez surtout à ce qui scintille.

Vous vous targuez d'avoir obtenu l'accord de tous les responsables des partis politiques. Cela n'a rien de surprenant lorsque l'on lit la proposition de Guy Carcassonne.

Que vaut, en effet, une loi qui ne comporte pas, en cas de non-respect, une sanction ?

Les citoyens aujourd'hui souhaitent avoir la possibilité, quoi que vous en disiez, de pouvoir sanctionner les élus qui, aujourd'hui, ne les ayant jamais écoutés, déclarent avec humour ou cynisme « ne même pas savoir pourquoi les Français ne vont plus voter ». Au point de créer, en juillet dernier, un Groupe d'études pour cela. Groupe, à ce jour, pas encore constitué !

Vous-même n'avez pas été à l'écoute des citoyens.

Au contraire, vous êtes allé directement vers les responsables de ceux qui justifient leur absentéisme des isoloirs. Or, vous le savez, lorsque l'on donne un mandat il doit être possible d'exercer un contrôle et de pouvoir éventuellement sanctionner.

Vous avez refusé aux électeurs cette possibilité en vous faisant, en votre âme et inconscience, l'allié de ceux qui, depuis 40 ans ont confisqué la Démocratie aux citoyens à leur seul et unique profit.

Cette loi va en effet, avec votre caution, « donner bonne conscience aux politiciens » qui vont la voter des deux mains… dès demain… puisqu'il n'y aura pas de conséquences à leurs comportements et agissements, loin d'être tous républicains.

Cela n'entraînera pas, pour autant, plus de votants vers le chemin des urnes.

Vous faites souvent référence à Guy Carcassonne. Soit.

Je n'oublie pas quant à moi qu'il a été membre du Comité de réflexion sur la réforme des institutions en 2008, « Conseiller juridique du groupe socialiste à l'Assemblée nationale » (1978-1983 ; 1986-1988), conseiller auprès du ministre de l'Agriculture (1983-1986), conseiller auprès du Premier ministre (1988-1991), membre de la Commission de réflexion sur la réforme du mode de scrutin (1992). Aussi près du pouvoir, il est curieux qu'il n'ait pas été entendu et écouté au cours de toutes ces périodes.

Aujourd'hui, il l'est par les partis politiques qui ont compris que sa proposition est un simple « placebo.»

Très loin de la réforme attendue par les citoyens.

Vous avez pour satisfaire votre ego, balayé le travail qui a été réalisé pour redonner un sens à l'expression de la Démocratie par le Centre d'information civique et par toutes les associations et citoyens qui militent pour cela depuis plus de 40 ans.

Les clowns sont gens sérieux et me font rire. Certains humoristes aussi. Pas tous


Gérard Gautier, Saint-Brieuc le 12 octobre 2011

À voir également sur le même site :

(voir le site)

et sur le site B.C.E :

La proposition de loi Gaccio-Carcassonne- Urvoas :

(voir le site)


Vos commentaires :
Mercredi 8 mai 2024
« Personne n’a osé le proposer » que nous dit Philippe Martin ! Si bien sûr sur ABP nous avons eu quelques échanges au sujet du « bulletin blanc » et effleuré le « boycott du vote ».

Si au bulletin blanc l’on assigne une signification précise, il n’est pas garanti que tous les « votants blancs » partagent l’intention et la signification en glissant son « blanc ». Cela ouvre automatiquement la contestation et l’interprétation du sens à donner au «blanc» par qui le voudra, et par tous ceux qui y auront intérêt, et que l’on connaît déjà.
Donc, à mon avis, avec le bulletin blanc le problème c’est qu’il n’y a que la blancheur du bulletin qui peut-être quantifiée et incontestable. Ou alors se battre comme des chiffonniers en disant que ce blanc veut dire ceci et l’autre cela et encore un autre blanc qu’il ne veut rien dire du tout.

Un blanc ...c'est donc souvent un silence, une absence, un défaut d'image.

Mais pourquoi, une ou plusieurs organisations dans des domaines tenus à l’écart de toute consultation, après des campagnes de sensibilisation et de proposition, n’imprimeraient pas une revendication claire et précise, une charte, un mot d’ordre, un rejet, qui rendraient le blanc parfaitement signifiant et bien visible, sauf évidemment qu’il ne serait plus blanc…

Pour annuler une élection il suffirait d’inscrire dans la constitution que si le nombre des votants n’atteint les 50% des électeurs inscrits, le résultat des élections ne peut être validé ! Dans bien des assemblées d’élus, réunions d’entreprises cette règle est appliquée, qui veut que le « quorum » soit atteint… le quorum peut être inférieur ou supérieur à 50%, c’est une question de convention à établir…

Pour faire remplir ce rôle à des bulletins blancs, il faudrait également que cela soit inscrit dans la loi, aussi …et la Constitution sans doute. Je ne pense pas que ce soit demain la veille comme l’on dit.
La contestation, c’est comme la constitution… « Que ce soit écrit…et fait ! », comme aurait dit Pharaon.

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