Brest, le 7 octobre 2011. Communiqué de presse du Collectif brestois anti-sécuritaire
Réaction du collectif brestois anti-sécuritaire suite au point presse de rentrée du groupe brestois d'Europe Écologie Les Verts (EELV). Les militants écologistes brestois invitant les citoyens à les juger sur leurs “actes et sur leurs votes”, nous les prenons à la lettre et au mot sur la méthode.
Le Collectif brestois anti-sécuritaire s'interroge sur la nature réelle du positionnement du groupe local Europe Écologie Les Verts concernant l'introduction prochaine de cartes à puce à radiofréquence sans contact sur le réseau Bibus. Si nous nous félicitons d'entendre ses représentants relayer aujourd'hui notre alerte concernant la technologie [[[Radio-frequency identification]]] (RFID), Identification par Fréquence Radio, ou [[Radio-identification]], permettant la traçabilité des citoyens, nous n'oublions pas les propos tenus quelques jours plus tôt par Michel Joanny lors de la projection/débat autour du film “RFID : police totale” que nous avions organisé à Brest. L'insistance de l'élu communautaire d'EELV chargé des transports à Brest Métropole Océane (BMO) à nous faire remarquer que ce choix technologique est soutenu par les élus d'EELV de la communauté urbaine ne nous a pas échappé. Les élus d'EELV du bureau communautaire de BMO ont d'ailleurs pour leur part clairement validé fin mai 2010 l'achat des systèmes de billettique en question. La même démarche d'équipement a aussi été validée à Quimper et Lorient par les élus d'Europe Écologie. Par ailleurs les élus écologistes du conseil régional de Bretagne n'ont marqué aucune opposition à l'engagement de 1,1 million d'euros par la Région pour équiper le réseau TER du même type de technologie. Ailleurs en France, à l'image de Lille, c'est aussi un élu EELV qui s'avère être chef de file pour porter le dossier de la mise en place de ces cartes à puces de l'opérateur Kéolis. La mobilisation croissante pour alerter contre ce puçage généralisé à quelques mois de scrutins nationaux majeurs justifie t-il aujourd'hui à Brest ce grand écart entre les votes et les discours du groupe local d'EELV comme ce fut le cas en son temps avec le dossier des opaques et invérifiables ordinateurs de vote toujours d'actualité ?
Nous rappelons au groupe brestois d'EELV que l'introduction du fichage et du traçage des citoyens via les puces RFID n'est pas l'exclusive des parlementaires UMP et de leur projet de carte d'identité biométrique. En la matière, la gauche plurielle avec son soutien aux projets de cartes de transport RFID a aussi sa croix à porter. Le collectif brestois anti-sécuritaire en profite pour indiquer aux socialistes finistériens qu'ils ont eux-mêmes clairement dénoncé “les possibilités de dérives” de la carte d'identité biométrique défendue par les parlementaires UMP, mettant en avant la problématique des RFID : “Sous couvert de lutte contre les fraudes, les Français seront fichés” (Cap Finistère – 22 juillet 2011). Raison de plus pour abandonner dès aujourd'hui les projets de puçage des usagers des transports en commun actuellement en cours ici et ailleurs.
Le collectif brestois anti-sécuritaire ne se laissera pas duper ni distraire par les argumentaires et les discours d'enfumage des élus et des industriels à l'intention de la population, et encore moins au renvoi du débat sur la question du fichage généralisé à l'après législatives comme le préconisent les socialistes finistériens.
Contact : antisecuritaire.brest@gmail.com
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Cap Finistère – 22 juillet 2011
■Ne pas oublier que des machines à voter, maintenant obsolètes, sont toujours en service pour plus d'un million d'électeurs : Brest, mais aussi Le Mans, Le Havre, Lorient, Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Marignane, Suresnes, Orange, Stains, Bourges, Mulhouse, Sèvres, Pornichet, Nevers, Mimizan, Meylan, Epernay, Vauréal, Valbonne, Trégueux, Bagnolet, Garches, Antony, etc.
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Lors de notre projection/débat, comme on l'a mentionné dans notre communiqué monsieur Joanny, élu EELV, a dit à la salle que ce choix d'acquisition de système de billetique était un choix des élu-e-s brestois de BMO. Clarifiez entre vous votre position politique officielle réelle sur ce sujet. On ne participe pas à allumer un feu pour s'afficher ensuite comme pompier ! Vu le montant engagé dans la délibération, on peut penser que les élu-e-s d'EELV du Bureau de Brest Métropole Océane s'étaient informé sur la question des cartes à puce à radiofréquence.
Au delà du cas brestois, nous rappelions dans notre communication que ce choix politique pro billétique du système Kéolis sans contact n'est pas uniquement un choix des Verts brestois mais s'avère aussi le cas ailleurs en Bretagne et en France. Tous les élu-es EELV seraient t-illes dès lors «ignorants» ou «naïfs» comme me le signalait Julie Le Goïc lors d'une précédente discussion sur ce sujet? Pourquoi alors les Verts de BMO n'ont -illes pas de fait profités posé leurs craintes vis à vis des puces RFID lors du dernier conseil communautaire où deux délibérations concernaient les transports en commun de l'agglomération brestoise ? C'est questionnant, n'est t-il pas ?
Pour l'anectode, m'étant rendu à Brest il y a quelques mois au point Info Tram pour avoir des éclaircissements sur ce système de billettique, on m'a orienté vers le site internet des Verts lilois !!!! Cela ne s'invente pas.
Pour être honnête dans le propos, nous avons noté qu'outre les élu-e-s PS et Verts, les élu-e-s PCF, PG et droites diverses brestoises ont eux aussi validés ce choix de traçage des usagers de l'agglomération.
Bien cordialement,
Chris Perrot (membre du Collectif brestois anti sécuritaire)