Allez, si pour une fois, on arrêtait de se plaindre...
Un été de la Saint-Michel pareil, il n'y en a pas eu... depuis la création des stations météorologiques en Bretagne, il y a plus de cinquante ans. Se plaindre encore ? Parler de la sécheresse à venir ? Des poules et des cochons qui vont mourir de chaud dans les élevages ?
Non, se rendre à la rivière ou à la côte. Regarder. Se sentir tout petit devant les gros cailloux. Respirer. Tremper un pied, rentrer dans l'eau. Côtoyer les grandes laminaires mises à nu par les grandes marées, écouter le goéland qui passe et se dire : «J'ai de la chance de vivre ça...»
Un petit peu de poésie dans ce monde de brutes pour accompagner la vidéo, on doit les haïku qui suivent au grand maître, Alan Kervern :
A fleur du visible
des temps géologiques
soulèvent l'horizon.
A-verc'h gwelus
oadvezh ar vein
o tibradañ an dremmvael.
Soleil et roc
au corps à corps
l'azur s'enfièvre.
Heol ha reieier
krog-ha-krog
entanet an oabl glas.
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