Des carrières s'ouvrent, d'autres ferment, d'autres s'étendent...
Étrange coïncidence que ces deux enquêtes d'utilité publique qui commencent le même jour à cinq kilomètres de distance. D'un côté Arzano, de l'autre Guilligomarc'h. L'une porte sur l'ouverture d'une carrière au-dessus de l'Ellé, l'autre sur l'extension, après trente ans d'exploitation d'une autre carrière au-dessus du Scorff.
Les nuisances dues à une carrière sont souvent méconnues. Les poussières qui se déposent dans les habitations, sur les voitures, mais aussi dans les bronches : peu d'enquêtes épidémiologiques, peu d'informations à la population. Le bruit occasionné par les explosions et le passage des camions est devenu une habitude pour certains. Pour ceux qui viennent de s'installer en espérant que la carrière fermerait bientôt, c'est une catastrophe tant au point de vue de leurs habitations (invendables désormais) que de leur santé, surtout pour le petit village qui va bientôt se retrouver «perché» comme celui de Plumelin. (voir notre article)
Pour la rivière, la pollution est surtout due au lessivage des sols et aux poussières qui se retrouvent dans l'eau : turbidité, mort de saumons très importante il y a quelques années dans le Scorff, ensablement. Les nappes phréatiques perturbées peuvent aussi menacer la ressource en eau potable des communes concernées par ces carrières.
Guilligomarc'h a vu sa population augmenter depuis la création de la carrière, mais il ne faut pas oublier que cette commune, à l'extrême ouest de la COCOPAQ, a déjà donné : exploitation de mines d'uranium jusque dans les années 1980, radon dans les habitations, projet de mégadécharge évité de justesse...
La présidente de l'association «Non à la carrière» signale qu'une réunion publique aura lieu le jeudi 6 octobre à 19 heures à la mairie de Guilligomarc'h.
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