Forts de leur mandat sénatorial grâce à une Constitution hors époque, taillée à la mesure d'un pays qu'une poignée administrative veut garder en centralisation absolue, nos sénateurs se sont voté en pleine crise économique, une gratification royale ! Et cela, sans état d'âme alors que la dette d'État touche un fond abyssal que deux générations ne suffiront pas à éponger ! Alors que le taux de chômeurs officiels, additionnés à ceux rayés des statistiques et laissés-pour-compte de la société ne cesse d'augmenter comme la note des transports, de l'électricité et du gaz : augmentations pour lesquelles on choisit généralement la date exécutoire du 1er juillet : ça sent les vacances. Ça passe plus facilement !
On a l'impression d'être l'envers d'une démocratie populaire de sinistre mémoire : les records de pourcentages « positifs » aux élections permettaient à leurs dirigeants de rester en place et de dépenser comme bon leur semblait… jusqu'à ce que l'endettement ait eu raison de cette gabegie !
C'est de l'histoire et l'on s'en gausse aujourd'hui.
Mais avec des records colossaux d'abstentions, c'est la bascule droite-gauche et inversement qui entretient ces scandaleuses pratiques qui se confondent avec l'intérêt bien compris de nos élus de tous horizons, intérêt qui rejoint celui de la minorité administrative d'État. Ce qui fait que les réformes urgentes de ce corps malade ne risquent pas de se faire dans le sens demandé par les citoyens.
Juges et parties, on ne peut trancher dans le bon sens !
On n'essaye même plus de sauver la face en pleine campagne électorale tant on est sûr en haut lieu que les citoyens gogols que nous sommes oublieront “l'incident” et se rendront aux urnes… avec quel taux d'abstentions ? Quelle importance ? La majorité relative est atteinte, on est élu !
La “une et indivisible” de la 3e république, a un tout petit peu rétréci – souvenez-vous : de Dunkerque à Tamanrasset, départements d'Algérie compris -… mais l'esprit de la Constitution française demeure le même : figé. Et la carrière politique des élus, préservée à n'importe quel prix !
Et c'est le cas de le dire : ce petit arrangement, “pour diverses dépenses liées au mandat”, qui ne se justifie pas, va coûter la bagatelle d'un million d'euros à l'État et s'ajouter “exceptionnellement” aux 6.240,18 € mensuellement versés pour cela !
Ce serait une “prime”, paraît-il, pour ceux-là - nombreux – qui ne se représentent pas ou risquent de ne pas être réélus en septembre prochain ! Les pauvres chéris ! C'est ainsi qu'avec espèces sonnantes et trébuchantes, on entretient en haut-lieu le clientélisme électoral.
Les laissés-pour-compte de la société apprécieront, eux qui recherchent les 20 centimes d'euro pour s'acheter du pain !
Et l'on s'étonne après ça que les réformes de L'ÉTAT dans ce pays ne se font qu'à chaud et donc très mal !
Mais nous formons une majorité…
… qu'une minorité administrative d'État cornaque avec la complicité des élus… dits “de la république”
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