PLU et projet de carrière : un paradoxe qui met le feu aux réunions publiques.

C'est à une heure d'exposé du cabinet EOL qui étudie le futur PLU d'Arzano, devant remplacer le POS qu'étaient conviés les Arzanois. Se rajoutaient à ces notions le SCOT, le SAGE, le PLH, le SDAGE, l'AEU (Approche environnementale de l'urbanisme), la ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique et faunistique) ...

Difficile pour le citoyen arzanois de se retrouver dans le déluge de sigles, d'étages, entre l’État, le département, les instances diverses et variées.

Ce que tout le monde a compris, c'est que la surface autour des maisons neuves va diminuer et que les haies vont se multiplier, qu'on va ménager des «corridors écologiques», qu'on va favoriser la faune et la flore, qu'Arzano, petit bourg de 2000 habitants va voir sa population augmenter dans ce cadre urbanisé, avec un assainissement ad hoc, des petits lotissements bien pensés et autorisant 20 habitants à l'hectare, on va, dit la dame : «retrouver les équilibres détruits, maintenir la biodiversité», assister à la «reconquête de la qualité de l'environnement» ... Avec ses richesses naturelles, Arzano peut développer ses potentiels liés au tourisme vert, cela ne fait aucun doute.

Oui, mais quid du projet de carrière dont l'enquête publique va démarrer en septembre ? Le beau petit bourg d'Arzano va-t-il être envahi sur sa seule route principale de camions poussiéreux et trop nombreux pour que les habitants et les parents menant leurs enfants à l'école soient rassurés par le projet ?

Quid du camping de 2.000 places sous le vent de la carrière qui aura toutes les poussières et les nuisances sonores ? Quid des chambres d'hôtes ?

Que peut faire le PLU ? Rien. Ou presque. Les questions fusent, les réponses se font rares. Les habitants qui ont été consultés de nombreuses fois, ont le sentiment d'avoir été grugés.

Ils avaient donné leur avis, espéré que la commune pourrait tirer des leçons du passé, des projets industriels destructeurs, comme celui de la SARIA il y a quelques années dans la commune ou à la carrière toute proche de Guilligomarc'h par exemple.

Qui veut d'une carrière chez lui ?, lance la technicienne d'Eol. Arzano est une commune qui se développe peu, loin des grands axes et de la mer. Un PLU qui ne peut prendre en compte les projets industriels destructeurs (Ellé et Scorff des deux côtés de la commune) signe de lui même son incapacité à former un projet cohérent.

Au conseil municipal maintenant d'agir pour garantir un avenir harmonieux et possible aux citoyens dont elle a la charge.