Communiqué de presse, Nantes le 1er juillet 2011
Le récent rapport spécial du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sur les sources d'énergies renouvelables et l'atténuation des effets du changement climatique l'a indiqué : jusqu'à 77 % de l'approvisionnement énergétique mondial pourrait être couvert par ces énergies renouvelables à l'horizon 2050. Condition sine qua non de ce développement : une volonté publique forte, à travers des politiques publiques adaptées (investissements dans la recherche, optimisation des infrastructures…)
Le projet expérimental du Carnet est aujourd'hui mis en cause au nom de la défense de la biodiversité. De quoi s'agit-il ? Le démonstrateur qu'Alstom prévoit d'implanter pour cinq ans consiste en une éolienne d'une capacité de 6 MW (20 % supérieure à ce qui se fait aujourd'hui, ce qui permettra de limiter d'autant le nombre de mâts nécessaires des futurs parcs).
Le site du Carnet permet en outre de tester, à terre, une éolienne destinée à être implantée en mer, dans des conditions proches de la pleine mer mais avec un accès beaucoup plus simple. Rappelons-nous qu'il y a 15 ans, sur ce même site, les citoyens et forces de gauche et écologistes se battaient contre le projet d'installer une centrale nucléaire.
En accueillant ce projet, la Loire-Atlantique se positionnerait très favorablement pour développer à terme l'ensemble d'une filière éolienne, et notamment une usine qu'Alstom prévoit de construire sur le littoral français, avec plusieurs milliers d'emplois à la clé. Ma responsabilité politique est de soutenir toutes les énergies renouvelables, qui peuvent accroître sensiblement le bien-être humain, non seulement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi en étant le moteur d'une croissance durable.
Je connais bien et j'estime le travail de Bretagne-Vivante et de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Ces associations sont des partenaires importants du Département pour la connaissance, l'ouverture et la valorisation des espaces naturels sensibles, propriétés du Conseil général. Elles sont parfaitement dans leur rôle quand elles nous alertent sur les risques environnementaux de certains projets d'infrastructures. Mais dans le cas du Carnet, méfions-nous que leur position ne permette pas aux opposants résolus à l'éolien de se ranger du côté des défenseurs de l'environnement.
Certainement le projet du Carnet est-il améliorable : les études d'observation sur les oiseaux hivernants et migrateurs doivent être sérieusement complétées, et tant le recensement des espèces présentes que le suivi du peuplement avifaunistique doivent être approfondis, et allongés dans la durée.
La défense de l'environnement sert trop souvent de justification à une opposition, de principe et irrévocable, à tout projet ou aménagement. Or celui du Carnet apporte d'incontestables bénéfices en termes d'auto-suffisance et de qualité énergétique.
À la tête du Département, je défends un développement de la Loire-Atlantique qui ne se résume pas à sa mise sous cloche du territoire tel qu'il est, mais qui vise à l'amélioration de son équilibre énergétique et à la pérennité environnementale de ses activités humaines et économiques.
Le défi qui se pose à notre monde est immense : s'il ne peut se passer d'énergies, il doit tout faire pour réduire –au plus vite – ses impacts environnementaux.
Ne nous trompons pas de priorité.
Philippe Grosvalet, président du Conseil général de Loire-Atlantique
Mais le scandale ne s'arrête pas là. L'étude originale de Greenpeace a été co produite et co financée par le European Renewable Energy Council (EREC), un lobby de l'industrie des ENR dont la plupart des mandants dépendent lourdement des subventions européennes et nationales pour leur survie. Les conflits d'intérêts au GIEC n'étaient pas une nouveauté, mais tout de même, cela choque....
Par ailleurs, les renouvelables bénéficient de subventions, donc, in fine, c'est le misérable citoyen qui finance...Et qui paye, en outre, le surcoût du kWh...
L'éolien ne peut donc être qu'un appoint, trop onéreux, mangeur d'espace, et qui ne résoud pas la demande d'énergie ni son évolution. Il y a encore beaucoup de recherches à mener sur la problématique de l'énergie, dans d'autres directions....