Suite aux courriers adressés à 472 sénateurs, députés...

Suite aux courriers adressés à 472 sénateurs, députés, conseillers régionaux et généraux, maires et Conseils municipaux de grandes villes de Bretagne historique au nom des quatre associations bretonnes : Bretagne Réunie, Kevre Breizh, Collectif breton pour la démocratie et les droits de l'Homme, et l'Institut Culturel de Bretagne.

Nous avons reçu deux réponses.

L'une de Christian Ménard, député maire de Châteauneuf-du-Faou et l'autre de Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de la Bretagne administrative qui leur a été remise par Lena Louarn, sa représentante, le 6 juin à Rennes.

En voici copie ci-dessous :

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— De Jean-Yves Le Drian :

Par courrier du 17 mai dernier, vous avez bien voulu m'inviter à participer à la manifestation que vous organisez ce samedi 6 juin devant le parlement de Bretagne à Rennes et je vous en remercie.

Retenu en cette fin de semaine par d'autres engagements programmés de longue date, je ne pourrai pas être présent à vos côtés et vous prie de bien vouloir excuser mon absence. Madame Lenan Louarn, Vice-présidente du Conseil régional déléguée aux langues de Bretagne me représentera.

Bien évidemment, je comprends votre colère et votre désarroi face aux propos tenus à l'encontre de la langue bretonne et de la réunification de la Bretagne.

Vous le savez, le Conseil régional de Bretagne, en adoptant dès décembre 2004 un véritable plan de politique linguistique, a affirmé son engagement à développer les langues de Bretagne. Le vote de ce plan permet la mobilisation de tous autour d'un projet commun : promouvoir les langues bretonnes de l'enseignement initial à la formation continue, promouvoir l'usage de la langue dans la vie de tous les jours et favoriser son utilisation dans les médias. Lors de la dernière séance plénière du Conseil Régional, le 25 mai 2011, j'ai pris l'initiative de soumettre à l'assemblée régionale un vœu demandant au président de la république la ratification par la France de la Charte Européenne des Langues Régionales et minoritaires ainsi que l'adoption d'une loi qui en transcrirait les dispositions dans le droit positif.

Je sais les impatiences concernant le rattachement de la Loire-Atlantique. Historiquement et culturellement, la Loire-Atlantique fait partie intégrante de la Bretagne historique, malgré un découpage administratif toujours contesté. L'assemblée régionale a une nouvelle fois réaffirmé clairement son intérêt pour le rattachement par le vote unanime d'une résolution en juin 2010.

Les Bretonnes et les Bretons assument avec fierté leur appartenance à la Bretagne. C'est une chance pour l'avenir. Pour que la Bretagne continue d'être dynamique et attractive, elle se doit d'être fière de sa culture - dont les langues régionales en font bien évidemment partie -, et de son image, riche de ses vitalités associatives.

Restant à votre écoute, je vous prie…

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— De Christian Ménard :

J'ai bien reçu votre courrier m'informant des propos tenus par un Magistrat, en audience publique, dans lesquels il disqualifiait la Langue Bretonne sous des termes de « baragouin », qualifiant la motivation des prévenus aux fins d'obtenir la réunification de la Bretagne.

Je suis surpris des termes employés et affiche ma plus totale incompréhension.

Je ne puis donc que m'associer à votre démarche.

Je vous prie…