En juin 2011 la Bretagne débarque dans la campagne présidentielle !

Communiqué de presse publié le 10/06/11 17:16 dans La réunification par Paul Loret pour Paul Loret
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Affiche en français et breton.
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Affiche en gallo.
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Affiche du concert gratuit.
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Communiqué de presse, Nantes le 10 juin 2011

Manifestation le 18 juin à Nantes «Bretagne en résistance»

Le 18 juin 2011 les Bretons manifesteront à Nantes pour exprimer au grand jour la résistance de toute la Bretagne contre l'uniformisation, pour le respect des diversités culturelle et linguistique, pour le respect de leurs identités et pour la réunification de la Bretagne.

Le 18 juin, les Bretons interpelleront les futurs candidats aux élections présidentielles de 2012.

Les futurs candidats doivent enfin écouter les Bretons pour que la République française prenne en compte les revendications démocratiques élémentaires des minorités nationales.

Ces revendications démocratiques sont partout respectées en Europe.

Elles sont maintenant inscrites dans le Traité de Lisbonne que la France a signé et qu'elle doit mettre en oeuvre.

Plus d'info : (voir le site) de Bretagne en Résistance.



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Colette Trublet
Dimanche 22 décembre 2024
LES LANGUES BRETONNE ET GALÈSE - RACINES ET SÈVE -

- Toutes les langues sont en constante évolution.
- La langue bretonne est une branche de la langue celtique qui a l’origine était parlée dans l’Europe celtique.
Des découvertes à travers l’Europe nous instruisent de la civilisation celtique. Ces connaissances sont un peu plus précises à partir de 3000 ans avant JC, avec les champs d’urnes, puis les époques de Hallstadt et laTène
Ces époques ont été une période de développement, d’organisation, d’extension.

DE LA CELTIE À LA GAULE
- Les Celtes ont défendu leurs territoires contre les Romains. Ils ont d’abord été vainqueurs. Ils ont ensuite été vaincus et la Gaule a été romanisée.
Le déclin de l’empire Romain a laissé la place en Gaule à une époque que nous connaissons officiellement mal, sans doute délibérément parce que chaque Royaume de l’hexagone n’a fait l’objet, dans l’histoire, que par rapport aux péripéties des rattachements successifs à la couronne du roi de l’Ile de France. Les Normands sont pourtant allés jusqu’en Sicile et les Bretons sont restés indépendants jusqu’au mariage d’Anne de Bretagne avec le Roi de France et le traité de 1532. Les droits coutumiers de la Bretagne sont restés en vigueur jusqu’à la Révolution en 1789.

DE LA LANGUE CELTIQUE AU GAULOIS
- Pendant ce temps là, les langues celtiques ont évolué séparément dans le contexte de leur temps. (Gaélique, Brittonique, Breton …)
Dans l’hexagone La langue celtique avait évolué. Les textes qui sont parvenus jusqu’à nous ont été écrits par des Romains, et pour eux les Celtes étaient des barbares, bien entendu, puisqu’ils avaient été leurs vainqueurs quelques décennies auparavant. Le nom de « Gaulois »
ne désignait plus que les habitants d’une portion de l’hexagone, à l’exclusion de l’Armorique.

DU LA LANGUE GAULOISE AU LANGUE D’OC ET D’OIL
La langue gauloise avait emprunté au latin certains mots de vocabulaire pour former ce qu’on a appelé les langues d’Oc au Sud et d’Oil au Nord de l’hexagone.

NAISSANCE DE LA LANGUE FRANCAISE
La langue Française naissait peu à peu en Île de France et en Touraine, pour atteindre sa forme première à partir du XIVè. C’est une langue très jeune si on la compare à la langue bretonne. C’est aussi une langue de salon pratiquée par des personnes qui avaient perdu de vue leurs attaches dans les terroirs. L’intellectualisme va y tracer son chemin ; le monde ancien va y perdre et oublier toute une richesse conceptuelle.

LES LANGUES BRETONNE ET GALESE
- En Bretagne, le Breton évoluait dans des formes de plus en plus modernes à l’intérieur de ses frontières. Il était parlé jusqu’au XIIIè siècle jusque dans les Pays de Rance.
A l’Est de la Bretagne, la langue d’Oil se mélangeait à la langue bretonne et allait donner le Galo qui contient plus de 20% de mots bretons, des tournures de phrases typiques et des « bretonismes » en nombre. Les genres masculin et féminin y sont souvent inversés par rapport au français. La culture y était orale comme en Bretagne bretonnante et continue à véhiculer les mêmes mythes, et la même culture.

DES LANGUES VIVANTES
- Les langues celtiques parlées en Europe (des inscriptions ont été retrouvées sur des sites archéologiques) ont été bousculées, enrichies, par des évolutions nécessaires et utiles. Leur continuité et leur évolution étaient naturelles. Les langues sont « vivantes » et expriment les choses de la vie au fur et à mesure des changements, et de plus en plus vite à notre époque.

UN HÉRITAGE
- Chaque locuteur porte en sa mémoire un héritage fait de milliers de mots qui se transmettent d’âge en âge. La syntaxe et la manière de dire forge les esprits. Cette richesse renforce les héritiers qui deviennent alors capables d’évoluer; ils peuvent avancer des arguments à égalité de pertinence et de compétence avec des interlocuteurs.
- Il leur est facile d’apprendre d’autres langues sur la base d’une aisance dans la leur.

INTERDIT - MUTILATION - ABÊTISSEMENT - HUMILIATION -
- Le problème, c’est l’interdit qui est mutilation. L’héritage d’abord interdit devient vite inaccessible. Le dialogue entre les générations est brisé net. Les grands parents par lesquels passent la transmission plus aisément que par les parents, restent muets pour leurs petits enfants. Ces petits enfants ignorent la perte qu’ils subissent mais sont porteurs d’un préjudice qui agit à leur insu et qui peut devenir un sérieux handicap. L’abêtissement dans la nouvelle langue réduit la communication à l’utilitaire, à l’onomatopée, jusqu’au silence et à l’isolement.
L’acquisition d’une nouvelle langue est forcément scolaire, désaffectivée, mécanique. Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui conservent la faculté de retourner aux sources, parce que les parents n’ont pas perdu le lien avec la langue d’origine. Ceux qui s’en sortent le moins bien sont ceux qui ont été affrontés à l’humiliation. L’humiliation vient des maladresses, du manque de maîtrise du vocabulaire, soulignés par l’ironie ou même seulement l’incompréhension et l’étonnement du « Maître » ou du camarade plus savant.

CONSÉQUENCES
1) EN BRETAGNE
Le recours à la violence contre soi est une tentative de détruire en profondeur les causes de l’isolement. Les suicides en Bretagne, de même que l’alcoolisme, ont été et restent encore trop fréquents.
D’autres sont devenus des malades psychotiques ; ils ont payé cher la facture de l’éradication de leur langue.
La violence qui nait de cette incapacité à mettre des mots justes et partageables sur les choses de la vie au quotidien a envoyé devant les tribunaux des malheureux incapables de s’expliquer sur leurs motivations et méprisés d’autant. Les avocats qui les ont défendus en savent quelque chose.
2) LES IMMIGRÉS
- Les difficultés des immigrés des banlieues viennent de cette rupture avec un héritage ancestral. Mais eux savent qu’il est conservé dans leur pays d’origine, même si les tentatives de retourner à la source sont problématiques. Paradoxalement ils sont donc un peu moins démunis que les autochtones bretons basques ou autres catalans.

PROSPECTIVE
- En Bretagne, la source se tarit chaque jour sur la terre même de nos ancêtres. Il faudra plusieurs générations de survivants, beaucoup de savants explorateurs de grimoires et de signes historiques et archéologiques pour retrouver le sens de l’évolution de notre civilisation bretonne et celtique. Les latinistes et les hellénistes côtoieront les bretonistes et les celtistes pour combler l’abîme d’un héritage qui nous est dû. Les Gaulois n’étaient pas des latins. Les uns et les autres ont beaucoup de choses à partager. Les mensonges et déguisements de l’histoire sont résiliables par le souci partageable d’explorer des sources autrefois stigmatisées.

MISE EN GARDE
On dit communément que la langue française est menacée par la langue anglo-américaine. De temps à autre les boucliers se lèvent et les craintes s’expriment, à hauts cris parfois. Et pourtant ce n’est qu’une sorte d’évolution. Les sources bien abondées sont engrangées dans des milliers et des milliers de livres, bibliothèques, discothèques.
Faut-il donc encore et toujours passer par des affres identiques pour comprendre en connaissance de cause le mal subi par d’autres ? Dans ce cas les bourreaux ont encore de beaux jours devant eux.


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