Réunification de la Bretagne : le problème de Philippe Grosvalet

Communiqué de presse publié le 1/06/11 13:15 dans Politique par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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Nantes. Le Gwenn ha Du à l'Hôtel du département. Juste “un bout de tissu sur un mât” ?

Communiqué de presse du Collectif 44=Breizh, 1er juin 2011.

Lundi 30 mai, Philippe Grosvalet et Jean-Louis Tourenne – respectivement présidents des Conseils généraux de Loire-Atlantique et d'Ille-et-Vilaine – se retrouvaient à Rennes pour évoquer les « convergences » des deux départements. Ce qu'il en ressort semble être avant tout leur point d'accord sur leur refus commun de travailler sur la question de la Réunification.

Alors qu'ils étaient censés évoquer les spécificités du Pays de Redon (à cheval sur trois départements et deux régions administratives), il semble que l'opportunité de mettre fin à au moins une de ces frontières administratives leur ait échappé.

Quand des journalistes leurs posent la question de l'unité territoriale de la Bretagne, le nouveau président de Loire-Atlantique déclare « je ne suis pas un défenseur du rattachement [sic] de la Loire-Atlantique à la Bretagne ».

Ce « Breton de coeur » semble avoir pris comme technique de communication le fait de jouer sur le côté “sentimental” : « le Gwenn ha Du flottera toujours à l'Hôtel du département », « mon sentiment est que la Loire-Atlantique est bretonne »…


Le problème c'est que la société civile mobilisée réclame un véritable cadre démocratique pour une Bretagne unie, un véritable changement institutionnel, pas un bout de tissu sur un mât !


En 2009, l'ancien président du Conseil général de Loire-Atlantique [Patrick Mareschal] disait « la nécessité » de se saisir du débat sur la réforme territoriale pour enfin avancer, qu'« il ne faut pas attendre ».

Mais en 2011, Philippe Grosvalet déclare « La réunification poserait vraisemblablement plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait », ou encore « La priorité, c'est la décentralisation et la répartition des pouvoirs entre l'État et les pouvoirs locaux. Ensuite, il faudra évoquer la question des moyens, des compétences et de l'autonomie. La question des frontières se posera après ».


Le degré d'irresponsabilité par rapport à la question posée par les milliers de citoyens qui se mobiliseront à Nantes le 18 juin pour la manifestation  Bretagne en résistances (voir le site) , est une véritable attaque contre les volontés démocratique et populaire des citoyens de Loire-Atlantique.

Dire que la réunification poserait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait, sans qu'aucune collectivité n'ait commandé de véritable étude indépendante sur le sujet, c'est avant tout prendre une position plus idéologique que pragmatique, d'autant que l'éternel argument de Nantes et Rennes concurrentes est un faux problème.

Attendre encore une décentralisation, puis les possibilités de « l'autonomie », c'est rendre le processus de réunification de la Bretagne impossible.

Qui peut dire que la question « se posera après », quand les découpages administratifs ne seront que plus présents dans la réalité institutionnelle, et alors que ceux-ci trouvent ce processus déjà trop compliqué ?


Alors que Philippe Grosvalet refuse de répondre aux demandes de rendez-vous de 44=Breizh et de Bretagne Réunie, à nous de lui faire comprendre que des milliers de gens dans la rue pour une revendication vieille de 40 ans, ça commence à être un problème !

Mobilisez-vous pour la Bretagne en résistances, le samedi 18 juin à Nantes !

(voir le site) avec le communiqué de 44=Breizh

Rappel : (voir le site) spécifique 18 juin.


Vos commentaires :
Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Je n'y serai pas . J'habite l'Australie , depuis le debut je suis pour la reunification , mais les minables , uncultes jacobins n'en veulent pas pourquoi ???? pour leurs magouilles personnelles , plaire au pouvoir en place .Les vrais bretosn , il n'y en a plus .Ils sont morts , il y a deja une generation.
Mes enfants avec leur nom de famille breton deviennent Australiens. Sans grande joie pour moi.

Yann le Bleiz
Vendredi 15 novembre 2024
Je ne suis pas sûr que les «vrais» bretons ont disparus.

Pourqu'elle raison voulez vous que Messieurs Grosvalet et Tourenne seraient pour la réunification?!!!

Tous les deux doivent leur carrière à un parti politique hexagonal, profondemment parisien et anti-tout ce qui n'est pas comme eux!

C'est aussi ridicule que d'imaginer le Labour Party (parti socialiste britannique) militer pour l'indépendance de l'Ecosse.

La différence c'est que le Labour est suffisament démocratique pour respecter les Ecossais et leur redonner leur parlement, alors que chacun sait que la démocratie au PSF c'est de la poésie mythologique.


Duchesse Masquée
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour,
Il est évident que Mr Grosvalet est soit un nigaud soit un couard !
En effet, comment peut on se dire breton de cœur et refuser l'évidence de la réunification !
On fonde l'avenir d'un territoire sur son identité et aussi sur l'affecte que les gens mettent dans la région dans laquelle ils se reconnaissent ou se reconnaitront.
Il est patent, que les PdL n'enthousiasme personne. Alors pourquoi attendre ? pourquoi ne pas faire l'histoire et prendre des décisions courageuses et résolument du côté de l'intérêt général (y compris pour les territoires voisins) ?
L'avenir économique, social et politique de notre région, la Bretagne, est pourtant en jeu.
Les maires de Nantes et Rennes l'ont bien compris puisqu'ils ont décidés de coopérer (enfin)... bien que la réunification (et non le rattachement) de la Loire Atlantique à la Bretagne soit bien évidemment tabou.
Cette hésitation ne peut s'expliquer que par deux raisons :
- être un parfait nigaud, ce que j'ai pourtant du mal à croire de la part d'une personnalité de ce niveau, ou
- un parfait trouillard!
Mr Grosvalet, ne craignez pas Mr Ayrault et Auxiette. Ce ne sont pas ces 2 égocentriques qui feront votre avenir politique. Ce qui fera cet avenir, c'est le peuple breton. Réfléchissez bien et faites votre choix... l'heure venue, les bretons feront le leur...

Yves-Alain LE GOFF
Vendredi 15 novembre 2024
Quand on pense que les Allemands ont été capables de réunifier leur pays en partant de deux entités aux systèmes politiques radicalement différents c'est vraiment lamentable d'essayer de faire gober aux citoyens français que réunifier administrativement la Bretagne cela poserait tellement de problèmes: trop la honte comme disent les gamins !!!

Si encore cela venait de la sphères politique parisienne mais non le plus pathétique c'est que ce sont «nos» élus bretons qui disent cela. Bienvenue à Grosvalet et Tourenne au sinistre club des Ayrault, Auxiette, Batteux, etc.


bernard Guyader
Vendredi 15 novembre 2024
Cet article est très juste sur le fond en poussant un peu l'analyse on peut même penser qu'un Grosvalet est au moins naïvement plus compatible avec le CG de LA d'aujourd'hui qu'un Mareschal d'hier ....Pourquoi ? ....Plus de promesse mais l'évidence ...Les pseudo.« bretons» de coeur sont bels et biens chez eux en LA ..... Une manif. de plus n'y changera rien ....Celles ci se déroulent comme un Tro Breizh , un petit tour et puis By By ...... Sans imagination radicale ( grève de la faim combinées avec des occupation de lieux publics WE et semaines!!!porquoi jamais ?) ..... les « bretons de coeur » continueront à traduire dans les faits la volonté de nos voisins ...Une UNION sans divorce possible ... sans espoir . Alors j'irai à cette manif . bien sûr , même si je sais que celle ci n'est qu'une tradition de plus ... exactement ce qu'attend l'état fr'ançais des bretons de « souche» .B.G.

lheritier jakez
Vendredi 15 novembre 2024
Des actions de terrains,avant le 18 juin à Rennes,Lorient,Brest,St Brieuc,etc. ?????
La réforme territoriale :des actions et débats avant les élections de 2012,organisés par les bretons avec nos propositions.
Ne plus voter pour les organisations hexa «gonales»..
Ne plus etre dans des listes politiques aux élections avec des organisations parisiennes complices -gauche droite.,

Touzalin Jean-Paul
Vendredi 15 novembre 2024
Le 6 fébrier 2010 M. Grosvalet, encore Conseiller général d'un canton de Saint-Nazaire, a reçu le responsable nazairien de Bretagne Réunie, venu lui présenter le dossier de réunification, dans le cadre de l'enquête sur le vote des communes en faveur de celle-ci. Il ressort de cet entretien une volonté de comprendre la situation bretonne de la Loire-Atlantique en complète opposition avec son attitude actuelle !
Entretemps, son élection et l' influent soutien des caciques PS locaux lui auront probablement ouvert un esprit jacobin qui sommeillait.
JP.Touzalin

Dominig Poulériguen
Vendredi 15 novembre 2024
VERS UNE DRÖLE DE REUNIFICATION
Il me parait de plus en plus évident que la Bretagne et la pseudo région pays de Loire vont être regroupées pour donner naissance à je ne sais quelle région Ouest sans identité ainsi le dessein des fossoyeurs de la cause bretonne sera accompli .Déjà de plus en plus d'entreprises et autres organisations ont anticipées ce scénario cauchemar .La partie orientale de cette nouvelle pseudo région penchera à l'est ,son pôle d'attraction sera le grand Paris cher à Sarkosy cela va amplifier la fracture territoriale déjà existante entre l'est et l'ouest de la Bretagne actuelle Si comme je le crains ce projet qui est dans les cartons se concrétise la basse Bretagne et la partie la plus occidentale de la haute Bretagne seront marginalisées mais paradoxalement cela va mettre beaucoup plus en évidence la particularité de la vocation économique de la Bretagne qui est différente de celles des régions situées à l'est de de celle ci, la frustration des populations se sentant à l'écart pourra entrainer une prise de conscience populaire et plus concrète que la revendication bretonne d'aujourd'hui .La stratégie des mouvements pour la réunification se base trop sue l'axe Rennes Nantes alors qu'il faudrait faire en sorte que Nantes se tourne vers la basse Bretagne et je ne vois qu'une ville qui puisse avoir cette capacité d'attraction c'est Vannes cette agglomération est un lien entre l'est et l'ouest de la Bretagne et elle symbolise de plus la vocation maritime que notre péninsule devrait retrouver .L'évolution de la formation historique de la Bretagne et même le fonctionnement commercial de notre l'Armorique occidentale depuis l'antiquité devrait être source d'inspiration à ce sujet .La revendication bretonne ne doit pas restée figée elle doit évoluer en fonction des nouvelles réalités pour être comprise et appréciée de la population

Prigent michel
Vendredi 15 novembre 2024
P.Grosvalet, en bon petit soldat, une fois élu, s'est empressé de se mettre au garde à vous devant ses maîtres de la rue Solférino dont le «programme présidentiel» prone le statu-quo en matière de décentralisation, tout comme le fût celui de Ségolène en 2007 qui du, pour s'attirer l'alliance des chevènementistes et du PRG mettre une croix sur les intentions de décentralisation audacieuse qui foisonnaient sur son site «Désirs d'Avenir».
La refonte des régions ne pèse pas lourd devant les intérèts des collègues installés et des jacobins intégristes.
Et qui sait ! Placé Pt de CG, notre «ami» Philippe, s'il est obéissant pourra briguer un jour un poste de sénateur, poste que P.Mareschal avec son charisme et ses compétences aurait certainement mérité...s'il avait été plus obéissant;
Ainsi donc, Mrs Grovalet et son acolyte Turenne acquiescent en tout point ce processus invraissemblable de décentralisation proposé par le PS: Définir les compétences et les financements des régions en particulier avant d'en définir les dimensions et les contours;
Comme si un architecte s'amusait à étudier le fonctionnement et l'organisation d'un ouvrage sans en connaître la dimension.
Comme si une usine automobile étudiait un moteur et sa puissance, un circuit de freinage et autres détails et sa carosserie au final.
C'est ce qui s'appelle botter en touche.

PS: Un salut au passage à Pierre Camaret («un vrai breton») décidemment toujours en forme, bien que désabusé, après son opération cardiaque.


Louis Le Bras
Vendredi 15 novembre 2024
M. Tourenne, il faut le savoir, n'est pas défavorable à une «grande» région Ouest, à condition que les intérêts de Rennes soient préservés.

La devise des élus est la suivante = supprimer la Bretagne, créer une grande Région (conseil Régional) pilotée depuis Paris par 2 administrations (organisées sur les deux régions actuelles).

Il faut bien sûr rappeler tous les jours le scandale du découpage administratif actuel, rappeler son origine, son caractère quasi unique sur le plan international (on prive la Bretagne de sa capitale et de sa plus grande ville, rien que cela) , ne pas faire de demi-mesures face aux caractère totalement abjecte, absurde et anti-démocratique du découpage, rappeler aussi que le découpage répond à une logique globale de soumission et d'anéantissement de la Bretagne.

D'un point de vue concret et pragmatique, il faut être réaliste : le sentiment breton est en recul total, la Bretagne est en position de faiblesse...et ceci est grandement lié à l'affaiblissement de la Basse-Bretagne.
Rappelons-le, Brest était plus peuplée que Rennes lors de la création des régions administratives. Les brittophones étaient majoritaires sur l'ensemble de la population de la Bretagne historique dans la première moitié du XX ème siècle.
Lors de la création des Départements, les Côtes-du-Nord, le Finistère, le Morbihan étaient les départements les plus peuplés de Bretagne.
Qui le sait cela aujourd'hui ? Le savoir, c'est aussi prendre la mesure de l'évolution actuelle et de l'anéantissement de la Bretagne. Tout éloignement des centres de décision vers l'Est et c'est la mort de la Bretagne. Tout éloignement vers l'Est et c'est la mort de la langue bretonne et de son identité.

Le rééquilibrage vers l'Ouest constitue sans doute la première pierre vers la réunification bretonne. Ce rééquilibrage passe par le partage des fonctions de pilotage régionaux (entre Brest et Rennes), par l'obtention d'un statut pour la langue bretonne qui doit fixer pour objectif à terme (plan sur plusieurs décennies), la maitrise du breton par tous les enfants scolarisés en Basse-Bretagne et la présence obligatoire du breton dans tous les domaines de la vie publique.

L'autre pierre est la dissolution de la région des Pays-de-la-Loire, et la création d'une collectivité unique sur Nantes-région (regroupant Région, département et métropole), envisageable comme étape de transition vers une réunification.


daniel D
Vendredi 15 novembre 2024
M grosvalet est socialiste et comme d'habitude il ne faudra rien attendre des socialistes pour la réunification ni pour l'identité bretonne de la loire atlantique .
c'est un copain de M batteux maire de st nazaire qui refuse de mettre le Gwenn ha Du sur la mairie (malgré un vote majoritaire des élus qui étaient pour) .........La démocratie selon les socialistes ..!!!!!!! c'est de la m.....

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