Au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue mardi 12 mai à Cesson-Sévigné, des évêques de 4 évêchés bretons se sont réunis pour lancer un fonds de dotation pour aider les jeunes en Bretagne.
ABP, présente, a demandé pourquoi l'évêque de Nantes n'avait pas été invité.
Dans sa réponse, Monseigneur Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, reconnaissant que c'était «une très bonne question», s'est contenté de dire que «c'était plus pratique pour l'Église de suivre les divisions administratives françaises» mais que pour éviter de diviser définitivement la Bretagne, «une province ecclésiastique avait été créée qui englobait les 4 évêchés de la Bretagne administrative et les 5 évêchés des Pays de la Loire».
Un «Grand-ouest» ecclésiastique en quelque sorte dont Rennes est la capitale. L'évêque de Nantes dépend donc bien de l'archevêché de Rennes (voir la carte des provinces ecclésiastiques établie en 2002) et pouvait donc très bien être invité mais, comme l'a avoué l'archevêque, «c'est compliqué». À noter aussi que la carte judiciaire de France respecte la Bretagne historique et que toutes les tentatives pour calquer la carte de la Bretagne judiciaire sur la Bretagne administrative ont échoué.
Philippe Argouarch
■Dans 1 mois, j'ai 81 ans . Depuis que je milite , arrondissons a 50 ans . RIEN N'A VRAIMENT CHANGE.
Et les dirigeants autoproclames de certains mouvements bretons s'en trouvent ravis .Cela justifie leur existence.
J'attends avec curiosite la manifestation du 18 Juin sur la reunification.Je prends les paris , combien de manifestants ???
et quels seront les resultats a terme ????
Cet Archevêché regroupait quatre des cinq départements bretons...la Loire-Inférieure restant inféodée à l'Archevêché de Tours.
On peut même dire que l'Eglise est la pionnière de l'écartelement de la Bretagne, et ce n'est surement pas un hasard si le régime de Pétain s'est basé sur ce découpage.
L'Eglise catholique n'est pas spécialement férue d'émancipation bretonne, bien au contraire.
De l'Antiquité au XIX ème siècle, la Bretagne faisait partie de l'Evêché de Tours , ville qui s'enorgueillit d'être le berceau du français le plus «parfait». On s'interroge souvent sur la dualité entre Rennes-Nantes et le reste de la Bretagne, ou sur le recul du breton, de mon point de vue cet aspect écclésiastique est trés loin d'être anodin.
Nous pouvons éagelement rappeler l'opposition de la Papauté à accorder au royaume breton un simple archevêché (celui de Dol).
La France, «fille aînée de l'Eglise» et soutien indéfectible de la papauté romaine depuis Clovis (depuis la naissance même de la France), ne voyait pas cette émancipation tant spirituelle que politique, d'un bon oeil.
La Religion a été un formidable facteur de latinisation et de romanisation des sociétés européennes, et de la Bretagne, alors même que Rome n'existait plus.
Ce n'est pas un hasard si la «Réforme » s'est propagée en Europe du Nord (luthérianisme, anglicanisme) : de façon consciente ou non, la volonté de s'émanciper de l'Europe méditerranéenne (Rome et la France pour être plus simple) politiquement et culturellement était bien présente.
Je pense aussi que les évêques bretons devraient être bretons. ce serait plus humain, charitable et réaliste. A noter que sur ce point l'Eglise vaille infiniment mieux que l'Education Nationale -par exemple- qui envoie les nôtres en Ile-de-France ou en PACA faire aimer la République à des jeunes gens avec lesquels ils ne partagent aucun code culturel. En effet, le recrutement des prêtres se fait à l'échelle locale. En fait, si l'Eglise à des défauts -après tout elle est humaine- et pourrait faire mieux, de toutes les institutions elle reste quand même la meilleure vis-à-vis des thématiques bretonnes...
Il n'y a rien que de très normal à ce que l'Eglie bretonne ait d'abord été rattachée à Tours. Etant donné que l'Eglise s'est d'abord implantée à Rennes et Nantes et que ces villes sont d'origine gallo-romaine et non bretonne. La suite institutionnelle des peuplades gallo-romaines étant la France, il n'y a rien que de très normal à ce que l'Eglise bretonne appartienne à l'Eglise de France. C'est la continuation de l'histoire gauloise de la Bretagne, en quelque sorte. Pourquoi aurait-on séparé les Haut-Bretons de leurs frères sarthois, mayennais, tourangeaux ? Même si c'est pénible à écrire, la Bretagne appartient encore à la France ? Pourquoi en serait-il autrement au sein de l'Eglise ?
Et encore, toujours à l'écoute des gens et des ses ouailles, l'Eglise a fait de Rennes un archevêché. Pour travailler avec l'évêché de Saint-Brieuc et Tréguier, je puis vous dire que la question nantaise ne laisse pas indifférent et est le sujet d'âpres discussions. Certains diront «des actes !» et nous leur diront que toute décision se discute et se réfléchit. Le but de l'Eglise n'est pas d'accéder aux requêtes d'une minorité mais de prendre en compte ce que veulent les fidèles. Combien de fidèles catholiques parmi les rattachistes ? Combien de gens favorables au rattachement parmi les Catholiques bretons ?
Sinon, plus humaine que toutes les administrations et loges maçonniques réunies, avec ses faibles moyens, l'Eglise cherche à trouver des solutions pour aider les jeunes Bretons et on nous parle de l'absence de l'évêque nantais. L'Eglise dit «précarité, malaise breton, taux de suicide» et des gens fort charitables lui répondent «découpage adminitratif»...
Venu ici par redirection (messe à la Mémoire d'Anne de Bretagne janvier 2013), je découvre avec deux ans de retard votre post, et en particulier sa phrase finale.
Laissez-moi vous dire que je suis profondément choqué que l'on puisse parler de la sorte.
On peut être homme de foi, et attentif ou réceptif à la géo-stratégie qui permet à une société, un pays, une région de se développer.
Cette sensibilité est indépendante du fait de se situer dans la Foi chrétienne ou non. Alors ne prenez pas argument de la Foi chrétienne, pour détourner le lecteur d'un problème réel, politique, dont le fondement même est d'attenter à la Bretagne, et de l'affaiblir.
Ce problème politique voulu a un impact sociétal et économique négatif qui impose un cadre administratif et organisationnel insensé.
J'espère que vous ferez le lien avec les situations individuelles. Les Bonnets Rouges - pour ne citer qu'eux - le font.
Anaoud a ra ar «Bonedoù ruz» diskoachañ al liamm etre ar melestradurez hag al labour (pe ar vank al labour, kentoc'h) evit an holl!