Fabrice Pliskin. Encore un de ces petits tourmentés. Le fa-sci-sme voilà ce qui le chatouille. Le fascisme, partout. Là ! lui lui ! C'est un fasciste ! C'est un faf ! Oui, oui !!! Et puis non... peut-être pas mais sûrement que si, enfin... surtout... on aimerait tellement. Comme dans les facs souvent ! Hey lui... c'est un faf... les fafs arrivent... on se fait peur et tout et tout.
Alors pour Fabrice Pliskin, Nolwenn Leroy c'est Marine Le Pen, pareil pareil ! C'est le pétainisme... les trucs bretons tout ça.... c'est nau-sé-a-bond ! Re-pli-sur-soi ! Co-mmu-nau-ta-risme ! Allez, allez métissage, métissage ! Faut être tous métissés sinon bah... fasciste ! Fasciste ! Repli sur soi... F-Haine ! En fait Fabrice Pliskin est un petit tourmenté. « Un cloporte pour ne pas décevoir » comme il se décrit lui-même dans un article de Zone Littéraire. Fabrice Pliskin, le petit cloporte tourmenté n'est pas un replié sur soi, lui au moins. Pas comme nous ! Déjà il ne vit pas chez les repliés sur eux. En fait, lui Fabrice Pliskin, c'est un mec il est simple, son désir immédiat c'est « d'aller faire un dos 2000 m crawlé à la piscine des Halles » (Zone Littéraire), ou d'aller se promener « square du Temple ». Précise même pas où c'est le square du Temple et la piscine des Halles. Évident non ? Chez moi y'a des halles aussi, des belles, poutres apparentes et tout. Mais pas de piscine à côté. Ah et puis je crois avoir vu un village qui s'appelle Le Temple, en allant vers Berric là-bas... Mais pas de square à côté... Faisons le candide, c'est où cette piscine et ce square que c'est évident où c'est ?
Et Fabrice Pliskin se pique de talent littéraire... quelques bouquins... son dossier de presse précise que ses romans « se déroulent souvent dans l'environnement qu'il connaît le mieux, Paris. Ses personnages, urbains et modernes, se retrouvent confrontés à des situations qui les transportent hors de leur quotidien. Comme il le souligne, l'écrivain est avant tout intéressé par “la façon dont les gens sont aliénés par leur époque” ». Aliéné. Alors son aliénation à lui au Pliskin c'est le fascisme-repli-sur-soi-lepen-méchant. Ah ça le meune comme dirait Mémé, la repliée sur soi ! Moi en fait... bah aussi ça me dérange tout ça. Marine, le FN. Hey, je me rappelle avoir pas mal défilé contre les méchants fascistes. Mais moi j'inclus Chevènement dans le lot et puis la Libre-Pensée. Ah et puis aussi les Riposte Laïque, ceux qui saucissonnent et pinardent avec le Bloc Identitaire maintenant. En fait, la Marinette et tous ses potes, ils ne les aiment pas non plus nos panneaux en breton. « Repli identitaire » pour elle aussi, « on est en France quand même ! ». Comme son père. Les indépendantistes bretons ont défilé contre elle suite à ses propos sur la signalisation en breton, comme ils ont défilé contre son père avant pour... disons... « l'ensemble de son oeuvre ». Alors qu'à l'époque personne ne s'intéressait vraiment à elle, la Marine.
Pourtant il devrait savoir tout ça Fabrice Pliskin... y'a internet aussi dans son arrondissement. Même si ça se passe outre-périph' il a quand même conscience que ça vit un peu là-bas, chez les danseurs de bourrée et de gavotte. Tout les “pue la sueur” qui écoutent Nolwenn Leroy et votent (sûrement ! Oui oui !) tous Le Pen. Lui Fabrice c'est un intello, lui. Pue pas le graillon et le lisier comme nous, lui. Il écrit dans le Nouvel Obs. Et a un costume comme dans Réservoir Dogs et la mèche sur le côté. De gauche aussi. Et ça l'obsède le fascisme-repli-sur-soi-lepen-méchant.
J'ai regardé la liste de ses articles passés dans le Nouvel Obs. « Du malheur d'être métis », « Putain, Marine Le Pen », « Une fable anti-sémite », « Mitterrand, fan de Mein Kampf », ... ah et puis on apprend aussi qu'il est « tombé sur un site Internet évidemment raciste, où il a lu que “le métis était l'aryen du XXIe siècle”». Ah ça le tripote, les racistes, les aryens, les métis, les Hitler, tout ça. Il dénonce lui ! Il écrit des romans où « David (le héros donc), sans se l'avouer, n'est pas loin de se convaincre que la Picardie, c'est quelque chose comme l'Afrique des grands lacs de la France. Dans sa tête, il distribue déjà les rôles. Il incarne la misère de la prospérité, avec tout ce qu'elle a de moisi et de consanguin » (Le juif et la métis, histoire d'un bourgeois de Paris. Flammarion). No Pasaran les Picards !
Son premier roman, Toboggan (Flammarion), paru en 2001 parlait de la paternité.... on change de sujet quand même... Mais heureusement la gamine s'appelle Yasmine et on y rencontre Smaïla, etc. L'Agent Dormant (Flammarion), un autre de ses romans, met en scène Mohammed Bendjebbour et puis une “Africaine sans-papiers” tout ça, tout ça.
Bref, moi j'ai l'impression que Fabrice Pliskin, avec sa petite gueule d'Européen et sa chemise repassée, son dos crawlé et son petit appart' dans Paris, ça le tourmente beaucoup tout ça les juifs, les métis, les fascistes, les Bretons, les Picards aussi, la gavotte et la bouse de vache. En fait, Fabrice je vais te dire un grand secret, les juifs, les métis, les Arabes, Diam's en fait ils n'en ont rien à foutre de tes bouquins et de tes articles obsessionnels, comme les Bretons eux n'en ont rien à foutre de la Marine de Neuilly qui ne supporte pas de voir du breton sur les panneaux. En fait, Fabrice, ta maladie à toi, « les nazis sont partout » tout ça, ça s'appelle la françoisemorvanite, on connaît ici. Et puis la jeune fille métisse qui a dû te quitter un matin et qui t'obsède depuis tout ce temps, fais le tour de ton arrondissement, tu vas bien finir par la retrouver, et tu lui montreras tous tes articles que tu écris pour elle depuis tout ce temps, Fabrice.
Fabrice Pliskin, tu es un bobo parisien... et grand secret que je vais te dire, les gens qui votent Marine, ta voisine bobotte de Neuilly, qui te ressemble tant, en fait... paradoxalement... ces cons-là ils votent pour foutre une claque dans la gueule des petits suffisants dans ton genre. Et là je ne peux pas les blâmer, non franchement....
■Bravo Mr Lécuyer !