La question de l'enseignement du breton est aujourd'hui posée à travers même l'avenir des filières parfois très fragilisées.
Les interrogations se portent sur sa finalité et sur les modalités de mise en oeuvre.
Pour tenter de redéfinir ces fondamentaux, le rectorat de l'académie a commandé un rapport-audit à Fañch Broudic. Analyses et préconisations sont formulées. Elles sont censées être discutées au sein du Conseil Académique des Langues Régionales qui regroupe élus, parents et représentants des enseignants.
Avant même que le Conseil ne se réunisse, les membres du CALR apprennent que le Recteur tient avec Fañch Broudic une conférence de presse présentant ce rapport. Les membres du CALR dénoncent cette stratégie de communication qui donne un caractère ambigu si ce n'est au rapport du moins à sa finalité. Les membres du CALR pensent que les politiques s'évalueront par la sincérité des engagements sur une finalité clairement énoncée : stabiliser et faire progresser le nombre de bretonnants. Encore pour cela, faut-il savoir accepter l'échange, la confrontation des points de vue et des idées.
C'est pourquoi le CALR propose au Recteur la constitution de groupes de travail autour des préconisations du rapport et la tenue d'un conseil plénier qui pourra débattre pleinement de ces questions.
Il est grand temps que le breton bénéficie d'un engagement solide par le biais d'une politique claire de l'Education Nationale au profit d'un enseignement de qualité et de proximité du breton, dans la cohérence et la globalité des cursus scolaires de l'enseignement public.
FSU, Div Yezh, UGB, sgen-CFDT, Naig Gars (conseillère régionale UDB- EEV), André Le Gac (conseiller général du Finistère),
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