Donges : sauver le manoir et le village de La Hélardière !
Lorsqu'en 1918 une raffinerie de pétrole s'installe près du vieux bourg de Donges les autochtones ne se doutent pas qu'en moins de 100 ans, elle va leur absorber pratiquement tout leur patrimoine archéologique et historique !
Située en bordure du champ de réservoirs de pétrole dont les derniers n'ont pas cinquante ans, la Hélardière est menacée par les nouvelles mesures de sécurité des installations industrielles classées. Or, depuis 2001, l'actuelle propriétaire du manoir du 14è siècle, Viviane Perus, réalise un travail remarquable de restauration et de mise en valeur de ce joyau Breton. Elle a sauvé le site de la ruine qui le menaçait.
L'Association Historique du Pays de Campbon qui publie la revue Chroniques du Pays de Coislin et du Sillon de Bretagne apporte un soutien total au combat mené par Madame Perus. Depuis une dizaine d'années en effet, l'Association Historique s'intéresse à l'histoire de cette seigneurie qui couvre plus de 600 ans et dont les archives remontent à une période charnière de l'histoire de Bretagne (avant son annexion par la France). Elle a d'ailleurs en préparation un article de Thérèse Roger sur l'histoire de La Hélardière et de ses seigneurs qu'elle projette de publier fin 2011 ;
C'est notamment grâce à l'Association Historique, que l'un des plus grands spécialistes du Manoir en Bretagne, le professeur Meirion-Jones, de l'université de Reading (Angleterre) s'est intéressé à l'archéologie de cette demeure noble.
Pourquoi le préfet tarde-t-il à signer l'arrêté de classement Monument Historique de La Hélardière ?
La DRAC a présenté, avec l'accord du propriétaire, un classement du manoir au titre des monuments historiques. L'Association Historique s'interroge sur les raisons pour lesquelles le Préfet tarde à signer l'arrêté.
On ne peut pas, en même temps favoriser la conservation du patrimoine (Total est mécène de la Fondation du Patrimoine) et, à Donges, contribuer à sa disparition. Trop de témoins de l'histoire de la région ont déjà disparus victimes de l'expansion économique. Il est temps que cela cesse et que certains industriels respectent enfin des engagements pris en 1967 restreignant l'extension de leur installations vers des lieux habités depuis des temps immémoriaux.
L'Association Historique du Pays de Cambon, et tous les amoureux du patrimoine Breton restent plus que jamais mobilisés pour un patrimoine en péril.
À consulter : (voir le site)
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