La Poste s'en prendrait aux lieux-dits bretons au nom de la modernisation de son système de distri

Dépêche publié le 6/01/11 14:51 dans Patrimoine par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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Nom de lieu-dit à Langolen. Avec autorisation de Geobreizh.

La Poste aurait engagé un processus de modernisation, basé sur les progrès et les performances de la lecture optique  et aurait l'intention de mettre en place des machines de tri capables de lire les adresses de ses clients qui exigeraient un nom de rue et un numéro, ce qui n'est pas le cas dans les zones rurales bretonnes.

Rédiger toutes les adresses sans le nom du lieu-dit deviendrait donc obligatoire ! Pour cela La Poste va rencontrer les élus des communes « afin d'entamer une démarche de raccordement postal » nous dit un certain Hervé Gestin dans Le Télégramme du 23 décembre.

Les noms de lieux-dits font partie du patrimoine breton depuis plus de 1000 ans et se révèlent une précision utile dans des zones où l'habitat est dispersé. Autrefois tous les champs en Bretagne avaient un nom, le plus souvent en breton.

D'après La Poste, cette mutilation des adresses donnerait à la population « l'assurance d'une livraison à domicile plus rapide et plus efficace... » alors que des regroupements de boîtes aux lettres sont aussi prévus pour accélérer la distribution, en particulier dans les nouveaux lotissements.

Un internaute pose les vrais questions :

– En quoi le breton est-il plus incompatible avec les lecteurs optiques que l'allemand, le gallois ou le finnois ? Parce que c'est une sous-langue ?

et – Faudra-t-il normaliser également les noms de familles pour qu'ils soient compatibles avec les lecteurs optiques de La Poste  ?


Maryvonne Cadiou


Vos commentaires :
Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
De toutes façons la Poste depuis quelque temps - serait-ce l'emploi de stagiaires ou autre cause ? - effectue un ensemble important de retours de courrier pour causes diverses et pas seulement dans le Léon. La diffusion de Dihunomp par voie postale atteint presque les 400 exemplaires, chiffre que j'essaie d'ailleurs de limiter. Il ne se passe pas de mois sans que j'aie un, deux, ou trois «retours de courrier» pour boîte non identifiable, préciser le numéro de la voie dans un lieudit , boîte dite inaccessible, etc. Ce service public qui était très performant à une époque désormais lointaine est victime d'une pagaille infernale par suite des regroupements en centres automatiques de tris avec machinerie mal mise au point probablement. Paul Chérel

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