Pour l'ACIPA, le combat contre le projet d'aéroport continue

Communiqué de presse publié le 4/01/11 14:50 dans Environnement par Anne-Marie Chabod pour Anne-Marie Chabod

Même s'il était entendu que la concession de gestion des aéroports de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire arrivait à échéance le 31 décembre 2010 et que ces deux aéroports ne pouvaient se passer d'un gestionnaire, c'est une fois de plus en catimini, durant la trêve des confiseurs, que l’État a signé un contrat de concession /gestion avec Vinci en ajoutant au paquet cadeau la construction / gestion d'un aéroport de plus, soi-disant « grenello-compatible » à Notre-Dame-des-Landes (périphérie nord de Nantes).

Pour l'ACIPA, le temps du débat n'est pas révolu : le débat de fond sur la pertinence du projet et les alternatives possibles a toujours été refusé. Elle continuera à lutter contre ce projet d'aéroport qui n'en est toujours qu'en phase d'études et de procédures administratives, et n'accompagnera en aucune façon sa mise en œuvre.

L'ACIPA constate qu'après s'être emparé des juteuses concessions autoroutières, Vinci tisse sa toile autour des aéroports français : Grenoble, Chambéry, Clermont-Ferrand, Quimper, Rennes, Dinard, Ancenis et maintenant Nantes et Saint-Nazaire, s'élevant ainsi vers une position de monopole.

L'ACIPA dénonce la collusion UMP et PS sur ce dossier au profit d'une multinationale aux bénéfices considérables, alors que les collectivités territoriales se plaignent par ailleurs d'être financièrement étranglées par l’État. C'est bien un choix de société qui se joue ici.

L'ACIPA s'inquiète des dérives financières de ce type de concessions où les bénéfices sont toujours privatisés et les déficits nationalisés.

Elle rappelle aussi le risque industriel pour l'usine Airbus de Bouguenais qui ne peut se permettre de voir disparaître sa piste, gage de sa pérennité, ce qui d'une part est contraire au « transfert » de l'aéroport destiné à contourner le Grenelle, et d'autre part ne répond pas à la question du financement de l'infrastructure (par les collectivités ?).

L'ACIPA regrette que Mme Kosciusko-Morizet, ministre de l'Environnement, semble si mal informée du dossier pour accepter de rayer de la carte cette zone de bocage abritant une biodiversité exceptionnelle et va donc demander à la rencontrer rapidement pour lui exposer la réalité du projet et les alternatives réalistes qui ont été écartées sans études sérieuses.

Pour l'ACIPA le combat continue plus que jamais : elle s'attachera à mettre le projet d'aéroport au cœur des débats lors des prochaines échéances électorales : cantonales, sénatoriales, présidentielle et continuera le combat juridique et les oppositions sur le terrain.

Contact Presse :

Dominique Fresneau Tél : 06 71 00 73 69


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