Alors que le gouvernement parle de supprimer les niches fiscales et de faire des économies pour endiguer la dette vertigineuse de la France, celui-ci continue et augmente même ses subventions à la presse écrite et a aussi commencé à subventionner le développement des sites web des grands journaux et de médias numériques dits pure player. Dans son rapport 2010, le ministère de la Culture avoue candidement «2010 s'est traduit par une augmentation sans précédent des crédits alloués aux dispositifs d'aides directes à la presse».
Dans le cadre du FDM (Fonds de modernisation de la presse) le quotidien Ouest France a ainsi touché 1.338.225 millions d'euros en 2010 pour sa salle de distribution de Nantes et encore 2.745.000 euros en 2009 pour une rotative aussi à Nantes.
Le Télégramme quant à lui a obtenu 1.589.104 en 2007 au titre d'une aide à l'amélioration de ses couleurs sur le journal. Mais beaucoup d'autres quotidiens sont aussi bénéficiaires des générosités du FDM, comme France Soir et l'Est Républicain et aussi des hebdomadaires comme l'Express .
Nous publions en pièce jointe un PDF des aides du FDM, un leak obtenu par owni.fr (voir le site) , certaines informations ont été censurées, à la source, quant au montant ou à l'objet de la subvention.
Philippe Argouarch
■Pour en savoir plus à ce sujet, lire Émile Kerambrun dans son ouvrage “Les profiteurs de la Libération”. Il donne toutes les pièces de l’escroquerie du siècle commise par la bande Fréville, Hutin, Teitgen. Émile Kérambrun était président d’honneur de la Cour d’Appel de Rennes, résistant dès 1940, réfractaire au serment à Pétain, exclu de la magistrature pour ce fait, déporté puis élu après guerre président de “l’association des Déportés de Bretagne”.