Locarn se penche sur le futur de l'économie bretonne

Dépêche publié le 21/11/10 1:11 dans Economie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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L'Institut de Locarn avait rarement vu autant de monde jeudi dernier. La salle était pleine à craquer et il avait fallu refuser 40 personnes. Le thème de la rencontre du fameux think tank : «Préparer le futur de l'économie bretonne», avait de quoi rassembler des chefs d'entreprises de plus en plus inquiets, dans un contexte de crise qui se conjugue à deux décennies de désindustrialisation.


Les débats concernaient l'énergie (éoliennes, hydroliennes biomass et même nucléaire, interventions de Jean-Yves Le Drian et Joseph Le Bihan), les bio technologies (ADN sequencing, bio informatique, micro-algues, intervention de Jean-Paul Moisan), les infrastructures (LGV, la RN 164, le port de Brest, le très haut débit pour tous, intervention de Jean-Yves Le Drian), l'agro-alimentaire (le sort tragique des agriculteurs bretons, comparaison avec l'Allemagne, prix du lait, prix du porc, intervention d'Alain Glon), l'innovation, l'investissement (le fonds stratégique breton, les SAT ou Sociétés d'Accélération Technologique, la bureaucratie et le manque de convivialité, Alain Glon, J.-Y Le Drian), la réunification (intervention d'Émile Caër ; J.-Y. Le Drian est contre le Grand-Ouest).


L'intervention de Jean-Yves Le Drian, président de la région administrative, a repris les 8 défis définis par Alain Glon en 2008. «J'ai lu les différentes questions qui me seront posées. J'ai pensé que la meilleure méthode était de revenir à l'esprit de Locarn et à ses 8 défis :»

Faire le constat du présent ? «Je suis favorable à ce que cela soit fait en Bretagne, sans anticipation idéologique. Dire toute la vérité. Rien n'est pire que des illusions qui nous amènent à des désillusions», a constaté Le Drian.

Dénonçant la recentralisation, dont il précise qu'elle n'est ni de gauche, ni de droite, (faisant allusion à Raffarin), Le Drian a tenu à préciser les limites de ses fonctions et de son budget qu'il compare à un prêt de l'État. «Nous sommes en train de devenir des gestionnaires de prêts déconcentrés» a bien averti le président de la région Bretagne.

Philippe Argouarch


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