Première victime du gouvernement Fillon 3 : la langue bretonne !

Communiqué de presse publié le 19/11/10 16:36 dans Politique par Angèle Jacq pour Angèle Jacq


Première victime du gouvernement Fillon 3 : la langue bretonne !

ou

Péripétie désolante d'une course politique à l'échalote


«Sauver la langue avant toute chose et signer la charte européenne des langues minorisées» avaient-ils dit, quelques UMP et PS bretons. Quel superbe mouvement unitaire en se sachant minoritaires dans leur propre parti… Quel courage : la main sur le cœur et des trémolos de tribuns dans la voix, au diable les querelles de clochers partisans, cette culture millénaire doit être préservée avant tout !

C'était compter sans la nature humaine : Chassez le naturel, il revient au galop !

Lequel des deux partis, par le truchement d'egos bien trempés, culminerait le plus haut dans cette joute et raflerait la mise avant l'arrivée ? Faut pas rêver tout de même. Car les ingrédients douteux de basses cuisines électorales sont toujours dans la resserre, à portée de communication !

Eh oui ! C'est ce qui arrive en ce début de semaine : Jean-Jacques Urvoas annonce à l'abrupte - et seul - le dépôt imminent d'une proposition de loi commune UMP/PS. Surpris la main dans le sac, «J'ai été maladroit, dit-il, mais sans arrière pensée, aucune !»

Qu'allez-vous chercher là ? Il s'agit de sauver le breton ! Pas d'utiliser cette primeur pour relever les basses-eaux socialistes en ces temps défavorables, et secs… de projets dignes de ce nom…


Côté UMP, on n'a pas apprécié : et pour cause quand on tient la rampe, il ne faut pas la lâcher en glissant sur une peau de banane socialiste !

Et voilà, le pacte mythique rompu !

Mais voilà que le gouvernement Fillon II, attendu depuis des mois, s'avance : F. Mitterrand demeure à la culture, ennemi juré d'une signature de la charte européenne des langues minorisées. Comment réussir à faire passer une loi qui améliore le sort des langues minoritaires dans l'hexagone ? Mission impossible !

Quelle aubaine, a dû se dire Marc Le Fur, ce coup de canif dans le contrat tombe à-pic pour ne pas perdre la face !

Car la langue sauvée… ou pas ? Qu'importe ! C'était un simple argument de campagne. La présidentielle aux relents judiciaires sur fond de corruption, a déjà commencé… En effet, dès les régionales de mars 2010 tout le monde politique depuis ses sièges parisiens ainsi que les médias qui leur collent aux basques, argumentaient « hors sujet »… sur 2012. De ce fait, en pleine régionale, tous méritaient un zéro pointé. Mais, les tuyaux de la communication étant tous jacobins, personne n'a pu le leur coller, hélas !

D'un côté comme de l'autre, le poids d'une culture millénaire dans cette balance, c'est du pipeau. Les dés politiques sont et persistent à être pipés !

Reste la ténacité des Bretons face au pouvoir laminé des élus par l'omnipotence d'un président de la république sans scrupule, manipulés par leurs états-majors parisiens et la réforme territoriale qu'ils ont laissé voter…

La société civile et le monde économique bretons devraient le comprendre et en tirer les conclusions. La démocratie est à ré-inventer.


Vos commentaires :
patrice dréano
Dimanche 22 décembre 2024
Il eut été plus logique de titrer au pluriel «Premières victimes …… : les langues minorisées de l'hexagone » car nous avons pour compagnons de galère le basque, l'occitan, le catalan, le corse, et pour n'oublier personne, toutes les langues autochtones non reconnues par les Jacobins.
Minorités linguistiques de l'hexagone, unissez-vous !



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