On apprend ce 18 novembre que la proposition de loi sur les langues dites régionales, très médiatisée ces derniers temps, ne verra pas le jour. Devant être déposée par un intergroupe regroupant des députés de droite et de gauche à l'assemblée « nationale » de Paris , elle a finalement été la victime collatérale de rivalités partisanes.
C'est d'autant plus dommageable que ce projet intéressant apportait des éléments forts pour le développement des langues minoritaires – notamment la possibilité pour les filières scolaires bilingues d'utiliser l'enseignement par immersion - et avait suscité un véritable espoir de la part de ses défenseurs.
Ce regrettable épisode apporte la preuve que, à gauche comme à droite, les logiques de partis continuent à prendre le pas sur les sujets de fond pour le développement de la Bretagne.
Le Parti breton s'est engagé et travaille au quotidien, à travers ses adhérents, ses élus, pour la promotion et l'officialisation des langues minorisées à tous les niveaux, de la commune à l'Europe. Cet engagement fort des démocrates bretons se poursuivra à l'occasion des élections cantonales de mars prochain.
Pour le Parti breton, Jacques-Yves Le Touze, porte-parole
Je ne perçois pas ce résultat comme l’échec du PS et de l’UMP! Il n’y a pas d’échec là où rien n’est vraiment entrepris ! Là où l’idéologie a toujours été opposé aux légitimes revendications des Bretons ! Traiter de ces sujets à Paris, cela n’était qu’une illusion supplémentaire, une ballade offerte à la naïveté des indigènes qui veulent à tout prix croire et espérer, au lieu de construire un rapport de force qui fixerait, déciderait ce qu’il y aurait à traiter, avec qui et comment.
L’ « ÉCHEC » est uniquement en Bretagne. 2000 ans après Vercingétorix, nous n’avons toujours rien appris.
Les attitudes de Le FUR de l’UMP et URVOAS du PS, sont très intéressants pour la réflexion sur l’importance des priorités que revêt, à leurs yeux et à ceux de leurs partis, un engagement pour la Bretagne et les Bretons...Un accord sur le sujet était une possibilité très fragile et relevait pratiquement du miracle. Ils ont œuvré comme des chefs pour que ça rate, il est vrai qu’éternuer suffisait largement pour que tout s’écroule.
NB: Il n'y a plus du tout de breton sur le dernier bulletin municipal à Douarnenez...juste trois ou quatre courtes phrases en hommage à Pascal Boccou. Pour lire «l'édito» en breton il faut avoir internet pour le lire. Si on n'imprime plus le breton en Breizh, pourquoi le défendre à Lutèce.
En fait, ce sont les instances internationales tels que l'ONU et l'Union Européenne qui poussent la France à respecter les droits de l'homme relatif aux minorités nationales. L'Europe a mal aux droits l'homme tels que pratiqués par l'unique état jacobin.
D'ailleurs, ce n'est un secret pour aucun européen (sauf peut-être en France) que la France ne répond pas aux critères d'adhésion à l'UE en matière de droits de l'homme, à cause principalement de sa négation de l'existence des minorités nationales et de l'impossibilité qui leur est imposée de pouvoir agir par elle-même pour préserver leur langue.
Donc un échec, oui, mais très certainement volontaire!