Le gouvernement canadien vient d'émettre le communiqué suivant pour la reconnaissance officielle du Jour du Tartan au Canada, ou [[Tartan Day]].
Il est effectif que la communauté écossaise a représenté un poids considérable dans la construction du Canada, que l'on se souvient du temps du quartier des «mille» à Montréal où se retrouvaient les possesseurs de la grande majorité des richesses du Canada qui étaient essentiellement d'origine écossaise. Aujourd'hui le grand magasin Ogilvy à Montréal annonce toujours la clôture de ses portes au soin d'une cornemuse.
Les Écossais se sont par ailleurs bien intégrés à la société québécoise où ils demeurent particulièrement dans la vie économique et le soutien à la notion de société distincte.
Le parlement du Québec avait déjà reconnu cette fête écossaise, dès 2003, considérant que les premiers immigrants Écossais se sont établis au Québec il y a plus de 400 ans, ce qui fait d'eux l'un des peuples fondateurs du Québec et que la communauté écossaise a contribué de façon significative à l'essor économique, social et culturel de la province.
À quand une fête de la Bretagne officiellement reconnue ?
Ottawa, le 21 octobre 2010 - L'honorable James Moore, ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, a annoncé que le gouvernement du Canada reconnaissait maintenant officiellement le 6 avril comme le Jour du tartan.
« Le tartan représente un clan, une famille et une communauté, en plus d'être un symbole durable de l'Écosse cher aux Canadiens d'origine écossaise, a déclaré le ministre Moore. De nombreuses provinces canadiennes et d'autres pays célèbrent déjà le Jour du Tartan. De plus, pendant cette journée, les Canadiens auront l'occasion d'en apprendre davantage sur les diverses cultures qui forment la société canadienne ».
Le Jour du Tartan remonte à la fin des années 1980, en Nouvelle-Écosse, où il a été déclaré journée officielle par le gouvernement provincial. La tradition s'est ensuite étendue au reste du pays, gagnant de nombreuses provinces. C'est la première fois que le Jour du Tartan est reconnu par le gouvernement fédéral.
« En reconnaissant officiellement ce Jour, nous invitons la population de partout au pays à célébrer la contribution que continuent à apporter les plus de quatre millions de Canadiens d'origine écossaise à l'édification de notre pays », a commenté le sénateur John Wallace, qui a récemment déposé un projet de loi en faveur de la reconnaissance nationale du Jour du tartan.
Au Canada, le Jour du Tartan se célèbre le 6 avril, date anniversaire de la Déclaration d'Arbroath, la déclaration d'indépendance écossaise. Les célébrations entourant le Jour du Tartan comprennent habituellement des défilés de corps de cornemuses, de la danse écossaise et des rencontres sportives ainsi que d'autres activités typiquement écossaises.
Monsieur Jaouen, je crois, est un grand couturier, brodeur, qui créé pour les femmes, de la mode sur le contenu culturel breton des costumes ou motifs anciens des «Broïoù Breizh».
Pour les hommes, de tels créateurs pourraient avoir la même démarche, de préférence en ce qui me concerne, sur les «gizioù» des pays et leur évolution au cours de l’Histoire en Bretagne, et imaginer des projets modernisés de nos costumes masculins issus de l’évolution de nos modes vestimentaires.
De plus je suis, sur ce patrimoine historique de la mode bretonne, pour la création d’un seul costume «national» féminin et un autre masculin. Projets de costumes qui seraient soumis à la critique des Bretons, élus et choisis par les Bretons parmi plusieurs projets, pour tous les Bretons et Bretonnes qui désireraient un tel costume pour les moments importants de leurs vies. Costumes nés des modes et codes d’avant et d’après les «bragoù bras », dont il me semble avoir lu quelque part, qu’ils étaient à l’origine une sorte «de jupe»...Kilt ?... Dont l’église chrétienne en Bretagne, aurait exigé la fermeture par couture de l'entre-jambes. Si quelqu’un pouvait éventuellement confirmer ou non cette info ou lecture...
L’engouement actuel pour le kilt me fait l’effet d’une petite trahison, d’un rejet en catimini, d’une «honte» plus ou moins consciente de notre propre identité. Une forme de distanciation non avouée de ce passé, dont il serait accepté au bout du compte et sous couvert de modernisme de mode et autres considérations, de faire «table rase».
Ce n’est certainement pas de ma part un rejet du kilt, mais plutôt de ce que je considère _ à tord peut-être_ d’une frivolité française contagieuse... Mode oblige ??? Et d'un choix imposé sans plus de réflexion sur nous-mêmes.
Je suis très admiratif et plutôt très envieux de la fierté et de mes cousins «celtes» au Canada et ailleurs, de porter leur costumes tout chargés de «leur Histoire» , d’autant plus que j’ai deux cousins germains écossais de Dundée «Clan Cameron », et plutôt fermes «eux!», sur ce qui concerne l’Écosse.
Déjà que la Bretagne n'est pas reconnue officiellement écartelée qu'elle est entre 2 régions administratives......
Que penseriez-vous, adeptes bretons du kilt, d'Écossais “habillés” en costumes bretons, les femmes en coiffe eveljust ?
Je pense, mais je peux me tromper, qu'à l'origine des “kilts bretons” il y a eu une formidable pression commerciale par des petits malins qui ont su y faire pour créer l'engouement...
Pour justifier ma réflexion précédente sur le «kilt », je n’irai pas aussi loin que vous, je n’irai pas jusqu’à exhumer notre histoire sur les migrations nord/sud des celtes bretons, qui est une étape de la longue conquête d’est en ouest d’une grande partie de l’Europe par nos ancêtres. Par contre ...
... un aïeul encore vivant «non dé-gizé», une mémoire historique et culturelle présente et alimentée, une tradition familiale ou populaire comme les fêtes et pardons en Bretagne, indiquent à qui veut les voir, au travers des costumes les appartenances, « au Bro » et à la Bretagne, et désignent de fait « le Breton » donc un des héritiers, avec tous les autres Celtes avec kilts ou non, de la Celtie planétaire d’hier et responsables de celle de demain.
Je trouve que le choix de la tradition du kilt et du plaid _fusse t ’elle celtique_ par une autre tradition celtique, me semble mériter davantage de réflexion, de méditation et d’introspection, de la part de ceux qui observent « le phénomène », tout autant que de celui qui fait ou veut ou pense « prendre le kilt ». Et aussi évaluer les conséquences _réelles ou supposées_ de ce choix sur notre culture bretonne.
Je peux, par ailleurs tout à fait comprendre que quelqu’un qui n’a jamais connu le port de l’un des costumes d’un des Pays de Bretagne dans sa famille, ou qui a peu vécu en Bretagne _ absence ou refus de représentations dans sa mémoire _ puisse affirmer son ou une identité de Celte en portant le kilt.
Ce choix décidé, le soin sera laissé aux observateurs de découvrir « le Breton » et la Bretagne, dans le tissage subtil des couleurs des kilts et plaids. Il me semble que la première impression sera Scotland, l’Eire, New-Zealand, Australia, Canada…
Ma critique sans doute maladroite, Gilbert, se veut constructive et non agressive ou désobligeante, soyez en sûr. Ce qui ne m'empêche pas de me réjouir...pour les Écossais... de la décision du Canada d'officialiser «the Tartan Day»!
Je porte mon costume bigouden, gilet brodé à la main avec un costume d'aujourd'hui, pour les occasions de prestige... souvent familiale, car des occasions de prestige en Bretagne ou l'on peut porter son costume sans faire «folklo» on les cherche...
Il n'y a pas que les écossais qui sont fier de leur costume et qui organisent des événements de prestige, regardez ce que font les Bavarois et les Autrichiens, voir les Hongrois et certainement bien d'autres peuples européens.
Alors, à quand une soirée de prestige dans le Château des Ducs, ou les participants (hommes politiques, industriels, artistes...) seront fier d'y venir vêtu du costume de leur pays d'origine de Bretagne?!
Il y a aussi celui des Ducs de Rohan à Pontivy ! Où pourrait d'ailleurs se tenir aussi une soirée de prestige un jour.
Pour le moment dans cette ville, c'est de la prochaine élection d'une Miss Bretagne B4 ou Miss Bretagne amputée du 44 dont il est question... Et sans tartans, vous pensez bien !
« Alors, à quand une soirée de prestige dans le Château des Ducs, ou les participants (hommes politiques, industriels, artistes...) seront fier d'y venir vêtu du costume de leur pays d'origine de Bretagne?! »
S’agissant d’hommes politiques fiers, éventuellement, de porter le costume breton de leur « Pays », je n'en connait qu'un.
Il est intéressant par exemple de mettre en parallèle le parcours et les partenaires politiques de Jean Yves Cozan _Wikipédia peut nous y aider_ durant sa carrière et né à Brest, avec son discours politique « breton » et pour qui le port du kilt assumé, médiatisé, représente l’aboutissement sans doute, de la manifestation de son identité « bretonne » et celtique. Au-delà d’une toujours possible campagne de « PUB » pour le kilt.
Il est toujours intéressant logiquement, de se poser bien des questions sur la perception de notre identité et des «aménagement» consentis pour de multiples raisons.
Autour de Brest _ qui ne connaît que le pompon rouge_ il y a d’autres costumes susceptibles d'être portés par lui, si choisir le pantalon, la vareuse et la casquette de toile bleue des marins Ouessantins n’étaient pas assez ...Seyant? Évolué? Distingué? ou bien compatible avec la fonction et les statuts de politicien français. Au fait le kilt l’est-il en France ?
N’étant pas de ses électeurs...
NB : Château des Ducs DE BRETAGNE-« Kastell an DUGED BREIZH », oui bien sûr ! ;)
Dans le cadre du Festival de Cornouailles où ailleurs, un défilé de mode présentant éventuellement des créations libres et innovations, tirées ou non des costumes traditionnels de la Celtie est pour moi une bonne chose! Cela est et reste une manifestation artistique, économique et plutôt superficielle... mais aussi l’occasion d’une réflexion sur le vêtement _quand il est chargé de symboles au-delà de matière, de la forme et du pognon qu’il peut rapporter__ , sur ce que cela implique d’en changer ...éventuellement. Bien sûr il y a sans doute beaucoup d’autres choses à en dire là dessus...Et pour d’autres cultures et civilisations.
Mais lorsqu’un phénomène de mode, organisé, monté en parangon de culture comme « la mode parisienne » méprise, estompe, brouille, efface dans les consciences le cheminement séculaire, historique et culturel qui a conditionné la culture vestimentaire d’un pays, je considère que la mode n’est alors qu’un des moyens de prostitution , d’égarement des esprits, une dévalorisation de ce qui n’est pas cette mode, colonisation tout court.
La France est le pays de la mode fébrile, hyperactive et instable. Serions-nous atteints à l’insu de notre plein gré?
L’enfeuillage, parfois léger, de ces dames et dans une moindre mesure de ces messieurs n’est tout au plus dans ce pays qu’un indicateur de la taille de l’égo et du portefeuille. Une appréciation de ce que beaucoup se donnent tant de mal à faire passer pour de l’évolution, de la culture, si ces mots recouvraient seulement encore une once de progrès réel ! Nous sommes, nous Bretons, peut-être aujourd’hui dans les mêmes tendances et comportements, mais les vieux costumes dont nous parlons, soulignent une autre identité que celle qui s’habille « en Prada »!
Les costumes de chez nous avaient certes des différences suivant le rang social, au niveau des bijoux, médailles, pièces, de la matière et des broderies mais ils étaient les mêmes pour un « Pays ».
Le kilt est un symbole fort de l’identité celtique, c’est certain ! Mais chaque Celte a, dirais-je : Le devoir de reconnaître l’autre Celte, le Breton en l’occurrence, dans son « ses » costumes.
Il me semble difficile de passer d'un vêtement traditionnel à un autre sans avoir «rejeté» une part de soi-même. L’on ne peut perdre de vue que revêtir un autre vêtement c’est intégrer une part plus ou moins importante de ce qu’il « représente ».
Ceux qui ont vu chez leur mère ou grand-mère en Bretagne, s’opérer et se vivre cette transmutation au sein de «leur propre pays et de leur propre maison», ceux-là se sont parfois rendus compte ce que cela à pu coûter lorsqu’ elles, le laissaient transparaître. Ceux, qui ont ressenti ce que cette mue, par lambeaux successifs, vêtements, coiffes, puis langue, etc... sous le racloir des modes et diktats culturels étrangers _ «venant de France»_ a engendré comme traumatismes plus ou moins importants dans les familles, savent que mettre un kilt n’est pas pour tous une action anodine. Lorsque cela est seulement envisagé...
NB : Voilà plusieurs jours que j’ai écrit le précédent commentaire et n’ayant pas trouvé de raison valable de l’envoyer… Fatigue ? Je ne l’ai donc pas fait immédiatement.
Puis ce matin, en ce dimanche proche de la Toussaint… Hazard ? Je suis tombé sur l’article du Télégramme du Samedi 30 Octobre sur «Les broderies sauvées des poubelles», qui m’a incité de le faire tout de même, car :
Voilà très peu d’années j’ai brûlé _inhumé... incinéré plutôt _ des costumes ou parties qui avaient appartenus à ma mère et à mes grands-parents maternels décédés depuis de nombreuses années, des vieux Glazik du Pays Glazik : Gilets bleus et brodés d’hommes, robes, tabliers brodés, tabliers perlés. Pourquoi brûlés? Parce qu’à cet instant là, à celui de cette décision j’avais fermé, depuis un bon moment, la parenthèse du combat pour les Bretons et la Bretagne. Donner cette fin de culture, à des cercles folkloriques ? Non ! Cela ne m’était pas, pour mon âme bretonne et personnelle, une solution satisfaisante ! C’est ainsi que je l’ai vu.
Nous te ferons Bretagne ! e lavare an Aotrou Maer…
Nous ferons ce qu’il faut pour être un peuple à jamais ! hag e respontas ar skrivagnerez.
Lavar a ran…Marteze !... Ya! Met penaos e raint ?
E goun d’an holl sent hag ar re marv eus hor bro!
Étant de la côte, du pays de Douarnenez, avec un héritage glazik, mon panachage à moi -où la toile bleue n'aurait pas été absente_ aurait eu aussi «une belle gueule» d'anarco-libertaire
Dommage que nous n'ayons été que cinq ou six à donner notre avis sur la question vestimentaire.
Cordiales salutations bretonnes.