Bicentenaire du Muséum d'histoire naturelle de Nantes

Dépêche publié le 20/10/10 1:39 dans Science et Santé par La Rédaction pour La Rédaction
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Un musée dans sa ville : le muséum d'histoire naturelle ; sciences ; industries et société à Nantes et dans sa région : XVIIIe-XXe siècles. Nantes : Ouest Éditions ; 1990.
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Exposition « Trésors des bibliothèques de Bretagne » du 15 juin au 15 septembre 1989 au Château des ducs de Rohan à Pontivy. Catalogue 300 p.
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Journée d'étude organisée par le Centre François Viète d'histoire des sciences et des techniques et le Muséum d'Histoire naturelle de Nantes.


Les communications porteront sur :

– Un muséum dans l'Histoire naturelle de 1810 ;

– Un muséum dans ses siècles ;

– Les archives Frédéric Cailliaud : de l'égyptologie à l'histoire naturelle ;

– Origines scientifiques des muséums de Grenoble et de Nantes : similitudes et différences, XVIIIe-XXIe siècles ;

– Le muséum et la Société de Sciences Naturelles de l'Ouest de la France (SSNOF) ;

– Frédéric Cailliaud géologue ;

– Le fonds illustré de la bibliothèque scientifique du muséum ;

– La Collection d'Oiseaux de 1810 à 2010. Politique d'acquisition et Intérêt scientifique.



Un muséum dans l'Histoire naturelle de 1810, par Stéphane Tirard, du Centre François Viète

En 1810, les œuvres originales de Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire ou Cuvier se disputent leurs influences respectives sur le monde savant, en débattant de ce que l'on appellera le transformisme ou en inventant l'anatomie comparée et la paléontologie. Alors que le mot « biologie » a été inventé dix ans plus tôt et qu'il peine à trouver un sens dans une période si riche en changements conceptuels, les traditions, les intentions et les méthodes naturalistes se prolongent dans ce XIXe siècle naissant, au travers de la botanique par exemple. À sa création, le Muséum de Nantes doit donc trouver sa place dans ce contexte complexe des sciences de la vie française, paysage sur lequel nous jetterons un regard panoramique.

 


Un muséum dans ses siècles, par Colette Le Lay, du Centre François Viète

En deux siècles, le muséum de Nantes a été témoin et acteur des profondes mutations de l'histoire naturelle et de sa mise en scène pour le public. Héritier des cabinets de curiosités des Lumières, réservés à une élite cultivée désireuse de partager son savoir, il a traversé la période positiviste, dû s'adapter à la montée en puissance du public scolaire et prendre en compte l'émergence de la muséographie. Des directeurs passionnés ont jalonné le parcours marquant, chacun selon sa sensibilité, notre vénérable institution qui a également franchi l'Erdre, passant du Nantes médiéval au nouveau quartier Graslin.

 


Les archives Frédéric Cailliaud : de l'égyptologie à l'histoire naturelle, par Philippe Mainterot, du Centre François Viète

Les Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Nantes possèdent une riche documentation concernant l'un de ses plus éminents conservateurs, Frédéric Cailliaud (1787-1869). Une première partie de ce fonds se rapporte aux voyages en Égypte de Cailliaud et à ses recherches sur la civilisation pharaonique dans la première moitié du XIXe siècle. Une étude attentive de cette documentation inédite a montré toute l'importance de l'œuvre de Cailliaud dans la naissance de l'égyptologie. La seconde partie du fonds est consacrée aux travaux d'Histoire naturelle de Frédéric Cailliaud, depuis la réalisation de sa carte géologique de la Loire-Inférieure à sa participation à l'Exposition Universelle de 1867



Origines scientifiques des muséums de Grenoble et de Nantes : similitudes et différences : XVIIIe – XXIe siècles

Communication conjointe de Joëlle Rochas, historienne du Muséum de Grenoble, et  Armand Fayard, directeur du Muséum de Grenoble. La première fera une présentation historique de la fondation du Muséum de Grenoble au cours des XVIIIe et XIXe siècles, insistant sur les points de similitude dans les origines scientifiques des muséums de Grenoble et de Nantes ou alors dans ce qui en fait leur originalité profonde. À sa suite, Armand Fayard poursuivra l'étude comparative à compter de la deuxième partie du XIXe siècle à nos jours.

– Par Joëlle Rochas

De par l'importance de leurs collections, deux muséums en France peuvent être comparés : celui de Nantes et celui de Grenoble. Sur le plan historique cependant, le rapprochement entre les deux musées ne dépasse guère le constat  de l'existence de jardins botaniques favorables à leur naissance et de collections rassemblées par des amateurs éclairés. Le propos de cette communication sera alors de donner d'autres similitudes historiques rapprochant les deux muséums, mais aussi de développer dans un deuxième temps les points en lesquels les deux muséums diffèrent : leur naissance même en constituera la différence principale, naissance liée au Muséum national dans le cas de Nantes, et naissance autonome dans le cas de Grenoble.

Cette communication est issue d'une thèse en histoire sur les origines scientifiques du Muséum de Grenoble et intitulée : « Du Cabinet de curiosités au Muséum : les origines scientifiques du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble (1773-1855) ».

– Par Armand Fayard

Poursuite des développements du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble de la deuxième moitié du XIXe siècle au début du XXIe siècle. Progressivement, l'enseignement et la recherche au muséum et au jardin ont cédé le pas à l'animation. Focus sur les réalisations du présent.



Le muséum et la SSNOF, par Stanislas Kowalski, de la SSNOF

- Bref rappel historique de la création de la SSNOF au sein du Museum ; (1)

- Évocation des Fondateurs ;

- Activités scientifiques, moyens d'actions et vue prospective.



Frédéric Cailliaud géologue, par Pascal Rétif, du Centre François Viète

Le grand public connait de Frédéric Cailliaud l'égyptologue et l'aventurier, découvreur des cités égyptiennes de Sekket et Bérénice et surtout de la nécropole de Meroe, qu'aucun voyageur n'avait pu visiter depuis l'antiquité. On en oublie le conservateur du muséum d'histoire naturelle de Nantes, attaché à l'enrichissement des collections minérales et paléontologiques crées par son prédécesseur François-René Dubuisson. Membre de plusieurs sociétés savantes parmi lesquelles la Société Géologique de France, auteur de plusieurs publications notamment sur les pholades, on doit à ce collectionneur autodidacte passionné de conchyologie la seconde carte géologique départementale de la Loire-Inférieure publiée en 1861, et présentée à la foire internationale de Nantes de la même année. Cette carte a éclipsé malheureusement celle, inédite, de l'ingénieur des mines Joseph Durocher, mort prématurément en 1860, et dont elle s'inspire fortement.

Son ouvrage « Études géologiques et paléontologiques sur le département de la Loire-inférieure » qu'il n'a malheureusement pu mener à son terme, témoigne de son travail de géologue et de paléontologue et met en lumière la culture et l'érudition de ce que l'on appelait les savants locaux de l'époque.



Le fonds illustré de la bibliothèque scientifique du muséum, par Sylvène Renoud, du Centre François Viète

Depuis sa création en 1863, l'histoire de la bibliothèque scientifique est liée à celle du muséum d'histoire naturelle de Nantes. Cette bibliothèque, estimée à 20.000 ouvrages imprimés, est particulièrement riche de son fonds ancien qui en représente la moitié. Ce fonds ancien est ainsi suffisamment important pour être lui même représentatif de l'histoire des sciences naturelles. Les images des ouvrages naturalistes de la bibliothèque du muséum témoignent parfaitement de cette longue histoire. (2)



La Collection d'Oiseaux de 1810 à 2010 ». Politique d'acquisition et intérêt scientifique, par Marie Dartige et François Meurgey, du Muséum Nantes

Les acquisitions ornithologiques du Muséum de Nantes témoignent d'un intérêt naturaliste et scientifique propre à chaque époque.

Les collections les plus anciennes proviennent principalement d'expéditions vers des contrées lointaines dont l'objectif est d'inventorier la diversité du monde, de la nommer et de la classer.

A la fin du XIXe siècle, la Bretagne et la Vendée deviennent deux des régions les plus prospectées en ornithologie, sous l'impulsion de Louis Bureau, alors conservateur du muséum, et de la Société de Sciences Naturelles de l'Ouest de la France, ce qui explique la richesse de la collection régionale, objet de diverses publications.

Au XXe siècle, l'intérêt pour l'ornithologie régionale se poursuit avec la publication de la collection ornithologique régionale par Marchand et Kowalski en 1930, et la création d'un centre régional de baguage en 1955.



Mercredi 20 octobre de 9 h 15 à 18 h. Gratuit.

Accueil des participants :

12 rue Voltaire

44000 Nantes

Tél 02 40 41 55 00


Maryvonne Cadiou


(1) La SSNOF a fêté son centenaire en 1991. Photo 5.

(2) Participation, avec 4 ouvrages, de la bibliothèque scientifique du Museum d'histoire naturelle de Nantes à la grande exposition « Trésors des bibliothèques de Bretagne » du 15 juin au 15 septembre 1989 au Château des ducs de Rohan à Pontivy. Photo 3.



(voir le site) d'Écopole, Nantes, page SSNOF.

(voir le site) du Museum.

(voir le site) du Museum, page centenaire.

(voir le site) page dossiers documentaires des Archives municipales de Nantes.


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