La Bretagne craint la panne sèche

En Loire-Atlantique, près d'un tiers des stations-service sont à sec. Les files d'attente aux pompes à essence s'allongent. L'approvisionnement en carburant pour les automobiliste est à peu près normal ailleurs en Bretagne. Pour l'instant...

Après trois jours de grève dans le cadre du conflit autour de la réforme des retraites, le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne a été arrêté vendredi à 18 heures après avoir épuisé entièrement ses stocks. «La direction a préféré arrêter, pour avoir un tout petit peu de méthane sous la main lorsque les émissions de gaz reprendront», a indiqué Michel Terszko, délégué CGT. Charles Foulard, coordinateur de la CGT Total et secrétaire général de la branche pétrole, justifie la décision d'arrêter les raffineries, dans l'édition du samedi du Journal du Dimanche : «Malgré la mobilisation, le gouvernement n'entendait pas rouvrir les discussions». Dès mardi, «nous avons décidé de passer à l'action», poursuit le syndicaliste qui rappelle que «le mouvement a donc débuté à Donges puis a fait boule-de-neige très vite».

À Donges, des salariés ont ainsi empêché les camions de s'approvisionner et le blocage du dépôt de carburant a été reconduit depuis lors. L'arrêt de la production de la raffinerie bretonne a entraîné un réflexe de précaution des habitants de Loire-Atlantique dès dimanche : il était devenu très difficile jeudi de trouver une station service approvisionnée dans ce département breton. Le blocage du dépôt de Vern-sur-Seiche a accentué le phénomène. Vendredi, dans la région nantaise, les automobilistes se sont rués sur les pompes. Une grande partie des stations-service de la région est aujourd'hui en panne sèche.

Dans le reste de la Bretagne, ce n'est pas encore la pagaille noire, mais des mesures de limitation de plein d'essence sont prises ici et là.