Gauguin Faiseur de mythes, l'exposition de la rentrée à Londres

Communiqué de presse publié le 5/10/10 12:20 dans Cultures par Pascale Bousquet pour Pascale Bousquet
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Dance of the Breton girls 1888.
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Two Tahitian women 1899.

Gauguin : Maker of Myth

[[Paul Gauguin]] (1848-1903) est l'un des artistes les plus marquants et renommés de la fin du XIXe siècle. Il est donc remarquable que cette exposition majeure soit la première consacrée à son œuvre depuis plus d'un demi-siècle à Londres. À partir du 30 septembre 2010 à la Tate Modern, Gauguin : Maker of Myth, retrace l'évolution unique de la technique de récit pictural de l'artiste. Rassemblant une centaine d'œuvres issues de collections publiques et privées du monde entier, elle adopte un regard nouveau et fascinant sur l'un des maîtres de l'art moderne.


Post-impressioniste, pionnier du modernisme, Gauguin utilisait des images dont la puissance et l'audace furent qualifiées de radicales au moment de sa prise de distance avec le mouvement impressionniste. Pour des générations entières, la vie de Gauguin a symbolisé l'idée même de l'artiste bohême, occupant dans l'imaginaire collectif une place aussi importante que son œuvre elle-même. L'exposition interroge l'ensemble des idées les plus communément acceptées sur l'artiste et son œuvre. Elle révèle au public d'aujourd'hui la richesse et la complexité dans l'emploi des stratégies narratives et explore l'univers des mythes et légendes où celui-ci puisa son inspiration créatrice.


Gauguin : Maker of Myth présente certaines des œuvres les plus emblématiques de l'artiste telles que la très bretonne « Vision après le sermon » (1888, National Gallery of Scotland), et « Les Ancêtres de Teha'amana » (1893, Art Institute of Chicago), toile peinte durant l'exil volontaire à Tahiti. Retiré dans les mers du sud, Gauguin recherche une échappatoire à la culture européenne. Inspiré par la faune et la flore tahitienne, ainsi que par les scènes de vie quotidienne de l'île, il s'immergea dans sa culture déjà menacée de disparition, investissant son œuvre d'une signification supplémentaire, baignée dans les rites et les mythes. Si les paysages tahitiens donnèrent à l'œuvre de Gauguin un souffle nouveau, ils n'en demeurent pas moins dans la lignée de ses travaux précédents réalisés en Bretagne, à la Martinique et en Arles, où furent explorés pour la première fois les thèmes de la religion, des contes, des mythes et traditions.


Parmi les moments-clé de l'exposition figure une série d'autoportraits à la grande force d'évocation parmi lesquels Le « Christ au jardin des oliviers » (1889, Norton Museum of Art, Floride) et l' « Autoportrait de l'artiste » (1893, Musée d'Orsay, Paris). Ces œuvres sont révélatrices de la disposition de Gauguin à se glisser dans la peau de différents personnages, victime, saint, martyr christique en même temps que simple pécheur.


Gauguin : Maker of Myth reflète la remarquable étendue de la palette de style de Gauguin, en présentant des œuvres des différentes périodes de sa vie d'artiste, réalisées sur une multiplicité de supports – monotype, gravure, aquarelle, céramique, sculpture et objets décorés. Elles sont montrées aux côtés d'une correspondance illustrée rarement exposée, ainsi que de carnets de croquis, de journaux intimes et d'essais journalistiques apportant un éclairage personnel sur la méthode de travail de l'artiste ainsi que sur les étapes de son processus créatif.


Les commissaires de Gauguin : Maker of Myth sont Belinda Thomson, historienne de l'art indépendante et spécialiste mondiale de Gauguin, Christine Riding, commissaire de la Tate, Amy Dickson, commissaire assistante à la Tate Modern, et Tamar Garb, commissaire extérieure. Vincent Gilles est en charge de la section documentaire. Gauguin : Maker of Myth est réalisée en collaboration avec la National Gallery of Art de Washington où l'exposition sera présentée du 27 février au 5 juin 2011. L'exposition est accompagnée d'un catalogue entièrement illustré comprenant des essais rédigés par des spécialistes de renommée mondiale.


Rena de Sisto, directrice du département Arts du monde et patrimoine de la Bank of America Merrill Lynch : « À la Bank of America Merrill Lynch nous avons la conviction que l'art joue un rôle crucial dans le développement culturel de nos sociétés. Nous sommes par conséquent ravis de nous associer à la Tate pour présenter les œuvres de Gauguin, artiste de renommée internationale, au public. Poursuivant notre engagement à faire partager aux visiteurs du monde entier des expériences culturelles communes, nous sommes également heureux d'annoncer que Bank of America Merrill Lynch sponsorisera également l'exposition Gauguin : Maker of Myth dans sa partie américaine. Nous espérons que les visiteurs du monde entier aimeront ce qui s'annonce comme une découverte fascinante, apportant un éclairage tant sur l'art de Gauguin que sur les mythes et traditions d'autres cultures et civilisations. »


Note aux éditeurs

Eugène Paul Henri Gauguin est né à Paris et a vécu au Pérou durant sa petite enfance. Il rejoint la marine marchande à 17 ans et voyage durant 6 ans, en Amérique du Sud et en Scandinavie notamment. En 1871 il travaille comme agent de change dans une compagnie parisienne avant d'épouser Mette Gad en 1873, réservant la peinture à ses instants de loisir. En 1883, déterminé à poursuivre une carrière artistique, il quitte son emploi avec 5 enfants à charge. A partir de 1886, alors séparé de sa famille, Gauguin éprouve pour Paris un désenchantement grandissant et travaille à sa peinture principalement en Bretagne, période entrecoupée de séjours marquants à la Martinique et en Arles. En 1891, il quitte l'Europe pour Tahiti et excepté un séjour de deux ans à Paris, passera le restant de sa vie dans les mers du sud.

Du 30 septembre au 16 janvier 2010

à la Tate Modern, Londres

Tarif : £13,50 (tarif réduit £10)

Ouverture tous les jours de 10 h à 18 h, nocturne les vendredis et samedis jusqu'à 22 h.

Voir aussi (voir notre article) et (voir notre article).


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