Bernard Le Nail, qui nous a quittés récemment avait, dans l'un de ses derniers ouvrages, présenté «Des Bretons au Mexique» (édition portes du large)... Il y décrivait les bretons qui avaient immigré dans ce pays, faibles effectifs mais avec un rôle significatif pour nombre eux.
Cette affinité se vérifie : il y a quelques jours, J.-M. G. Le Clézio s'est vu remettre un “Aigle Aztèque”, la plus haute distinction que réserve le Mexique à un étranger…
C'est pour son apport en tant que “spécialiste des civilisations antiques mexicaines” que l'auteur du “Rêve Mexicain” a reçu des mains du président Calderón son “Águila Azteca”.
Aujourd'hui une autre distinction mexicaine vient honorer Patrick Johansson Keraudren, un chercheur français naturalisé mexicain en 1999, disposant sans doute d'origine bretonne
Docteur en lettres de l'Université de la Sorbonne, il devient à 64 ans,le premier élu d'origine non-hispanophone à siéger à l'Académie mexicaine de la langue, qui l'a distingué pour ses travaux sur une langue Aztèque, le nahuatl.
Il a mené ses travaux de recherche avec celui qu'il qualifie «le pape des études mexicaines» sur le nahuatl: Miguel-Leon Portilla.
L'ouvrage majeur Patrick Johansen Keraudren «La palabra, la imagen y el manuscrito» («La parole, l'image et le manuscrit») propose une lecture originale d'un manuscrit aztèque en images sur feuilles d'écorce, qui décrit les pérégrinations des Aztèques, le «Codex Boturini», du nom de son premier possesseur connu, le collectionneur italien Lorenzo Boturini Bernaducci.
Patrick Johansson a conservé un domicile en France, où il enseigne et donne régulièrement des conférences.
L'Académie mexicaine de la langue, filiale de l'Académie royale espagnole inaugurée en 1875, compte 36 membres d'horizons divers, écrivains, musiciens, chercheurs, liés à la langue espagnole.
■