Inauguration de l'Autoroute de la mer Saint-Nazaire - Gijón hier à Trignac

C'est à l'hôtel Ibis de Trignac que se sont “repliés” les organisateurs de l'inauguration de la première Autoroute de la mer franco-espagnole avec les invités et la presse, du fait de l'impossibilité d'accès au terminal sablier où était le rendez-vous. En effet les syndicats du port, opposés à la venue de Dominique Bussereau, Secrétaire d'État aux Transports, en avaient barré les routes en brûlant des pneus sur les chaussées du dernier rond-point. (voir notre article)

Philippe Louis-Dreyfus, président de GLD Atlantique (voir le site) et unique patron de Louis-Dreyfus Armateurs, a pris la parole sur la terrasse de l'hôtel devant les 200 invités (1), pour la majorité des chefs d'entreprises de transports routiers. Regrettant les perturbations du début de matinée, qui ont causé l'absence du Secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussereau et de [[José Blanco López]], ministre espagnol des Travaux Publics et du Transport (2), il poursuit sur la description du nouveau service maritime.

«...C'est moins cher, c'est plus rapide..., c'est écologique... sensibiliser les entreprises...». Un premier navire, le Norman Bridge (voir notre article) permettant d'embarquer 150 tracteurs routiers, leurs remorques et leurs conducteurs, assure désormais 3 rotations par semaine entre les deux ports français et espagnols, afin d'éviter la circulation routière sur près de 1000 km. Voir le PDF 1 du dossier de presse et les videos.

Patrick Vankerckhoven, un des deux “Européens de l'étape” en cette journée perturbée, a répondu à ABP :

ABP : Monsieur Vankerckhoven, Philippe Louis-Dreyfus vous a remercié d'être présent. À quel titre ?

P. Vankerckhoven : Je suis le président du programme « Marco Polo » de l’Union Européenne.

ABP : En quoi consiste ce programme ?

P. V. : Ce programme Marco Polo consiste en un soutien financier du projet d'autoroute de la Mer Saint-Nazaire – Gijón. C'est une aide à financer le transfert modal du fret, de la route à la mer, mais aussi vers le ferroviaire, c'est-à-dire du chemin de fer vers les voies navigables intra européennes : la Meuse, le Rhin, le Rhône, le Danube, l'Escaut, l'Elbe... et sur les canaux qui relient ces grands axes.

ABP : Quelles doivent être les bases de ces projets ?

P. V. : Les composantes de ces projets, pour qu'ils soient soutenus, doivent être intra-européens et donc afficher des liaisons entre plusieurs pays.

ABP : Que soutient exactement la Commission européenne ?

P. V. : Le prix européen FRESMOS : FRanco-ESpagnol MOtorways of the Sea est une subvention au démarrage du service, ce n'est pas destiné aux infrastructures. Il doit être utilisé pour la publicité, la promotion et les coûts opérationnels du navire. 4,17 millions d'euros sur 4 ans.

ABP : Quels sont les contrôles ?

P. V. : La Commission européenne paye sur la base des objectifs atteints. Si 100 % des objectifs ont été atteints, la commission payera 100 %. Si seulement 50 % des objectifs sont justifiés, la compagnie touchera 50 %. (voir le site) d'une interview de Patrick Vankerckhoven en 2009.

L'autre “Européen” présent, l'Espagnol Juan Riva (photo), est vice-président de l'Association des Armateurs de la Communauté Européenne (ECSA : European Community Shipowners' Association) et ami de Philippe Louis-Dreyfus.

Maryvonne Cadiou

– Pour en savoir plus sur les autoroutes de la mer : (voir le site) du ministère du Développement Durable.

– Pour en savoir plus sur les autoroutes France/Espagne : (voir le site)  du ministère du Développement Durable, page présentation.

(voir le site) de Mer et Marine.

(1) Les 200 invités : les organisateurs avaient aussi invité les élus locaux dont M. Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes. Pas un n'est venu.

(2) Ceux-ci, on l'apprit hier soir, sont allés inaugurer la ligne à son autre extrémité, à Gijón. (voir le site)