il ya eu une erreur, désolé, travaux en cours /1956.

publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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[ABP] Sous l'Empire, la Bretagne n’est plus que 5 départements, et les Bretons, une fois la marine impériale mise hors de combat, ne sont plus que de la chaire à canons au service des ambitions continentales de l’Empereur des Français. C’est pourtant sous l’Empire, que la Bretagne va renaître, mais par une porte de service, via ce qu’on appellera le celtisme. Les recherches sur les langues celtiques et l'histoire de l'ancienne Celtie seront méme institutionnalisées. Le 30 mars 1805 (pour certains c'est le 30 mars 1804), l'Académie Celtique se réunit pour la première fois au Louvre. Parmi les fondateurs, il y a deux Bretons, Jacques Cambry et Jacques Le Brigant.

Cambry et ses amis, n'eurent pas de mal à obtenir une autorisation et un lieu officiel de réunion de la part du gouvernement car les partisans de l'impérialisme napoléonien y voyaient un moyen de faire resurgir le mythe du vaste empire celtique des origines .. Cette association reçoit donc la bénédiction de Napoléon. Un grand précurseur, et membre de l’académie à titre posthume, avait déjà attiré l'attention de Napoléon: Théophile Malo Corret dit La Tour d’Auvergne. Ce Breton, mort en 1800, alors qu’il servait dans l’armée du Rhin, s'était aussi interessé à la langue bretonne. Et comme sa bravoure extraordinaire lui avait valu le titre de premier grenadier de France, on écoutait ce qu'il avait à dire qui se résumait a ceci: Il y a en Bretagne des gens qui ne parlent pas le francais; qui parlent une vieille langue celtique; que cette langue est aussi parlée par des anglais du sud-ouest de l'angleterre car en prison la-bas, il avait même pu discuter en breton avec eux (le kernewek n'avait pas encore disparu du Cornwall à cette epoque). La conclusion de Malo Corret était que le Breton comme le Kernewek étaient les restes d'une langue celtique primordiale qui autrefois avait été la langue parlée dans toute l'Europe.

Le premier président de l'Académie Celtique, Jacques Cambry, était un antiquaire né à Lorient en 1749. Il avait très tôt adopté les principes de la révolution et fût en 1795 président du district de Quimperlé, puis en 1799 administrateur du département de Paris, enfin préfet du département de l’Oise. Il mourut le 31 décembre 1807, au moment où il venait d’être nommé président du collège électoral du département du Morbihan et était candidat au sénat impérial.

Cambry fut chargé par l'administration de dresser un catalogue des objets du Finistère. A cette occasion, il s'intéressa aussi aux chants et aux traditions des habitants. Il a publié un assez grand nombre d’ouvrages dont le fameux Voyage dans le département du Finistère, Paris 1799, 3 vol. et Monuments celtiques, ou Recherches sur le culte des pierres, Paris 1805.

En tant qu'administrateur du Finistère, il consacre une grande partie de son temps à développer les recherches archéologiques en Bretagne. Ces travaux concernent en priorité une période qui lui est chère, à savoir celle du mégalithisme. Dans son principal ouvrage sur les mégalithes, Cambry tente d’apporter de nouveaux éclairages sur ces vestiges. A propos de l’ensemble mégalithique de Carnac, il est le premier à énoncer les théories sur l’observation astronomique dans l’édification et l’orientation des alignements.

Jacques Le Brigant lui, publiera Éléments succincts de la langue des Celtes-Gomérites ou Bretons. Ses travaux,comme ceux de Cambry, vont déclencher un intérêt certain et sont à l'origine du courant de celtomanie qui va influencer la littérature romantique du siècle à venir. Aux écrits de Jacques Cambry sont associés nombre de gravures et de dessins qui représentent tantôt un druide pratiquant un sacrifice humain sur le dolmen-autel, tantôt un druide debout au sommet de ce monument qui en appelle aux foules. Cette imagerie marqua fortement les représentations collectives de l’époque, puisqu’on la retrouve déclinée sous différentes formes dans les livres officiels de l’histoire de France du 19e siècle.

Jean François Marie Le Gonidec, né au Conquet en 1775. fut un autre membre prestigieux de cette académie. C’est lui qui va épurer, codifer le breton et lui élaborer une grammaire. Cela lui vaudra le titre de Tad ar Brezhoneg (le père du breton). Il publia en 1807 une Grammaire celto-bretonne, le Dictionnaire de la langue celto-bretonne en 1821 et le Dictionnaire français-breton en 1837.

A la restauration l'Académie Celtique deviendra La Société Royales des Antiquaires de France, puis la Société Nationale des Antiquaires de France --qui existe toujours.

Les annales de l'Académie Celtique sont disponibles en ligne sur le site Gallica (voir le site)

Philippe Argouarch _agence bretagne presse


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Mercredi 1 mai 2024

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