Disparition de l'une des dernières Bigoudènes en coiffe
Dépêche publié le 15/08/10 23:55 dans Nécrologie par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
La publicité Tipiak avait valu une belle notoriété à trois Bigoudènes en coiffe. L'une d'elles, Berthe Jaouen, est décédée samedi soir à Loctudy à l'âge de 90 ans. Ses obsèques auront lieu mardi à 10h30.
Après avoir été commerçante, elle a terminé son existence dans une maison de retraite. Mais, il y a quelques années, sa réplique «pirates» dans la publicité pour les surgelés Tipiak l'avait rendue célèbre. On l'avait vue également au cinéma, dans le film Elisa aux côtés de Gérard Depardieu et Vanessa Paradis, ou à la télé chez Michel Drucker. «Sa coiffe, c'était tout pour elle», a confié ce soir à l'AFP Marie-Ange Buannic, nièce de Berthe Jaouen.
Elles ne seraient donc plus que six Bretonnes, âgées de 84 à 100 ans, à porter la coiffe bigoudène alors qu'on en dénombrait plusieurs milliers au milieu du XXIe siècle Les derniers spécimens de cette coiffe en dentelles devenue mythique mesurent 32 cm, après avoir culminé jusqu'à 36 cm dans les années 1960.
■Vos commentaires :
Reun Coupa
Samedi 23 novembre 2024
En 1993, un hommage collectif leur fut rendu, puis plus rien ou presque.
10 ans après, en septembre 2003 lors du salon du patrimoine de l’AOCP à Plombeur, le fondateur de la fédération culturelle Startijenn ar Vro Vigoudenn invite les 14 dernières bigoudènes dans son stand.
Auparavant, je me suis mis à prendre contact par téléphone avec les mairies du Pays Bigouden et m’étonne de certaines réponses « …..attendez, je vais me renseigner. » au bout de quelques minutes : »….on vient de me dire que la dernière est morte il ya 2 ans….. » ETC elles disparaissaient donc par dizaines dans la plus grande indifférence. Là-dessus campagne de presse , l’AFP, radios, TV .
Dans certains milieux, en parler, les inviter même dans des projets culturels, c’était se faire traiter de passéiste, même si on a passé toute sa vie dans la Recherche à l’extérieur de son pays. Pendant ce temps d’autres en profitaient et il est surprenant quand on clique sur bigoudènes de trouver surtout des mamm goudig et autres à l’aise breizh, caricatures qui ne plaisent pas du tout aux authentiques bigoudènes selon leur dire. Nous avons pourtant une image culturel le, un logo qui plait même aux bandits de grands chemins qui volent les panneaux à Plogastel et Plonéour mais qui n’est pas suffisamment exploitée, on la retrouve très peu sur internet , ce logo est pourtant utilisé par 70 entreprises bigoudènes pour authentifier leur produits
Aujourd’hui, elles ne sont plus que 6 à porter la coiffe et la 7ème, celle qui, lors de sa toilette matinale, la mettait tous les jours intégralement, même si elle restait chez elle, ne peut plus le faire à son grand regret (maladie). C’est pourquoi je l’avais présentée en 2007 à Jaime Ocampo-Rangel un Colombien à la recherche des dernières minorités authentiques en disparition dans le monde. Son exposition « mémoire des couleurs » est visible à l’UNESCO Paris 7 jusqu’au 31 août puis à l’ONU ; Isabelle Quenet-Lucas y figure près de femmes Himbas africaines etc, comme seule représentante en Europe, marplij, est ce que les bigoudens se rendent compte de ce que signifie ces traditions, cette fierté qu’elles ont transmises, langue comprise jusqu’à nos jours ?
Jaime qui parcoure le monde a été impressionné par l’originalité, la force de notre culture, il a dit soyez en fier, vous avez le devoir de la transmettre aux génération future dans le meilleur état possible en évitant les mélanges excessifs qui mènent à la globalisation, à la monoculture.
N.B ndlr: en Bretagne, actuellement sous couvert d’ouverture et de peur du communautarisme, repli identitaire et que sais-je, on va vers cela et les cercles celtiques offrent le spectacle du moulin rouge aux parisiens ébahis.
10 ans après, en septembre 2003 lors du salon du patrimoine de l’AOCP à Plombeur, le fondateur de la fédération culturelle Startijenn ar Vro Vigoudenn invite les 14 dernières bigoudènes dans son stand.
Auparavant, je me suis mis à prendre contact par téléphone avec les mairies du Pays Bigouden et m’étonne de certaines réponses « …..attendez, je vais me renseigner. » au bout de quelques minutes : »….on vient de me dire que la dernière est morte il ya 2 ans….. » ETC elles disparaissaient donc par dizaines dans la plus grande indifférence. Là-dessus campagne de presse , l’AFP, radios, TV .
Dans certains milieux, en parler, les inviter même dans des projets culturels, c’était se faire traiter de passéiste, même si on a passé toute sa vie dans la Recherche à l’extérieur de son pays. Pendant ce temps d’autres en profitaient et il est surprenant quand on clique sur bigoudènes de trouver surtout des mamm goudig et autres à l’aise breizh, caricatures qui ne plaisent pas du tout aux authentiques bigoudènes selon leur dire. Nous avons pourtant une image culturel le, un logo qui plait même aux bandits de grands chemins qui volent les panneaux à Plogastel et Plonéour mais qui n’est pas suffisamment exploitée, on la retrouve très peu sur internet , ce logo est pourtant utilisé par 70 entreprises bigoudènes pour authentifier leur produits
Aujourd’hui, elles ne sont plus que 6 à porter la coiffe et la 7ème, celle qui, lors de sa toilette matinale, la mettait tous les jours intégralement, même si elle restait chez elle, ne peut plus le faire à son grand regret (maladie). C’est pourquoi je l’avais présentée en 2007 à Jaime Ocampo-Rangel un Colombien à la recherche des dernières minorités authentiques en disparition dans le monde. Son exposition « mémoire des couleurs » est visible à l’UNESCO Paris 7 jusqu’au 31 août puis à l’ONU ; Isabelle Quenet-Lucas y figure près de femmes Himbas africaines etc, comme seule représentante en Europe, marplij, est ce que les bigoudens se rendent compte de ce que signifie ces traditions, cette fierté qu’elles ont transmises, langue comprise jusqu’à nos jours ?
Jaime qui parcoure le monde a été impressionné par l’originalité, la force de notre culture, il a dit soyez en fier, vous avez le devoir de la transmettre aux génération future dans le meilleur état possible en évitant les mélanges excessifs qui mènent à la globalisation, à la monoculture.
N.B ndlr: en Bretagne, actuellement sous couvert d’ouverture et de peur du communautarisme, repli identitaire et que sais-je, on va vers cela et les cercles celtiques offrent le spectacle du moulin rouge aux parisiens ébahis.
bernard guyader
Samedi 23 novembre 2024
Bon dia ..Juste un commentaire sur le précédent commentaire !! si c'est possible ..La dernière phrase est une référence aux cercles celtiques «amusement pour touristes ( moulin rouge)» ... J'ai été très peiné de voir la semaine dernière sur FR3 la clôture du FIL...ma réflexion était la suivante ..Du pompon rouge à toutes les sauces ( bagad de lan B.)et des chorégraphies «labélisées» ministère fr'ançais de la culture ... pour les danseurs bretons ....Il n'y avait déjà plus beaucoup d'actions politiques pour une reconnaissance et une dévolution vers des acteurs internes et bretons de la politique mais si la culture bretonne continue à dériver vers le « carnaval de bons et gentils folkloristes» comme ces spetacle dont la température d'ébullition fut donnée lors de la pitoyable « breizh touch» .. Théodore Botrel va finir par apparaître comme un dangereux «Udébiste» au yeux des amateurs du dimanche de « faut il vous le chanter!!». Le chemin pris en général va nous éloigner un peu plus d'une autonomie méritée pour nous faire apparaître que quand il y aura de l'argent à gagner avec tous les labels breizh qui suintent à en avoir la nausée..sans contre partie politique ni du côté de la restitution de Bro Naoned ni du côté d'une émancipation qui nous écarterai un peu des désastres fr'ançais. Nous assistons à un vide creusé dans le granite de notre propre pays..Adeu Berthe JaouenB.Guyader