Le collectif économique agricole et agro-alimentaire breton monte au créneau pour défendre les poids-lourds à cinq essieux.
Car, il y a un problème avec le 44. Avec la Loire-Atlantique ? Vous n'y êtes pas. Il s'agit du 44 tonnes, ce camion qui peut transporter une telle charge de marchandises. En avril dernier, Nicolas Sarkozy a promis d'autoriser de faire rouler à pleine capacité les camions de 44 tonnes (utilisées jusqu'à présent jusqu'à 40 tonnes seulement) pour le transport en France de marchandises agricoles et agro-alimentaires. L'objectif est, selon le président de la République, de « réduire les émissions de gaz à effet de serre et apportera un gain de productivité de 11% sur le prix des matières premières agricoles ».
Un projet de décret a provoqué le mécontentement d'organisations allant de l'ABEA au Medef en passant par la FNTR ou les chambres d'agriculture bretonnes. La faute notamment au choix programmé de 44 tonnes six essieux.
Lobbying pour les camions à cinq essieux
« C'est une aberration économique et européenne », fulmine Hervé Le Jeune, directeur régional de la Fédération nationale des transporteurs routiers de Bretagne, l'un des porte-parole du « collectif économique agricole et agroalimentaire breton » qui s'est constitué. « Le six-essieux n'est pratiqué qu'en Angleterre. »
Il défend les 44 tonnes à cinq essieux, à moindre consommation de carburant, alors que les services du ministère s'opposeraient à ces poids-lourds qui « abîment les chaussées ». Avant d'envisager un passage progressif à six essieux, « donnons-nous le temps d'analyser », demande Hervé Le Jeune a bon espoir que soient entendues les propositions des « organisations de terrain rassemblées dans le collectif en Bretagne ». Le décret devrait être publié durant l'été.
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