La Commission européenne met à la poubelle la plainte du mouvement culturel breton

Dépêche publié le 29/07/10 14:29 dans Cultures par Philippe Argouarch pour ABP
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La Commission Européenne qui avait été saisie par l'Institut Culturel de Bretagne et diverses association désireuses de faire reconnaître les droits du peuple breton conformément aux droits fondamentaux de l'Union Européenne décline avoir compétence sur le sujet.

Elle a formulé sa réponse dans une lettre adressée aux organisations bretonnes (Institut Culturel de Bretagne, Kevre Breizh, Collectif Breton pour les Droits de l'Homme et la Démocratie, Bretagne Réunie) qui s'étaient adressées à elle, le 18 juin dernier ((voir notre article)), – pour qu'en gros, la Bretagne puisse jouir des protections accordées aux minorités nationales européennes. Ce courrier, en anglais, daté du 23 juillet 2010 est signé d'Ernesto Bianchi, représentant le département de la justice de la Commission.

"Les problèmes en relation avec la reconnaissance des minorités tombent sous la responsabilité des états membres", déclare la Commission européenne tout en rappelant que si l'article 2 (1 ) du Traité de Lisbonne protège effectivement les minorités nationale, aucune loi européenne ne le fait. Par conséquent, la Commission indique ne pas pouvoir agir.

(1) Elle (la communauté européenne) respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
M. Jean-Christophe C., vous citez l'exemple flamand : «Les Flamands Belges sont également actifs bien que faisant parti d'un pays dit « fondateur »«.

Mais l'exemple flamand ne me parait guère pertinent, les flamands sont eux-mêmes la majorité des belges !
Rien à voir donc avec les cas écossais, catalans ou slovènes.

Là où nous divergeons fonciérement, c'est concernant la vision de l'U.E. en tant qu'institution...l'U.E. n'est pas l'Inde ni les Etats-Unis. L'U.E. n'existe pas en tant que tel : dans un cas de conflit majeur entre une autorité centrale et une autonomie poussant la porte de l'indépendance, c'est l'intérêt des Etats-Nations qui sera en jeu et prédominera, l'équilibre entre grandes Nations pour résumer.

L'effet »tâche d'huile« inquiète les grands Etats qui contrôlent en réalité l'Europe telle qu'elle se construit. L'Union européenne c'est plutôt le coopération franco-espagnole pour mettre les indépendantistes d'E.T.A. en prison que la reconnaissance d'une Nation démocratique basque de Bayonne à Bilbao !
Reconnaitre la scission dans un Etat voisin, c'est reconnaitre soi-même sa propre vulnérabilité dans ce scénario. L'indépendance c'est toujours bien...en dehors de l'U.E., et surtout hors Europe pour ces Etats !

Ce que permet l'Europe (et là nous nous rejoignons) c'est une forme de pacification relative qui permet la liberté de parole des »petits". L'armée n'est plus dans les rues de Barcelone.

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