Place des femmes dans la culture bretonne : peut mieux faire

Rapport publié le 21/07/10 16:08 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Ti ar Vro Kemper avait bien organisé les choses, dans le cadre du festival de Cornouaille (dites «le cadre de Cornouaille» pour faire branché, heureusement que les débats sont présentés - et les concerts - en breton, sinon on oublierait que ce festival a été créé par Per Jakez Helias et que de nombreux acteurs quimpérois sont bretonnants - «brittophones»,s i vous préférez).

Donc, université d'été, avec cinquante personnes le matin pour la conférence et une petite poignée, hélas, pour l'après-midi lors de la projection des films. Le thème retenu cette année ; «les femmes en Bretagne d'hier à aujourd'hui : une place privilégiée ? » Aussi, pendant cinq jours se succéderont à la tribune des femmes qui agissent dans ce domaine en Bretagne, après la sociologue Anne Guillou le lundi, puis place aux femmes dans la culture ou la musique bretonnes le mardi avec Nolwenn Korbell, Hélène Cario, Viviane Hélias, Ivonig le Merdy et Mona Ropars, successivement chanteuse, brodeuse, organisatrice du festival de Cornouaille dans les années 1950, présidente de Diwan an Oriant puis présidente d'Emglev bro an Oriant et responsable du bagad du Moulin Vert à Quimper.

Débat intéressant où les avis étaient partagés : pour Nolwenn, pas de problème. Pour Mona, le monde des musiciens est dans certains bagadoù fermé aux femmes, et les situations sont encore très contrastées aujourd'hui : beaucoup de filles dans les pupitres bombardes, elles sont beaucoup moins nombreuses à faire de la cornemuse ou de la batterie, très peu de penn soner, et dans le monde des sonneurs de couples, une seule femme a gagné le concours de sonneurs de Gourin avec son frère, ... il y a de cela fort longtemps.

Ivonig devait quant à elle expliquer le formidable élan des groupes de parents Diwan où la mixité était de règle et où les mères de famille ont joué un grand rôle dans la structuration de l'association et son fonctionnement. La broderie compte beaucoup de brodeuses, mais les grands noms d'aujourd'hui sont uniquement masculins. Quant à la place des femmes sur la scène, elle est encore portion congrue, même si tous les chanteurs célèbres citent toujours une chanteuse (les soeurs Goadec, Mme Bertrand, Mari Harnay, ...) pour expliquer comment ils sont devenus Yann Fanch Kemener, Erik Marchand, Denez Prigent ...


Vos commentaires :
Jean Landais
Dimanche 22 décembre 2024
Bizarre ce thème .... S'il y a bien un «endroit» où les femmes ont toute leur place et ceci depuis des décennies , c'est bien la culture bretonne...Juste pour en citer une Jeanne Malivel et je suppose que c'est «mode» de parler du peu de place pour l'élément féminin mais ça ne reflète pas la réalité. Bref ça fait un peu misérabiliste et «politiquement correct». Quant aux témoignages du genre «que c'était bien de mon temps» ... un peu fatiguant :=)))

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