«Théodore Botrel, un chansonnier breton» Exposition à Paimpol

Dépêche publié le 8/07/10 3:05 dans Cultures par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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1923. Éd. G. Ondet ; Paris. Illustrations de Eugène-Hervé Vincent du Finistère.
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1928-1e éd. 1912. Éd. G. Ondet ; Paris. Illustrations de Paul de Frick.
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Une feuille-catalogue des oeuvres de T. Botrel dans ses livres.
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Collection Larousse : Les Livres roses pour la jeunesse.
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Le Miroir n° 67. 17 mars 1915.
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1926. Préface de Charles Le Goffic. À lire en ligne (voir dans le texte).
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L'immense monument à Théodore Botrel à Paimpol. Sculpture de Pierre Lenoir.
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La tombe de Théodore Botrel à Pont-Aven. Photo site Cimetières de France et d'ailleurs http://www.landrucimetieres.fr/ avec autorisation.

Où en Bretagne, ailleurs qu'à Paimpol, aurait-on pu imaginer une exposition sur Théodore Botrel ? Cette ville qu'il aurait fait connaître “au monde entier” grâce à sa chanson «La Paimpolaise», qu'il composa en 1895 à 27 ans.

Du 3 juillet au 26 septembre à La Halle, place Gambetta à Paimpol

Exposition ouverte du mercredi au lundi

de 11 h à 13 h et de 15 h à 19 h

Fermée le lundi matin et le mardi.

(voir le site) de la ville de Paimpol :

Né à Dinan le 14 septembre 1868, Théodore Botrel passe son enfance en Bretagne. Il suit ensuite ses parents à Paris où, après plusieurs petits métiers, il est embauché par une compagnie de chemin de fer qui lui laisse du temps pour se consacrer à sa passion. Auteur-compositeur de chansons, il devient célèbre en 1895, quand un soir, à Montmartre dans un café chantant, il remplace un chanteur absent et interprète une de ses oeuvres, connue encore aujourd'hui à travers le monde entier, «La Paimpolaise».

Présenté comme un chansonnier breton, il ne tarde pas à se forger un répertoire et à se produire sur scène en costume régional, un exotisme qui séduit le public d'alors, mais lui amène aussi de nombreuses critiques.

Le répertoire de Botrel compte près d'un millier de chansons, mais aussi des pièces de théâtre et des poèmes. Cette exposition met en lumière ce chansonnier aux multiples facettes, qui fit connaître Paimpol au reste du monde.

C'est l'occasion de voir ou de revoir le film Le Meilleur de ma jeunesse de Herry Caouissin – Brittia Films. Durée 1 h 23.

L'exposition reçoit le petit-fils de Théodore Botrel

Dans le cadre de l'exposition, la Ville de Paimpol a le plaisir d'accueillir Renaud Detressan pour une séance de dédicaces de son dernier album de 2009 «Airs de famille» le samedi 10 juillet, de 18 h à 19 h à La Halle, place Gambetta. Il y reprend des chansons de son grand-père, dont la célèbre « Paimpolaise ». Il est aussi connu sous le pseudo de Gary Wicknam, chanteur-compositeur au sein du groupe « Soldat Louis ».

Chansons et livres

De nombreux recueils de ses chansons, par thèmes, ont été publiés. Comme Chansons de chez nous : « Ouvrage couronné par l'Académie française (prix Montyon) et admis, par décision du ministre de la Marine, à figurer dans toutes les Bibliothèques des Équipages de la Flotte. ». Éd. Georges Ondet, Paris. Illustrations du peintre finistérien Eugène-Hervé Vincent.

La préface est d'Anatole Le Braz qu'il rédigea à Stang-ar-c'hoat, en Kerfeuntun (sic), le 10 novembre 1897. 1923, nouv. éd., revue et corrigée.

Cet ouvrage comprend 44 titres dont La Paimpolaise, la plus connue, ainsi que La Ronde des châtaignes, 6 couplets.

Kitsch ! Une évidente facilité pour « trousser » la rime, pour s'attendrir sur les pauvres gens, les amoureuses déçues, les paysans... Un chanteur kitsch... de l'amour, la vieillesse, les charmes, la misère... de celle qu'il a côtoyée dans son enfance chez sa grand mère et chez ses oncles, en Ille-etVilaine, Côtes-du-Nord et Morbihan, avant de rejoindre ses parents à Paris. Il en garda « l'ineffable empreinte » écrit Anatole Le Braz.

Si le volet bluette est attendrissant, plutôt bêbête et pas très flatteur pour la Bretagne – ce qui lui fut reproché – celui de l'appel aux soldats qui doivent aller mourir pour la France à la guerre de 14 a été amplement critiqué... plus tard.

Dans le recueil «Chants du Bivouac» publié en 1915, Maurice Barrès nous apprend dans la préface qu'il y a donnée : ...[le Ministre de la Guerre] « Millerand a fait une jolie chose. Il a chargé Botrel de se rendre dans tous les cantonnements, casernes, ambulances et hôpitaux pour y dire et chanter aux troupes ses poèmes patriotiques ».

(voir le site) en anglais, page Botrel : « he is the officially appointed «Chansonnier des Armées» ». Ses « Refrains de guerre » firent l'objet d'un volume de la collection « Les Livres roses pour la jeunesse », chez Larousse. Il est en couverture du « Miroir » du 7 mars 1915 « Le barde breton Théodore Botrel chante pour les soldats sur le front ».

Il a aussi écrit ses souvenirs, inachevés : Les Souvenirs d'un barde errant, avec préface par Charles Le Goffic. Ils sont publiés en intégralité sur : (voir le site) Du Temps des cerises aux Feuilles mortes. Les chapitres Théodore Botrel : (voir le site) avec les pages annexes assez polémiques : Botrel et la Grande Guerre, Botrel barde breton ? Mayol et Botrel.

Il fut le directeur de « La Bonne Chanson, Revue du Foyer Littéraire et Musicale », mensuel depuis 1907.

[[Théodore Botrel]] est mort le 26 juillet 1925 à Pont-Aven où il est inhumé. Sa tombe, ornée d'une croix celtique, porte pour épitaphe : « J'aime, je chante, je crois ». Photo et brève biographie sur (voir le site)

de Cimetières de France et d'ailleurs.


Maryvonne Cadiou



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