Patron de L'Oz production, manager du pianiste Didier Squiban, le Riécois Gilles Lozac'hmeur préside « Musiques de Bretagne ». Une association qui entend compter dans l'univers de la musique.
armor - Qui sont les membres de votre association ?
GL - Coop Breizh, Keltia Musique, L'Oz Production, Keltia III, BNC Productions et Last Exit Records. Nous sommes six labels sur la dizaine que compte la Bretagne. Ce sont eux qui font l'économie de la musique en Bretagne.
armor - Quel objectif poursuivez-vous ?
GL - Nous souhaitions identifier les vrais acteurs de la musique de notre région. Notre association regroupe ainsi des gens qui font de la production, de l'édition, de la distribution et aussi du concert. Notre volonté est de travailler sur les problèmes qui touchent notre filière.
armor - Comme la montée en puissance du téléchargement sur Internet ?
GL - Oui, mais pas seulement. Il y a le phénomène de la grande distribution. Les disques sont de plus en plus gérés comme des produits. Les CD faits chez nous ne trouvent plus de place en Bretagne en raison d'une gestion des stocks et la rentabilité des linéaires.
armor - Le commun des mortels fait-il la différence entre la qualité du son d'un CD et celle d'un morceau téléchargé ?
GL - Pas vraiment. Pourtant, la différence est énorme. Le premier support de base d'une production est le disque sur lequel on fixe la musique avec des critères de qualité très pointus. Avec le téléchargement en mp4, la déperdition est énorme. Je suis peut-être l'un des meilleurs clients d'i-tunes de France, mais écouter un disque sur des enceintes, ça n'a rien à voir.
Propos recueillis par Ronan Le Flécher
article paru dans le magazine armor
■