Lois de modernisation de l'économie et de l'agriculture : le libéralisme ça commence à bie

Communiqué de presse publié le 22/06/10 23:03 dans Environnement par Mona Bras pour Mona Bras
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Si Sarkozy affirmait que « l'environnement ça commence à bien faire ! » lors de sa visite au salon de l'agriculture, pour l'UDB, c'est le libéralisme qui commence à bien faire.

Dans une logique de « toujours plus », la loi de modernisation de l'économie, LME,  autorise de « lever les contraintes qui empêchent certains secteurs de se développer » et donne comme outils : « relever le seuil d'autorisation d'implantation des surfaces commerciales de 300 à 1 000 m2 ». Dans la même logique, avec l'amendement Le Fur, les seuils d'autorisations pour l'élevage porcin industriel seraient relevés de 450 à 2000 porcs et de 30.000 à 40.000 poulets.

En surproduction structurelle,  le cheptel animal actuel en région Bretagne produit 62.000 tonnes de phosphore par an, soit l'équivalent d'une population de 45 millions d'habitants ! Encore plus de porcs et de poulets hors sol, c'est encore plus de déjections animales donc d'azote, de phosphore, de nitrate. C'est encore plus de concentrations et de casse sociale et humaine dans les campagnes chez les agriculteurs.

Dans son  jugement du 25 octobre 2007 rendu par le tribunal administratif de Rennes,  le juge administratif affirmait preuves à l'appui  que : « la prolifération des algues vertes est directement liée à la présence dans l'eau des nitrates à un taux supérieur à 5 ou 10 mg/l qui en est le seuil déclencheur.... Que l'origine principalement agricole des nitrates est établie, .... Que ces apports azotés proviennent essentiellement de l'épandage des lisiers issus des exploitations d'élevage ».

Après de nombreuses condamnations de l'État tant par les Cour européennes de justice que par  les Tribunaux administratifs de Rennes et de Nantes, la Commission européenne demandait à la France, dans sa lettre du 25 avril 2009, des explications concernant la réduction insuffisante de la pollution des eaux par les nitrates d'origines agricoles. Cet amendement est-elle la réponse apportée par la France à l'Union européenne ?

L'UDB demande à tous les parlementaires soucieux d'environnement et de qualité de vie pour les générations futures, de s'opposer à cet amendement lors de son examen le 30 juin et de tout mettre en œuvre pour que l'État respecte ses obligations légales.

L'UDB demande la réorientation des aides agricoles européennes, utilisées en contradiction avec différents traités européens, vers l'accompagnement d'un plan de reconversion de l'agriculture bretonne vers un modèle durable c'est-à-dire respectueux des hommes, de l'environnement et des générations futures.

L'UDB demande l'application du principe du « pollueur-payeur qui  n'est pas appliqué aux marées vertes, à tel point que la cour des comptes en 2002 parlait d'un principe « pollué-payeur » !

L'UDB propose de décerner le prix « lisier » à Marc Le Fur et qu'il le partage avec tous ceux qui cyniquement le dénoncent tout en continuant à accompagner le modèle tel qu'il existe.

Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras

(voir le site) pour consulter le communiqué


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