Le fils d'un soldat allemand veut interdire le dernier livre de Michel Treguer

Dépêche publié le 15/06/10 14:54 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
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Michel Treguer, le brillant écrivain breton auteur de « Espèce d'homme » (paru aux éditions du Temps) et qui vient de publier "Avec le temps. Chronique d'un village breton sous l'occupation allemande" chez Dialogues (voir notre article), a été entendu hier par le tribunal de Brest.

Dans son dernier livre, Michel Treguer, qui, par souci d'authenticité et de vérité, a choisi de citer les personnes de l'époque sous leur vrai nom, parle de la liaison d'un soldat allemand et d'une habitante de Bourg-Blanc. Le fils de ce soldat a porté plainte pour atteinte à la vie privée. Le tribunal se prononcera dans trois semaines.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Dimanche 5 mai 2024

On est toujours mieux entendu si on n’est pas agressif. M. Massé écrit que j’ai traité d’« inconscients » les malheureux jeunes gens tués à Lannilis alors que j’ai seulement regretté qu’ils aient été « imprudents ». Ce n’est pas la même chose.
Revenons à Gouesnou. Je ne sais pas d’où me sont venus ces « 27 femmes et enfants » erronés, d’autant que j’étais allé me recueillir sur le monument commémoratif et sur celui de Plouvien. C’est un « bug » que je corrigerai si le livre connaît un jour une nouvelle édition. L’important reste que les combats et les atrocités se sont répandus à l’époque.
En revanche, je me demande si M. Massé peut affirmer aussi catégoriquement que « ce car n’a jamais existé ». Tous les cars reliant Brest à la côte nord du Finistère passaient et passent encore par Gouesnou. Plusieurs dizaines chaque jour. Et mes deux grands-mères tenaient des boutiques où ils s’arrêtaient quelques minutes plus tard, l’une à Bourg-Blanc, l’autre à Plabennec. Elles parlaient dix fois par jour avec leurs chauffeurs. Et je les ai toujours entendues dire que des voyageurs avaient été saisis dans un car et massacrés par les nazis en fureur.
Je n’ai pas d’autre preuve que ce double témoignage familial, de surcroît obscurci par l’éloignement dans le temps. Je ne pose pas à l’historien. Le sujet de mon livre, c’est ma propre vie ; le récit de mon éducation, de ses bonheurs et de ses manques. Mais le récit du massacre de Penguerec sur Wikipedia paraît plutôt confirmer mon souvenir. On y lit que « les Allemands décident alors de capturer toutes les personnes qu'ils découvrent dans le bourg ainsi que les voyageurs de passage. [...] Neuf cadavres resteront non identifiés, il s'agit probablement de personnes en déplacement pour ou depuis Brest. »
Au demeurant, comme pourrait-on expliquer que ces neuf malheureux soient restés inconnus, s’ils avaient été des piétons gouesnousiens ?
Bon courage à M. Massé dans ses recherches.
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