Vendredi 18 juin à 20 h 30, Débat à la Cité Allende à Lorient, en présence de Christian Guyonvarc'h, conseiller régional de Bretagne, et d'élus du pays de Lorient.
Samedi 19 juin à 11 h, Sous-préfecture de Lorient, Rassemblement contre le projet de réforme territoriale.
Vendredi 2 juillet à 20 h 30, débat au Palais des Arts à Vannes.
Un projet ultra libéral qui fragilise les villes petites et moyennes
L'UMP prétend simplifier les choses. Bien au contraire elle crée un échelon supplémentaire à double déclinaison (bonjour la simplification !) : les « métropoles », statut réservé aux actuelles communautés urbaines ou d'agglomération de plus de 450.000 habitants, et les « pôles métropolitains » (sorte de 2e division) Deux échelons qui remplaceraient les régions pour l'action économiques, ces dernières ne s'occupant plus que des zones plus modestes.
Ici l'idéologie qui sous-tend ce projet de loi apparaît crûment : celle d'une Europe livrée à l'ultralibéralisme par la compétition sauvage entre les aires urbaines, au mépris du souci des équilibres de développement à l'intérieur des régions. C'est toute la tradition bretonne, fondée sur un maillage urbain fait de villes petites ou moyennes, qui est mise à bas .
C'est la même idéologie qui bouleverse actuellement la carte des tribunaux, des écoles et des hôpitaux.
Un danger pour les acteurs culturels, sportifs, éducatifs…
La notion même d'intérêt régional est niée à travers le projet de suppression de la « compétence générale » que le législateur a confiée aux régions il y a 25 ans. Or, sans la clause de « compétence générale » l'Université de Bretagne Sud, par exemple, n'existerait pas car la Région, comme les autres niveaux de collectivité, a dû la cofinancer pour qu'elle sorte des cartons.
De même cette idée, accompagnée d'une baisse des ressources des régions, suppose la quasi disparition de l'aide de la Région et du Département aux projets des acteurs de la culture et du sport, élément important de la cohésion de la société bretonne.
Un recul pour la cohésion bretonne et la démocratie locale
Ce texte comporte plusieurs dispositions lourdes de conséquences pour la démocratie territoriale en Bretagne.
L'élection des futurs « conseillers territoriaux » non plus à l'échelle de la Région mais dans des cantons, cela signifie tout simplement la négation de la Bretagne comme territoire où peut s'exprimer l'intérêt général, comme le territoire de cohésion.
Le gouvernement UMP veut remplacer les conseillers régionaux par des « cantonniers » qui se feront élire sur la défense d'intérêts localistes. Il n'y aura plus de lien entre les Bretons et cette nouvelle assemblée ; l'intérêt général de la Bretagne y perdra tout espace politique pour s'exprimer démocratiquement. C'est inacceptable.
Par ailleurs, les pays aussi sont dans le collimateur. C'est là encore un contre-sens historique face aux évolutions sociologiques modernes : le pays, autrement dit la zone d'emploi ou le bassin de vie, est le seul territoire où les fonctions de la vie quotidienne peuvent s'organiser d'une façon cohérente et durable.
C'est dans ce cadre que l'agglomération de Lorient travaille avec ses voisins de Plouay, Kervignac, Merlevenez, etc. à construire les aménagements de demain, sur la base de concertation officielles avec les acteurs associatifs, syndicaux et économiques. Se sont ces espaces de dialogue démocratique locaux que le projet Sarkozy met en danger.
Pour une vraie réforme démocratique
La France et la Bretagne ont besoin de réformes institutionnelles, mais de réformes au services des acteurs de la région et au service d'une démocratie locale renforcée.
Parce que nous voulons franchir le pas de l'élection au suffrage universel des élus du Pays de Lorient.
Aujourd'hui, Cap Lorient gère le quotidien (déchets, transport..) et l'avenir (développement économique et universitaire…). Il est temps que la loi prévoie que les structures de Pays soient validées par le citoyen, et pas seulement par le filtre des maires.
Parce qu'il n'est plus acceptable que le budget de la Région Bretagne, toujours amputée de la Loire-Atlantique, plafonne à 1 milliard d'euros quand celui de l'Écosse est de 32 milliards d'euros.
Écosse qui, de ce fait, a les moyens d'une véritable politique de diversification énergétique, ce dont la Bretagne a aussi les ressources naturelles mais pas tous les moyens d'action.
Parce que l'avenir de la Bretagne et de la Loire-Atlantique, notamment sur le plan de l'économie maritime ne peut s'entendre sans une réunification administrative
De ce point de vue maritime, le retour de Nantes et Saint-Nazaire dans la Bretagne est une évidence : Brest, Lorient et Saint-Nazaire ont des convergences maritimes à mettre en synergie.
Parce qu'enfin les citoyens ont besoin de structure de décision proche d'eux et ancrée dans les réalités régionales. Il faut renforcer la capacité d'autonomie de décision de la Bretagne loin du contrôle permanent et néo-napoléonien de Nicola Sarkozy.
Toutes les régions sont capitales. Mobilisons-nous ensemble pour rejeter le projet UMP de casse de la démocratie et de l'initiative locale. Débattons d'un autre projet solidaire et démocratique.
La section UDB de Lorient
■