Déjà votée par le Sénat, la réforme des collectivités territoriales voulue par le président Sarkozy est en débat devant l'Assemblée nationale, le gouvernement souhaitant qu'elle soit définitivement adoptée pour septembre 2010. La réforme voulue par N. Sarkozy constitue une formidable régression, à contre-courant du mouvement de décentralisation et de régionalisation à l'œuvre dans tous les états démocratiques.
Une partie de la droite de gouvernement regimbe. Les responsables socialistes sont divisés. Tandis que présidents de régions et de départements critiquent la perte d'autonomie fiscale des collectivités, la suppression de la clause de compétence générale et une métropolisation synonyme de perte de pouvoir et de concurrence entre territoires, les maires-présidents des grandes agglomérations ne songent qu'à renforcer leur zone d'influence.
L'UDB en appelle à la responsabilité du Parti socialiste qui a l'ambition de devenir majoritaire en 2012 : il lui faut tenir un discours clair, le même partout, en fonction de l'intérêt général et non de positions acquises et d'intérêts locaux. Il est de sa responsabilité de premier parti d'opposition de proposer un projet de réforme allant dans le sens de l'histoire, c'est à dire une réforme institutionnelle, mettant en œuvre une autonomie différenciée, adaptée aux réalités régionales.
Pour l'Union démocratique bretonne,
La porte-parole Mona Bras
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