Jean-Michel Le Boulanger : Je n'ai pas peur de parler de Fête nationale !

Interview publié le 17/05/10 14:19 dans Politique par Ronan Le Flécher pour ABP
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Jean-Michel Le Boulanger a succédé à Sylvie Robert au poste de nouveau vice-président du Conseil régional de Bretagne chargé de la culture. (crédit photo : Emmanuel Pain/Conseil régional).

De la Tamm Kreiz à la Redadeg en passant par la musique de rue à Brest avant Morlaix et Juc'h, durant la "Fête de la Bretagne", il est au four et au moulin. Quoi de plus normal pour le vice-président en charge de la culture au Conseil régional qui se prénomme... Le Boulanger ?

Professeur d'université, acteur associatif au long cours et nouveau venu dans l'équipe Le Drian, Jean-Michel Le Boulanger entreprend un Tro Breizh des acteurs culturels. Première étape demain dans le pays de Brest. Une question nous vient à l'esprit : où est passée la Saint Yves ?

ABP - Pourquoi la Région a-t-elle abandonné cette année le nom de "Fest Yves/Gouel Erwan" ?

Jean-Michel Le Boulanger - Le nom "Fête de la Bretagne" est plus fédérateur, même si Saint Yves est considéré comme le saint patron de la Bretagne. La fête a lieu à l'occasion de la Saint Yves, mais pas uniquement ce jour-là.

Quel objectif vise donc le Conseil régional de Bretagne ?

La "Fête de la Bretagne" est surtout la fête de la diversité culturelle et associative de la Bretagne. La Bretagne a de nombreuses singularités, à commencer par la diversité culturelle. S'y ajoute le fait associatif. Il faut encourager cette grande richesse du vivre ensemble, cette « bénévole attitude ». C'est ainsi qu'on participe à la construction d'une identité dynamique.

Le côté fête nationale ne semble pas du tout assumé ici, contrairement à chez nos voisins celtes.

L'histoire de la Bretagne n'est pas celle de l'Irlande ou de l'Écosse. Il n'y a pas de raison de faire du copier-coller. À titre personnel, je n'ai pas peur du terme fête nationale. Il est utilisé par d'autres régions européennes dans des régimes plus décentralisés. Mais, je ne fais pas de fixation sur le nom.

Cette fête a-t-elle vocation à durer ?

C'est un projet de longue haleine. L'espoir que l'on peut avoir, c'est que cela devienne véritablement la "Fête de la Bretagne", non pas simplement sur une journée, mais sur une semaine entière permettant à la vitalité de s'exprimer.

Et vous-même, que ferez-vous le 19 mai ?

J'ai toute une palanquée de réunions à Rennes. Ce ne sera pas trop la fête ! Le 14 mai, je serai à Saint-Brieuc pour la Tamm Kreiz, et le lendemain à Pontivy à l'arrivée de la Redadeg. Le 16, ce sera Brest pour la musique de rue, puis Morlaix le 22. Je vais aussi au Juc'h, une petite commune qui a signé la charte Ya d'ar Brezhoneg.

Pas de passage en Loire-Atlantique ?

Ce sera sans doute pour l'année prochaine ou celle d'après.

La Loire-Atlantique, parlons-en. Trouvez-vous normal de l'associer à la Fête de la Bretagne ?

Pour moi, cela ne fait même pas discussion. Vous savez, je siégeais au Conseil culturel de Bretagne avant d'être élu. Cela va donc de soi. La vie culturelle en Bretagne se fait évidemment à cinq départements au-delà des découpages politiques.


Vos commentaires :
Dimanche 28 avril 2024
Tout à fait d'accord avec Fañch Kerrain. Ce qui est dommage c'est que dans le langage des plus jeunes le mot festyves à été adopté car cela faisait plus jeune plus moderne? Mais je pense qu'ils se font rouler dans la farine et une fois encore sous des allures d'ouvertures on dénature complètement le sens premier de cette fête et l'on nie l'identité profonde de la Bretagne à cinq départements
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