GDE persiste dans ses intentions à Nonant-le-Pin en Normandie

Communiqué de presse publié le 16/03/10 15:34 dans Environnement par Magali Diennet pour Magali Diennet
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La société Guy Dauphin Environnement (GDE), qui a des projets de méga-décharge en Bretagne, à Plouray et à Guémené-Penfao, (voir Nature et Patrimoine en Centre Bretagne et ARDIMEA sur ABP) vient de déposer un recours administratif suite à l'arrêté de refus de leur dossier pris par le Préfet de l'Orne.

Plutôt que de grands discours, voici ci-dessous la réaction de René Hamel, administrateur de l'OREEAt, qui résume parfaitement ce qu'il y a à en dire :

Comme la société GDE l'avait annoncé, elle a déposé un recours près du Tribunal Administratif de Caen contre l'Arrêté de refus pris par M. le Préfet de l'Orne concernant son site d'enfouissement de refus de broyage et de déchets industriels, sur le site du Plessis à Nonant-le-Pin.

Plus surprenant, la municipalité de Nonant-le-Pin aurait aussi déposé un mémoire déplorant le manque à gagner lié au refus de ce projet.

Nous étudierons ces recours, et aussi la capacité de l'un ou l'autre à requérir :

Pour GDE :

– Sa seule expérience en la matière est l'enfouissement illégal de déchets ;

– Il n'existe aucune compétence en propre pour traiter ces déchets chez GDE ;

– Il n'y a aucun retour d'expérience sur un stockage en brut ni en mixte des refus de broyage avec des déchets industriels banals qui risquent de se révéler peu banals au vu des pratiques récurrentes de GDE ;

– La société GDE est-elle apte à stocker des déchets alors qu'elle fait la preuve de ses capacités à s'affranchir des lois encadrant ses propres activités ?

Pour la municipalité :

– La plupart des conseillers municipaux (n'est-ce pas M. le Maire) ont été élus sur l'opposition au centre de traitement de déchets : pourquoi et comment ce revirement ?...

– Pourquoi le Conseil Général est-il tant zélateur du projet ?

– Qu'a promis Claude Dauphin, le patron de Trafigura, de GDE et d'ailleurs, pour que les élus se rangent sous une bannière où « la renaissance de la matière » n'est qu'un effet de marketing.

Comment croire à la respectabilité d'une société tricheuse :

– fraude à la TGAP ;

– recel de matériaux ;

– activités illégales ou contrevenantes sur de nombreux sites ;

– enfouissements illégaux de déchets, sous-traitance d'activités réglementées à des tiers ;

– rejets d'eaux de process ;

– rejets dans l'environnement de toxiques, etc.

Qui prendra le risque de leur décerner un prix de vertu ?
Si s'affranchir des règlements était la pratique usuelle hier, que pouvons-nous craindre pour demain ?...

Nous sommes et serons près des associations du Collectif de riverains, déterminés à agir face à cet avatar industriel.

Pour la C.E, par délégation

René HAMEL


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