Signature d'une charte pour la rivière Ellé : les assos prennent les choses en main

Appel publié le 16/11/09 16:25 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Le dimanche 22 novembre à 11 h, salle du Coat-Kaër à Quimperlé, l'association Ellé Vivante propose à d'autres associations, elles aussi préoccupées par la défense et la valorisation du bassin de l'Ellé, de venir la rejoindre dans un souci de prévention.

Tandis que des dangers se profilent pour la rivière, notamment à Plouray (projet d'une zone d'enfouissement de déchets sur 150 hectares), Locunolé (extension de porcherie) et à Arzano (projet de carrière sur 30-50 hectares à Kerangoarec), l'urgence est d'agir vite et ensemble.

Toute jeune association créée l'été dernier, Ellé Vivante ne possède ni le vécu, ni l'expérience, ni la crédibilité d'associations reconnues et respectées qui oeuvrent depuis des décennies pour la protection de l'environnement. Elle n'en demeure pas moins déterminée à agir et s'offre comme un simple point de convergence aux énergies et aux bonnes volontés. Le 22 novembre, Ellé Vivante propose donc aux associations de venir cosigner une lettre de sensibilisation.

Cette lettre baptisée « Ensemble pour l'Ellé » sera ensuite adressée aux présidents du Conseil régional de Bretagne et des Conseils généraux du Finistère, du Morbihan et des Côtes-d'Armor; aux présidents des communautés de communes concernées, aux députés et à tous les maires du bassin de l'Ellé afin de leur rappeler simplement :

- que la charte de l'environnement adoptée le 28 février 2005 par les députés place désormais les principes de sauvegarde de l'environnement au même niveau que les droits de l'homme et du citoyen de 1789 ;

- que cette préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la nation ;

- que les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable ;

- que les responsables politiques doivent s'appuyer sur le principe de précaution qui impose - même en l'absence de risques avérés - de définir des mesures immédiates de protection de l'environnement.


Tous les responsables d'associations des communes situées sur le bassin de l'Ellé sont conviés à ce rendez-vous très symbolique. Chaque association sera appelée au micro afin de venir publiquement signer la lettre. Les personnes sensibilisées par cette question peuvent également rejoindre cet élan.

Contact: 02 98 71 74 94 ou par le site (voir le site)


Vos commentaires :
Loic Le Sellin
Vendredi 15 novembre 2024
Souvenez-vous de la tempête de 99. Plus de congélateurs, de lumière, de chauffage, d'eau (pour ceux alimentés par des puits), de traitement des eaux usées, voire de WC pour les petits rusés utilisant des systèmes genre « sanibroyeurs ». Et encore, il y a eu des gens bien plus dans la misère que ça. Reparlez-en.

Alors à cela les scientifiques et le corps des ingénieurs vous répondront que l'on ne peut pas gérer l'exception. C'est juste une manière douce de vous dire que le coup financier d'un évènement rare est, somme toute, négligeable par rapport aux profits et avantages tirés par tout le monde le reste du temps.

En effet, les « dommages collatéraux » ont été remboursés, les structures réparées et remises en services. On ne voit plus les dégâts au jour d'aujourd'hui.

Reste que cette gestion des choses et des évènements est une gestion de comptables. Cela veut dire qu'il faut que le chaos se soit produit pour y remédier après. Bien sûr, les comptables, scientifiques et le très fameux corps des ingénieurs vous répondront que tout cela a été étudié sérieusement au préalable. Que des rapports dûment enregistrés sont à la disposition du publique et qu'il faut raison garder.

Ils étaient où ces gens-là pour vous prévenir que vous alliez être dans la misère noire pour un temps que vous alliez trouver plus que long? Qu'ont-ils fait pour prévenir votre dépendance/faiblesse face au monde technologique? Toutes les structures technologiques mises en place par les humains sont faillibles (même une serre hydroponique).

On ne remet pas assez souvent ces choses en perspectives. Nous, humains, avons besoin de boire et de manger (sainement, puisqu'on envisage forcément le long terme). C'est vital. Les vrais enjeux sont là. C'est simple comme postulat.

Alors demander les cours d'eaux exempts de polluants, foisonnants de vie, n'est pas une alternative d'écologiste intégriste. C'est juste la base des gestes élémentaires de survie.

A ce titre il faudrait être ingénu pour croire que les structures en place vont radicalement changer leur fusil d'épaule pour remettre le vivant (ce dont on a réellement absolument besoin pour vivre) en tête de liste.

En ce sens il faut parer au plus pressé, et donc se servir des outils déjà en place pour contrer l'éloignement entre la source de vie et chacun de nous. Donc chercher des textes anciens, mais toujours en vigueur, multiplier les mesures retardant l'inéluctable.

Faire travailler un ministère contre un autre est relativement facile, très efficace, prend du temps et ne vous fatigue pas. Et comme personne ne s'érige contre la vertu, tout se passe le plus calmement du monde.

Alerter l'opinion publique pour influencer les pouvoirs en place, initier des changements législatifs sont des actions travaillant à plus long terme. Elles ont tout autant d'importance mais leur efficacité se révèle plus tardivement, et, dépendamment, certaines fois malheureusement trop tard. Sans parler de tout ce travail d'information, d'éducation, de rassemblement, de motivation qui s'étirent dans le temps. Dépendamment des dossiers ça peut finir par ressembler à des croisades : peu sont appelés, beaucoup y croient, on perd la majorité en chemin et rares sont ceux qui en reviennent indemnes. Ceux-là sont précieux, il nous faut les encourager. De leur expérience dépend la qualité de vie de notre descendance.


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