Mais de quoi le gouvernement de l'état français a-t-il peur pour lancer son débat sur l'identité nationale ?
Aujourd'hui, pour le ministre de l'Immigration et de l'identité nationale Eric Besson, parler de la nation (française) serait devenu «politiquement incorrect». Et de l'expliquer : «les dérives du nationalisme, le développement de nouvelles formes de communautarisme et de régionalisme, la construction progressive d'une identité européenne, et la mondialisation accélérée des échanges, apparaissent à certains comme susceptibles de remettre en cause l'idée même de Nation».
L'épouvantail communautariste est lâché.
En France depuis quelques années, l'épithète «communautariste» a été accolé à tous les discours politiques qui l'ont désigné comme une manifestation d'hostilité à la pensée républicaine, laïque et ultra centralisatrice, ou du moins à sa forme extrême, quasi-religieuse et dogmatique véhiculée par certains intellectuels français. Les thèses de ce type d'anti-communautarisme reflètent des conceptions ethnocentristes nationalistes étriquées et finalement discriminatoires, autrement dit, elles correspondent elles-mêmes à une forme de communautarisme, déviante, excessive et réactionnaire, qui sert de support à des manipulations de l'opinion publique.
Alors qu'à l'origine le communautarisme identitaire est un mouvement de pensée qui s'est développé dans les années 1970 - 1980 dans le monde anglo-saxon. Il fait de la communauté une valeur importante. Il se pose comme réaction au libéralisme et à l'individualisme érigé en système. Une communauté est un groupe humain constitué géographiquement ou historiquement sur un territoire donné, et qui partage une culture dont, souvent, une langue commune. C'est le cas des peuples, nations, civilisations, ethnies ou minorités ethniques, pour lesquelles les critères géographique et historique sont fondamentaux.
C'est le cas pour la Bretagne. Pourtant sa langue, longtemps censurée, n'est toujours pas reconnue et enseignée à sa juste valeur malgré les promesses successives des dirigeants français. La dernière en date est celle de Christine Albanel qui le premier juin 2008 s'exprimait ainsi sur le sujet :« C'est un patrimoine national, et une force vivante quoique menacée. A ce titre, l'État a une responsabilité de premier rang dans la valorisation et le développement des langues dites régionales. C'est pourquoi, au nom du Gouvernement, j'ai annoncé le 7 mai dernier à l'Assemblée nationale qu'un projet de loi serait déposé, qui concernera leur présence dans l'enseignement, les médias, la culture et les services publics». On attend toujours.
Pendant ce temps, le gouvernement lance un débat sur l'identité nationale. Les discussions seront alimentées par le rapport du Haut Conseil à l'Intégration, « Faire connaître les valeurs de la République », et un rapport parlementaire sur « le respect des symboles de la République». Le drapeau et l'hymne bien évidemment.
Du réchauffé.
Officiellement, d'après la loi Fillon, l'apprentissage de la Marseillaise, l'hymne national français est obligatoire depuis de la rentrée scolaire 2005. Dans le cadre du projet de loi d'orientation sur l'école, les députés avaient adopté dans la nuit de vendredi à samedi 19 février 2005 un amendement du député Jérôme Rivière UMP (Alpes-Maritimes) qui rendait obligatoire l'apprentissage de la Marseillaise à l'école primaire. La circulaire de rentrée, publiée mercredi 31 août, précisait que le primaire "offre un enseignement d'éducation civique qui comporte obligatoirement l'apprentissage de l'hymne national et son histoire».
Ainsi les professeurs des écoles devraient apprendre par cet hymne guerrier et barbare à une quantité non négligeable d'écoliers que le sang de leurs ancêtres était impur. Comme on enseignait, fut un temps, aux petits Algériens et autres enfants colonisés que leurs ancêtres étaient des Gaulois qui étaient sans doute les seuls à avoir un sang pur. Heureusement cette circulaire du mois d'août 2005 n'est que faiblement appliquée dans les écoles, tout au moins en Bretagne.
Les mots ont un sens : le faire avec les paroles d'origine est une véritable leçon d'appel à la violence et de xénophobie, pas de quoi être fier d'être français !
L'identité nationale française est artificielle, voulue par un état centralisateur qui au nom de l'uniformité au lieu de l'égalité de sa devise s'est toujours employé à gommer les identités, celles-là bien réelles, des nombreuses « minorités » vivant sur son territoire. M.Herjean
■Cette remarque est valable aussi pour d'autres chaines de notre «service public» telles Arte (C'dans l'air) France 2.
En effet, depuis le jeudi 5 novembre, c'est la 3è émission que je vois traiter ce sujet, sans qu'aucun contradicteur du genre Michel Treguer, Marcel Texier, Dr Melennec, J.M. Monnier, Jean Ollivro...ne soit invité.
Mon inscription au blog FR3 s'est avérée impossible pour divers prétextes:
-«mot de passe (»federal«) incorrect»
-«Votre compte n'a pas été saisi, car les données sont incorrectes»
-«le e-mail saisi n'est pas autorisé» !!! Pourquoi ? Je suis fiché dans adopi.
Je réessaierai demain.
Nota: je pourrais étendre mon constat à toute autre évènement «provincial» de nature littéraire («L'arborigène occidental» de M.Tréguer par ex), musicale (on aimerait bien voir Carlos Nûnez dont la cornemuse réveillerait le studio, a défaut de leur conscience)...etc. On aimerait bien que l'argent du contribuable français ne serve pas qu'à faire la promotion d'artistes connus ou inconnus bien «normalisés» au journal de 13h sur F2 par exemple.
C'est France Télévision ou «Télés locales parisiennes» ???
Je vous invite à tenter votre inscription à: France3.fr, histoire de voir.
Je me suis demandé depuis pas mal de temps si cette situation était le fait des différents programmateurs d'émissions, ou bien celui de « Braise Tormingueurs » qui ne se manifesteraient pas auprès des programmateurs en question ou qui hésiteraient à apporter une « Braise touche », dans les débats du très sélect, très très fermé, du planant et prestigieux « Cleup tou, tri FR » .
Je pense que de ce côté il y a également une pression à exercer, un combat à mener. Je leur dis que, dans le cas ou ils seraient hésitant, je suis de ceux qui demandent, souhaitent, et implorent qu'ils y aillent, car je pense que les Bretons, les Basques, les Flamands, les Alsaciens, les Corses… tous les Provinciaux ont besoin de les entendre sur « l'Identité Nationale ».
Du côté de « chez les Bretons qui ont réussi à Paris », et parmi ceux qui pour vendre leurs œuvres savent déverrouiller, ou faire ouvrir les bonnes portes… Demandons-leur d'être encore un peu plus militant, ou de le devenir.
Concernant l'identité nationale française il serait intéressant de savoir si après tout, les provinces n'en sont les fondements et les constantes que personne ne veut voir, qu'il faut ignorer, ne pas impliquer dans ce débat !
Cacher ce saint des saints que je ne saurai voir s'ériger en martyr. D'autant plus qu'il faudrait désigner qui est le tourmenteur, le(s) bourreau(x). Et bien sûr qu'il fasse refaire sa carte d'identité qui pour moi, est fausse !
Des contributions refusées sans explications, en dehors de fausses manipulations, nous en avons je pense tous connues. C'est pourquoi __ parce que je considère que je peux tout lire, mais quand même pas tout écrire, notamment sur l'atteinte à la vie privée et l'intégrité des personnes__ je serai pour qu'il y est une obligation (par la loi si nécessaire) faite à tous les types de médias de donner une explication argumentée, et (ou) de créer un blog protégé où toute contribution pourra être déplacée, lue et jugée par les lecteurs et commentée éventuellement, mais dans la partie « Commentaires » du média en question. Un code pour accéder à ce Blog ou Cul de basse fosse…un numéro pour identifier le commentaire ostracisé ou fusillé pour le commenter en « Commentaires ».
Que ne faut-il pas faire pour la « Liberté » dont celle de l'expression est une composante fondamentale!
France Télévision possède un service de médiation afin de donner son avis sur telle ou telle émission, ça serait bien de leur envoyer vos idées qui sont intéressantes (je sais pas si ça fera quelque-chose mais ils répondent).
Il s'agit manifestement d'une déformation volontaire du sens réel du terme «sang impur». Par sang impur, on entend non pas une origine ethnique, référence totalement absente du nationalisme français révolutionnaire (nationalisme de gauche), mais le sang des opposants à la révolution (chouans, monarchistes, princes émigrés, anglais et coalisés européens).
Les obsessions de certains nuisent visiblement à la bonne compréhension de faits historiques.
Par exemple : À mon avis les casting sont tout à fait __ à peu de choses près__ à ce que l'on peut trouver sur « nos » chaînes produisant les Mots croisés, À vous de juger, C dans l'air, Ripostes, et autres clones déguisés, d'émissions politiques ou dites d'informations!
Philosophes, économistes, experts militaires, experts judiciaires, psychiatres, psychologues, climatologues, démographes, journalistes, chroniqueurs, et j'en passe et pas les meilleurs. Ce sont toujours à peu près les mêmes que vous retrouvez chez les uns et les autres …puis vice versa ! J'oubliais les mêmes représentants de ces minorités dites « invisibles (?) » qui nous rendent nous Provinciaux de plus en plus imperceptibles, au fur et à mesure que l'Immigration devient visible et s'installe sur le devant de la scène française!Et peur que l'on confonde finalement les luttes...
Mr Pétillon, je vous comprends tout à fait pour « …ceux qui ont donné leur sang » mais… Perso je suis, peut être étonnamment, mais tout à fait d'accord avec la notion : (dixit E Levy : « L'on peut faire un français avec presque n'importe « quoi »)
Le goulasch ! Le couscous, la pizza …par exemple !
…de n'importe « qui » ….aussi !
Je considère que des hommes et des femmes venant de n'importe où sur cette planète, vous les placez en couveuse (Education Nationale et autres et plus…) sous bombardement conceptuel jacobino-républicain, plus quelques allocs, vous fait, fabrique d'excellents Français. Tout au moins, pendant une génération, parfois un peu plus. Après ?…
Mais cela ne concerne pas seulement les Français et la France, avec leurs différentes productions. La plupart des démocraties( ?) ou non, le permettent. Certains états sont plus attrayants que d'autres et ont plus ou moins d'intérêts les uns que les autres pour susciter, promouvoir …ces intégrations…
La France a peut-être trouvé là, une méthode décisive, un prolongement de sa politique d'uniformisation séculaire, d'assimilation efficace et « finale » des composantes historiques et culturelles que sont de grandes régions française. Elle a fait, à mon avis, de l'Immigration, son alliée, son outil, parce que l'Immigration elle, n'en a rien à faire des Bretons et Cie…
Un postulant à la nationalité de Français, dans sa construction « administrative » n'a besoin que de documents le reconnaissant comme tel, et peut ainsi bénéficier de tous les avantages, droits… et devoirs, qui permettent de jouer éventuellement « l'Identité Nationale globale », c'est-à-dire avec le paquetage sentimental, émotionnel et supplément mémoriel, qui complexifie la définition de cette fichue Identité...
Pour les devoirs, il est toujours possible de les « réduire » le plus possible et faire l'inverse pour les droits et avantages, plusieurs stratagèmes et solutions existent et sont continuellement en expérimentation et applications dans l'hexagone. Bien des « Souchiens », eux aussi, ont démontré de belles aptitudes comme Français administratifs.
Cette identité administrative seule n'est que de surface, de survie, d'affaires, un passeport pour interagir dans un espace et les systèmes qu'il offre… Un simple et trivial « étiquetage » !!! Qui convient parfaitement aux classes dominantes voyageuses, aux éleveurs, il leur suffit qu'ils en retirent le maximum de profits et bien entendu que le dominé, l'animal, le « citoyen » soit docile ! Oui ! Du français se fait avec n'importe quoi ! N'importe qui !
Pour Le Bras, et consorts d'origine bretonne, vous avez raison le : Sic, convient tout à fait !
NB : Un peu …Etonné du peu d'engouement des Bretons pour une définition de l'Identité Bretonne ! Il faut sans doute une autorisation quelconque…
Voire s'autoriser, comme disait quelqu'un...
Je doute que ma prose ci-dessous aie l'honneur de paraître...sait-on jamais.
«Je me permets de faire part de mon étonnement auprès de Frédéric Taddeï, animateur de l'émission « Ce soir (ou jamais!) » sur FR3, de ne jamais voir présents sur le plateau, des invités, des intellectuels, historiens, écrivains...de province (après tout, vous représentez la télé publique REGIONALE), surtout lorsqu'il est question de sujets tels l'immigration, le communautarisme et de l'« identité française » qui est à la une en ce moment.
Cette remarque est valable aussi pour d'autres chaines de notre « service public » telles Arte (C'dans l'air) France 2.
En effet, depuis le jeudi 5 novembre, c'est la 3è émission de TDF que je vois traiter ce sujet, sans qu'aucun contradicteur représentatif de la »Province«, voire des »minorités nationales«, (tel Michel Treguer, Marcel Texier, Dr Melennec, J.M. Monnier, Jean Ollivro...pour la Bretagne) tout aussi qualifié, ne soit invité.
Nota: je pourrais étendre mon constat à toute autre évènement « provincial » de nature littéraire (« L'aborigène occidental » de M.Tréguer par ex), musicale (on aimerait bien voir Carlos Nûnez (un galicien) dont la cornemuse réveillerait le conformisme du studio)...etc. On aimerait bien que l'argent du contribuable français ne serve pas qu'à faire la promotion d'artistes connus ou inconnus bien « normalisés » au journal de 13h sur F2 par exemple.
C'est France Télévision ou « Télés locales parisiennes » ???
Vous avez tort de ne pas porter plus souvent au niveau national les talents et richesses culturelles des provinciaux, eux aussi représentatifs de l'»identité française«.
Existerait-il un »communautarisme élitiste parisien« ?
Est-ce toujours »Paris et le désert français« (Gravier, 1956)»
Pour répondre à Laurent Le Duigou « mais le sang des opposants à la révolution (chouans, monarchistes, princes émigrés, anglais et coalisés européens).» En quelque sorte c'est juste le sang de l'ennemi intérieur, c'est encore d'actualité.C'est du moins ce que pense certains nationalistes français révolutionnaires (nationalisme de gauche).SANG IMPUR est à elle seule une expression raciste. Le racisme, la xénophobie peut être de droite comme de gauche à condition que ces termes aient encore une signification aujourd'hui.
Je lui en sais gré, car mon discours détonne d'avec les commentaires précédents plutôt conventionels, voire franchouillards. Dire que cette requète sera entendue, et surtout mise en oeuvre...c'est une autre histoire.
« L'identité régionale, comme l'identité européenne, n'ont, semble-t-il, guère inspiré les responsables du kit, qui traversent ces terres sur la pointe des pieds. »
Je viens d'emménager en Bretagne et je suis venu avec ma femme ici car j'aime la beauté du paysage mais aussi les bretons sont très accueillants et Gentil, je suis impressionné et ému ! Ce que j'aime en Bretagne notamment c'est justement la culture bien présente car dans bien des endroits j'ai l'impression que c'est parti ou gommé bref en soit je suis belge et j'ai également toujours eu cette sensation dérangeante de ne pas être satisfait et reconnu avec ma nationalité, pour faire simple j'ai toujours été en quête d'identité forte a laquelle je pourrais me rattacher mais également une autre nationalité. Ne me demandez pas les raisons c'est un sentiment qui est en moi et persiste depuis des années.
Ne me juger pas de suite mais j'ai pensé faire la demande de nationalité française bien parce-que la France est un beau pays en général mais aussi la Bretagne est une région française ( honnêtement vouloir que la Bretagne soit indépendante n'est pas mauvais je suis légèrement départager a ce sujet mais certainement pas contre!).
En gros, serait il mal vue de demander la nationalité française et peut on aimer la Bretagne et se sentir breton mais également la France ?
Merci à vous.