62 millions d'euros pour la francophonie et 700 000 euros seulement pour les langues minoritaires

Conference debat publié le 6/11/09 18:43 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Le député Jean-Jacques Urvoas
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Jean-Pierre Thomin
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Françoise Louarn
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Tangi Louarn vice-président du Conseil Culturel de Bretagne et président de Ti ar Vro à Quimper où se déroulait le débat
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David Grosclaude-- président de l'Institut d'études occitanes

Le député Jean-Jacques Urvoas (PS) participait aujourd'hui à Quimper à un débat sur le thème “langues régionales ou territoriales : quelle loi après la révision constitutionnelle ?”.

Il s'agissait d'un rendez-vous s'inscrivant dans le cadre des « Rencontres inter-régionales des langues et cultures » qui se déroulent cette année en Bretagne depuis le début de la semaine à l'initiative du Conseil Culturel de Bretagne. (Voir nos autres videos sur ABP-TV).

Rappelant que la France dépensait 62 millions d'euros pour la francophonie et 700.000 euros seulement pour les langues de France, Jean-Jacques Urvoas a déclaré s'être attelé au projet de loi sur les langues régionales et a formulé 10 questions afin de mieux cerner le projet.

Pour Jean-Pierre Thomin, vice-président PS du Conseil Régional et chargé de la langue bretonne, le projet est passé à la trappe. Abordant le problème des contenus audiovisuels en Bretagne, il a demandé le rapatriement d'une partie de la redevance. Devant l'inquiétude générale qui a suivi le silence sur les langues régionales après le départ de la ministre de la Culture Christine Albanel, Françoise Louarn (UMP), conseillère régionale mais qui représentait le député Christian Ménard, qui ne pouvait pas être présent, a dévoilé que Catherine Pégard, conseillère culturelle de Sarkozy, ainsi que Marc Le Fur lui avaient affirmé que le projet de loi était presque finalisé.

Les deux camps, le Gouvernement et le Parlement, semblent avoir préparé leur loi chacun de leur coté. (*)

Vidéo, photos, et texte : Philippe Argouarch

(*) Note : La Ve République a cette particularité que seule une partie des lois est élaborée par le Parlement. Une grande partie est élaborée par le Gouvernement (projets de lois) et proposée au Parlement pour vote. La réforme constitutionnelle de 2008 fait que 50 % des lois sont dorénavant proposées par le Parlement (au lieu de 10 % précédemment). Puisque le Gouvernement n'est pas élu, certains pensent que la France n'est qu'un demi-régime parlementaire, ou pour d'autres, une demi-dictature dont le dictateur serait élu. Beaucoup de politologues pensent que cette interférence de l'exécutif dans le législatif est une transgression fondamentale, voire grotesque, du principe premier de la démocratie tel que formulé par Montesquieu, à savoir, la séparation des pouvoirs. Il est bon de rappeler aussi ici que, les lois étant promulguées par le président de la République après leur vote au Parlement et au Sénat, bon nombre de lois, pourtant votées (mais amendées) par les représentants du peuple, ne sont jamais promulguées.


Vos commentaires :
Bernard Guyader
Mercredi 25 décembre 2024
Demat ....Cette après midi , à Perpignan , en Catalogne Nord ...Peut être 7 à 8OOO marcheurs du sud et du nord du pays on rappelé aux autorités ( passage devant la préfecture ,salon de l'identité nationale )française que le traité des pyrénées (1649) n'était qu'un acte d'occupation et que l'on rentrait dans la 350 eme année de résistance. La langue catalane (re)vit au nord grâce au dynamisme du sud ( investissement financier de la Generalitat de Catalunya assez lourds)....Les politiques du nord ( UMP-RPR-PS)n'ont jamais pensé que ce combat pour la langue étaient important électoralement ... résultat .... c'est le sud qui monte ici.... Le statut d'autonomie de la Catalogne du sud sauve la langue au nord des pyrénées...A trop attendre le breton faute d'être parlé .. fera parlé de lui combien de temps encore ? B.Guyader

Goulven DERRIEN
Mercredi 25 décembre 2024
Deux questions: 1-chacune des deux composantes de l'échiquier politique français(par le biais de leur supplétifs bretons, F. Skouarn d'une part et Urvoas de l'autre)concoctent leur petit texte de projet de loi. Comment se fait-il que lors des débats aucun des intervenants n'ait tout simplement demandé l'application en Bretagne des deux textes internationaux traitant des droits linguistiques des minorités, à savoir la Charte de San Francisco et la Charte européenne des langues minoritaires. Est-ce par simple ignorance ou par volonté d'occultation de ces textes essentiels ? 2-Seconde question aux organisateurs du colloque: pourquoi les organisations suivantes n'étaient-elles pas invitées à donner leur avis sur la question: Alliance Fédéraliste Bretonne-Emglev Kevredel Breizh et Parti Breton ? Pour information des participants: le Créole est la langue nationale de la République des ..Seychelles. La langue Same ( parlée par 25000 personnes) est langue Nationale à coté du Bokmaal et du Nynorsk en Norvège, sans que celà ne perturbe en rien l'identité norvègienne. Il est vrai que les Norvègiens ne prétendent pas à tout bout de champ avoir inventé «les droits de l'homme=droejoù mab-den». Comme l'a excellement dit Mona OZOUF à propos du débat sur l'identité dans le Télégramme de ce matin: «Je suis méfiante, non pas sur l'intérèt profond du débat, mais sur la manière dont il est lançé. Cette manière est typiquement française, c'est à dire centralisée, gouvernementaale et AUTORITAIRE.» Au fait n'est-ce pas Napoléon Buonaparte qui a créé les préfets ! Joa.

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