Aux Emgavioù Etrerannvro (Rencontres inter-régionales des Langues et Cultures) qui se tiennent cette semaine autour de Landerneau (demandez le programme : (voir le site) ), une rencontre avec des gens de Guyane, Martinique et la Réunion autour de leur langue commune : le créole.
Le créole a deux atouts majeurs qui le différencient du breton, et même du gallois : la transmission du créole au sein de la famille n'a jamais cessé, ce qui lui donne sa force et son caractère de « langue matricielle », comme le dit Yvon le Martiniquais, de « langue des tripes », m'affirme Rosemonde la Guyanaise. Et la confiance qui va avec.
En outre, , cette « langue des esclaves » est comprise par des gens vivant de part et d'autre de la planète, des Antilles à l'Océan Indien. Même si tout n'est pas si simple.
Sans parler de leur littérature… D'ailleurs, nous confie Daniel, le Réunionnais, le premier texte écrit en créole à la Réunion est une traduction des fables de La Fontaine… par un Breton, Louis Herry.
Les emgavioù se poursuivent toute la semaine, et sur le terrain, sur le thème des langues régionales dans la vie quotidienne.
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